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Les start-up italiennes grandissent ensemble

L’Italie devient le premier gouvernement européen à approuver officiellement le financement participatif

Écrit par Marco Tistarelli, Epoch Times
17.05.2013
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  • Multiverso, une entreprise collective qui réunit divers entrepreneurs sous un même toit à Florence, en Italie. Ces environnements de collaboration sont un moyen pour les entrepreneurs de lancer leur entreprise en Italie. (Autorisation de Multiverso)

FLORENCE, Italie – L’entrepreneuriat en Italie prend maintenant un caractère collectif. Les start-up ayant eu du mal à obtenir des prêts, d’autres moyens ont été développés comme le financement participatif, autorisé et réglementé par le gouvernement.

Les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 99,9% des actifs en Italie. Ils emploient 80% de la population active du pays et ne reçoivent que 18,3% des prêts aux entreprises. En comparaison, les PME en Suisse reçoivent 79% des prêts aux entreprises et celles au Portugal 76,8%, selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport intitulé Financement des PME et des entrepreneurs en 2013.


Sur 23 pays européens et nord-américains analysés dans ce rapport, les États-Unis se situent parmi les derniers, avec 26,5% de ses prêts accordés aux PME.

En mars dernier, l’Italie est devenue le premier pays européen à commencer à réguler et à encourager officiellement le financement participatif. Le financement participatif fonctionne de bas en haut avec des plates-formes Internet permettant aux entrepreneurs de financer leurs projets en attirant de nombreux petits investisseurs.

La Commission italienne pour les entreprises et la bourse (la Consob: Commissione Nazionale per le Societa e la Borsa) supervise les règlements. Dans un communiqué de presse, la Consob a déclaré que le financement participatif peut «permettre le développement d’une première phase expérimentale, accroissant des capitaux par le biais des portails en ligne, dans le but de promouvoir le développement et la croissance du pays». Le 17 avril, un réseau de financement participatif s’est réuni à Turin, dans un centre d’affaires et culturel. Les entrepreneurs ont examiné les sommes d’argent présentes dans le réseau de financement participatif.

En Italie, 21 plates-formes actives ont financé 2.500 projets combinés depuis 2005. Le service des plates-formes ne concerne pas seulement les start-up, mais aussi des projets de justice sociale, des projets d’art, et plus encore.

«Je pense que les valeurs et les méthodes alternatives de financement participatif devraient être enseignées dans les écoles», a écrit Alessio Barollo, concepteur et membre du réseau de financement participatif en Italie, dans un article sur le site internet du réseau.

Il a affirmé qu’éduquer les enfants au sujet du financement participatif n’est pas «pour convaincre les jeunes de gagner de l’argent avec n’importe quel genre d’idée farfelue. […] Au lieu de cela, dès le plus jeune âge, ils peuvent comprendre que la coopération [entre les personnes] avec des objectifs communs peut faire la différence pour l’avenir», a déclaré Barollo.

Le gouvernement a également reconnu officiellement les incubateurs d’entreprises comme une autre solution pour les entrepreneurs. Les incubateurs sont des sociétés de capitaux ayant pour mission de soutenir et d’aider à développer des entreprises innovantes. Les entreprises devraient quitter le programme d’incubation en étant financièrement indépendante. Le gouvernement italien soutient les incubateurs avec des avantages fiscaux. Nana Bianca, par exemple, a incubé avec succès 10 start-up.

Certaines start-up collaborent en partageant l’espace de travail. Réunir divers entrepreneurs sous un même toit a ses avantages, a déclaré Antonio Ardiccioni, fondateur et directeur de Multiverso, une entreprise collective basée à Florence.

«La partie économique est certes importante: vous économiserez sur le loyer et les frais de fonctionnement», a déclaré Ardiccioni. «Mais ce qui est décisif, ce sont les services et l’utilité de chacun qui ne peuvent pas être trouvés dans un seul bureau.»

«Ce qui est fondamental est de faire partie du circuit», a-t-il ajouté. «Il y a plus de 30 professionnels, y compris les graphistes, architectes, publicitaires, [et] des relations publiques, qui sont en mesure d’accroître leur capacité et leur professionnalisme en participant à des initiatives communes.»

L’argent n’est pas tout, a ajouté Valentina Maltagliati, une consultante en communication d’entreprise et auteur de Elevator Pitch, un livre sur la façon de présenter un projet pour les investisseurs.

«L’essentiel est de faire passer l’idée que le projet créera quelque chose d’utile, et pas seulement un profit», déclare Maltagliati.

«Le sens de l’innovation est de réaliser quelque chose qui n’était pas là avant, ou d’améliorer quelque chose qui existait avant afin d’améliorer nos vies.»

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