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Les femmes africaines particulièrement touchées par le changement climatique

Écrit par Denise Darcel, Epoch Times
17.05.2013
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  • Photo d’une femme nettoyant des tiges et des feuilles dans un champ à Ligwangwa, au Malawi, le 3 octobre 2007. La plupart des femmes africaines travaillant dans le domaine agricole demandent aux principaux partis de créer des politiques visant à atténuer les effets du changement climatique, mais leurs voix ne sont pas entendues. (Mark Mainz/Getty Images for Help Foundation Malawai)

Les femmes africaines, dont 80% travaillent dans l’agriculture, sont particulièrement touchées par le changement climatique, alors qu’elles restent souvent exclues lors de la discussion des solutions possibles. Elles marchent des kilomètres sur une terre dure afin de trouver des sources d’eau potable, elles plantent et moissonnent dans la pénurie et la sécheresse. Les catastrophes climatiques telles que les inondations, les ouragans et les glissements de terrain, tendent à séparer les familles, les exposant rapidement au trafic d’êtres humains, à la faim ou à la mort.

«Les femmes devraient faire partie intégrante de la discussion sur le changement climatique en Afrique» affirme l’Initiative du réseau inter-institutions sur les femmes et l’égalité des sexes des Nations unies. Pourtant, elles sont rarement impliquées dans la création de politiques visant à limiter les effets du changement climatique.

En Afrique, environ 95% du continent dépend de l’agriculture pour sa survie. Les femmes sont donc les personnes clés du développement économique, et devraient être présentes dans l’élaboration de mesures préventives ou de projets pour réparer les dégâts causés par le changement climatique, explique l’ONU.

D’après le site de l’ONU, il est «impératif qu’une analyse de genre soit appliquée à toutes les actions sur le changement climatique et que des experts soient consultés dans le processus du changement climatique à tous les niveaux, de sorte que les besoins et priorités spécifiques des femmes et des hommes soient identifiés et traités.»

Un colloque annuel sur «Le genre Homme/Femme et le changement climatique en Afrique» a été tenu par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CDSSRA) au Caire, en Égypte, en novembre 2012. Le CDSSRA a constaté que «la féminisation de la pauvreté et la domination des valeurs patriarcales en Afrique» vont rendre les femmes plus impactées par le changement climatique. Ces facteurs vont également exclure les femmes de la discussion concernant les effets du changement climatique et de comment les atténuer, a déclaré le CDSSRA.

Les gouvernements africains considèrent souvent les hommes comme des citoyens de premier ordre, leur favorisant l’accès à l’information sur les stratégies et les ressources en vue de  l’adaptation au changement climatique. La formation, l’éducation et la préparation sont cependant particulièrement nécessaires pour les femmes impliquées, celles-ci représentant la grande majorité des femmes africaines.

La bataille d’une femme égyptienne sur le changement climatique

Lama El Hatow est l’une des rares femmes d’Afrique fortement impliquée dans la création de solutions aux changements climatiques. Elle est spécialiste de l’environnement dans un cabinet privé au Caire et co-fondatrice de l’Institut de l’eau du Nil, un groupe de réflexion qui travaille sur la gestion de l’eau dans le bassin du Nil.

«Les femmes n’ont que récemment commencé à tenir des postes clés au sein du gouvernement et dans le monde des affaires», explique El Hatow. «Ce sont souvent des femmes fortes qui se battent contre vents et marées pour défendre leurs idées et qui se sont surpassées, souvent au prix de grands sacrifices.»

Les femmes ont toujours joué un rôle important dans la vie familiale, explique El Haltow. De plus en plus cependant, la nécessité de deux revenus pour les ménages a créé un double fardeau pour les femmes. Elles doivent toujours s’occuper de la maison, et avoir un emploi à temps plein.

«Les femmes africaines vont de l’avant malgré leurs difficultés», explique El Hatow. «Mais ces difficultés n’affectent pas ma productivité. Je suis aussi efficace dans mon travail que n’importe quel homme, et parfois même plus.»

Elle sent que la jeune génération de femmes va progresser sur la question, alors que le changement climatique est un sujet peu connu des femmes âgées. Les inondations côtières pourraient affecter les africains qui vivent jusqu’à 100 kilomètres de la côte, selon le CDSSRA, trempant davantage un peuple déjà appauvri dans le désespoir et la vulnérabilité. Le Conseil relève également que le PIB du continent pourrait être affecté de 5 à 10% rien qu’à cause du changement climatique.

«Le changement climatique aura un impact brutal sur l’Égypte dans le delta, sur l’agriculture, sur l’eau et les zones côtières», explique El Hatow. «Malheureusement, beaucoup d’entre nous pensent que la réponse du gouvernement à cette question est trop molle et presque indifférente.» Elle va même plus loin en pensant que les femmes sont actuellement en mesure de contribuer officiellement à la politique sur le changement climatique en Égypte.

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