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C’est le début de la saison des baleines!

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
15.05.2013
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  • Les petits rorquals comme celui-ci sont très courants dans le Saint-Laurent. Bien souvent, une fois qu’on en a repéré un, il ressort à nouveau quelques mètres plus loin, et ce, à plusieurs reprises. Ce qu’on observe le plus souvent, c’est le dos de la baleine et sa nageoire dorsale. (photo GREMM)

À un peu moins de 500 km au nord-est de Montréal se trouve un site exceptionnel de renommée internationale pour l’observation des baleines : le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Les baleines migratrices viennent s’y nourrir six mois par an. Avoir la chance de les observer dans leur milieu naturel, en pleine action, est un immense privilège pour l’être humain qui se sent tout petit devant ces géants des mers pouvant mesurer jusqu’à plus de 30 mètres de long.

«C’est assez extraordinaire, puisqu’on a le Saint-Laurent qui pénètre au cœur du continent et qui est en lien direct avec l’océan Atlantique, ce cours d’eau est remonté par une grande variété et un bon nombre de baleines. Il y a donc une grande zone de concentration dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, à l’embouchure du Saguenay. On est à peu près à 1000 km de l’océan, et pourtant l’eau est salée, il y a des marées», explique Véronik de la Chenelière, biologiste au Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Sur les 13 espèces de baleines qui fréquentent l’estuaire du Saint-Laurent, une seule y demeure à l’année. Il s’agit du béluga, la petite baleine blanche. Petite est un bien grand mot, puisqu’elle mesure tout de même entre 3 et 5 mètres de long! Toutes les autres espèces de baleines sont des espèces migratrices qui viennent du printemps à l’automne.

L’arrivée des premières migratrices de la saison 2013

Parmi les espèces migratrices, le premier rorqual à bosse de la saison 2013 a déjà été repéré fin avril et il a même été identifié grâce au réseau d’informateurs du GREMM : son nom est Blizzard. Selon le site Web Baleines en direct du GREMM, le rorqual à bosse est «acrobate, chanteur et grand voyageur». Il peut en effet sauter et retomber bruyamment une trentaine de fois d’affilée.

«Il y a aussi plusieurs petits rorquals qui sont arrivés. Ce sont des baleines très actives, qui vont s’alimenter près de la surface et on va les voir rouler, montrer leur gros ventre gonflé d’eau et de nourriture.» Le petit rorqual, qui peut mesurer jusqu’à 10 mètres de long, est une des baleines qu’il est en effet très fréquent d’observer dans le parc marin. «Et c’est également l’arrivée des oiseaux migrateurs, donc des milliers d’oiseaux marins qui complètent le paysage», s’exclame la biologiste passionnée.

D’autres espèces

Il est fréquent d’observer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent des bancs de petits marsouins qui, avec leur taille comparable à celle des hommes, sont les plus petits cétacés du Saint-Laurent. Parmi les géants se trouve le rorqual commun avec une vingtaine de mètres de long ainsi que, plus rare, le rorqual bleu qui mesure de 20 à 25 mètres de long, et dont un spécimen a même atteint 33,5 mètres. Le rorqual bleu est le plus gros animal ayant existé sur terre, mais il est malheureusement très rare d’avoir la chance de l’observer parce qu’il a été très chassé et qu’il est en voie de disparition.

La meilleure méthode pour les observer?

La biologiste du GREMM conseille : «Je pense que l’expérience baleines, il faut que ça soit multiple, parce que ce sont quand même des animaux sauvages. Ce n’est pas comme un zoo. On ne sait jamais à quoi s’attendre. Donc en multipliant les façons d’aller à leur rencontre, on augmente nos chances de voir des choses spectaculaires. L’idéal pour une personne qui serait dans la région du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, je pense que oui, c’est de tenter sa chance sur un bateau d’excursion. Il y en a de plusieurs tailles qui offrent toutes sortes de façons d’aller en mer. Mais ça vaut aussi la peine de visiter les sites d’observation terrestre. Il y en a qui sont animés par Parc Canada. Et il y a également à Tadoussac le centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM). Ça, c’est vraiment le centre de référence et d’actualité sur les baleines. Ça permet de retirer encore plus de l’expérience d’observation.»

  • Une autre manière d’observer les baleines est de participer à une croisière. Généralement, ces excursions durent de 2 à 3 h et coûtent entre 50 et 75 $ par personne. (Renaud Pintiaux (Croisières AML))

Les bateaux d’excursion

Plusieurs compagnies offrent des excursions aux baleines, pour la plupart à partir de Tadoussac ou de Baie-Sainte-Catherine, mais aussi à partir de Rivière-du-Loup sur la rive sud du Saint-Laurent. Parmi elles, Croisières AML est probablement la plus grosse avec plus de 100 000 passagers par an seulement dans ses croisières aux baleines. Cette entreprise propose également le Bus-Baleines Express, au départ de Montréal ou de Québec : un forfait bus aller-retour avec croisière aux baleines, dans la même journée.

En plein cœur de la saison touristique, les départs pour les excursions sont nombreux. Les passagers ont le choix entre les bateaux d’observation, plus gros et plus stables, ou les zodiacs pour les aventureux. Chez Croisières AML, les zodiacs offrent entre 12 et 24 places. «On est encore plus au cœur de l’action et plus près des baleines», souligne Alexandre Morin-Bernard, conseiller en communications pour Croisières AML.

Les sites d’observation terrestres

Aller tenter sa chance à partir d’un site d’observation terrestre vaut aussi la peine pour qui est patient. Le parc marin Saguenay–Saint-Laurent offre par exemple celui de Pointe-Noire, à Baie-Sainte-Catherine, à l’endroit où les eaux du Saint-Laurent rencontrent les eaux du fjord du Saguenay, ainsi que celui du Cap-de-Bon-Désir. Ce dernier site d’observation, bien que situé une trentaine de kilomètres plus loin de Tadoussac, offre la possibilité d’y observer plus d’espèces, dont le rorqual bleu, puisque le site se trouve à proximité d’une fosse très profonde où les géants des mers peuvent approcher très près.

Pour les aventureux

Pour les plus aventureux, la meilleure expérience est d’aller camper sur le bord du Saint-Laurent. Plusieurs campings des Bergeronnes permettent de vivre une expérience inoubliable : celle de se faire réveiller aux premières lueurs du jour par le bruit que fait le souffle d’une baleine. On peut ensuite profiter de la présence des mammifères marins tout au long de la journée. Il est également possible de faire une sortie en kayak de mer.

Conseils

Peu importe la ou les méthodes utilisées pour observer les baleines, il faut toujours s’habiller très chaudement dans le parc marin, que l’on soit sur l’eau ou au bord de l’eau. N’oubliez pas qu’à cette latitude, la température est d’au moins quelques degrés plus bas qu’à Montréal, et que le vent est souvent présent près du fleuve.

Enfin, comme la majorité des animaux sauvages dans leur milieu naturel, les géants des mers sont plus actifs au lever du soleil et un peu avant le coucher du soleil. Bien que le soleil se lève de très bonne heure l’été, le spectacle au rendez-vous en vaut vraiment la peine.

Pour tout savoir sur les baleines du Saint-Laurent : www.baleinesendirect.org

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