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Gatsby le magnifique

Une grosse bulle de savon

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
15.05.2013
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  • Le riche couple Daisy Buchanan (Carey Mulligan) et Tom Buchanan (Joel Edgerton) connaît quelques sérieuses difficultés dans Gatsby le magnifique. (Warner Bros.)

Opulence fastueuse, sensations extrêmes, limites de l’indécence, intenses émotions et obsessions, voilà ce que le réalisateur Baz Luhrmann continue de montrer au grand écran. Ayant à son C.V. la réalisation de Moulin Rouge! et Romeo + Juliette, il nous présente l’adaptation cinématographique de The Great Gatsby, de l’auteur américain F. Scott Fitzgerald. On le retrouve en français sous le nom de Gatsby le magnifique. Baz Luhrmann est certainement un de ces réalisateurs capables de transposer des histoires épiques au cinéma. Dans le cas de Gatsby le magnifique, on dirait que le côté «épique» n’a fait que déséquilibrer l’essentiel, dont le scénario et les personnages.

New York, 1922. Un mystérieux personnage appelé Gatsby (Leonardo DiCaprio) possède une réputation impressionnante et est notamment connu pour ses fêtes disproportionnées et immodérées. Il est le voisin de Nick Carraway (Tobey Maguire), un jeune homme commençant sa carrière à Wall Street. Leur rencontre entraînera Nick dans le pire et le meilleur passage de sa vie.

L’expression «Trop, c’est comme pas assez» qualifierait bien le dernier film de Luhrmann. Chaque séquence s’enchaîne à une vitesse folle, la place est trop souvent donnée aux longs plans-séquence (ralentis ou non), aux déplacements effrénés en voiture ou à une suite de décors bien faits, bien remplis, mais sans substance.

En conséquence, la valeur, la profondeur et l’intérêt pour les personnages, la ville de New York et son esprit s’atténuent rapidement. La narration effectuée par le personnage de Tobey Maguire est ce qui fait que le film se tient à un minimum. On peut facilement comprendre que c’est le nombre d’artifices qui compte, un peu comme les scènes de violence dans certains films d’un autre registre. Même la force des acteurs ne peut pas relever le film qui ne fait que pointer vers le sol tellement il est lourd de superficialités.

  • Tobey Maguire interprète le personnage de Nick Carraway, un jeune homme commençant sa carrière comme courtier à Wall Street. (Warner Bros.)

Leonardo DiCaprio (Inception, Titanic), jouant le personnage principal de Jay Gatsby, est toujours efficace, comme à son habitude. Il est malheureusement désavantagé par un personnage mystérieux et peu développé par les scénaristes, cocktail qui ne donne pas de bons résultats. Quant à Nick Carraway, personnage interprété par Tobey Maguire (Spider-Man Trilogy, Seabiscuit), il est constamment surexposé aux remous de la décadence ambiante. Cela ne donne pas d’oxygène à un rôle qui aurait pu être plus qu’un simple témoin ébahi par la folie vertigineuse que sème Gatsby sur son passage. Surtout avec le potentiel de Maguire, on aurait pu lui donner un peu plus.

Carey Mulligan (Drive, Shame) joue presque en sourdine, mais elle dégage plus qu’elle ne livre une performance. Cela colle au long métrage, mais nous prive aussi de ce dont Milligan est capable. Si un acteur se distingue, ce serait Joel Edgerton (Warrior, The Odd Life of Timothy Green), alias Tom Buchanan, qui a eu la chance d’avoir un rôle avec un peu plus de nuances.

Luhrmann n’a pu que donner l’impression d’une histoire d’amour complexe et monumentale, mais qui se révèle extrêmement simpliste et, à la limite, peu intéressante. Lorsqu’il y a des tentatives de créer une intrigue, le spectateur a déjà décroché. On continue de regarder le défilé, un peu gaga, jusqu’au générique. Un bon album photo accompagnant le livre aurait pu être bien suffisant.

 

 

 

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