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Love, Marilyn

Une tristesse un peu moins inexplicable

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
18.05.2013
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  • Marilyn Monroe dans une de ses innombrables séances de photos (Métropole Films)

Love, Marilyn, articulé par la prolifique documentariste Liz Garbus (Bobby Fischer Against the World, Girlhood), lève le voile sur un pan de l’histoire de Marilyn Monroe, une célébrité qui continue de marquer le monde entier. Cinquante ans après sa mort, deux boîtes de ses effets personnels ont été découvertes. Déjà triste à la base, le vécu de Marilyn Monroe ne peut que serrer davantage le cœur comme on a maintenant accès direct à son monde intérieur inconnu jusqu’à aujourd’hui.

L’idée d’intégrer de grands talents hollywoodiens pour interpréter des poèmes, extraits de journaux intimes, des réflexions et des lettres en fait un documentaire doublement prenant. Interprétant en lectures à vue, chacun y va d’un jeu très minimaliste révélant la puissance de jeu qu’il ou qu’elle possède.

Du côté masculin, c’est une occasion de découvrir ou de redécouvrir l’excellent Ben Foster (X-Men 3: The Last Stand, Pandorum). Il récite des passages clés de différentes biographies ayant porté sur Marilyn, tout comme Adrien Brody (Detachment, The Pianist), Paul Giamatti (Barney's Version, Lady in the Water), Oliver Platt (The Big C, Three to Tango), Stephen Lang (Avatar, The Men Who Stare at Goats), David Strathairn (The Bourne Legacy, The Whistleblower). Ces derniers ne transmettent que quelques lignes, mais ils le font avec brio.

Dans la cour des dames, la liste est plus longue. Les deux sensations sont sans conteste Evan Rachel Wood (Across the Universe, The Wrestler) et Jennifer Ehle (Zero Dark Thirty, The King's Speech). Leur immersion dans les mots de Marilyn est vibrante et très convaincante. Marisa Tomei (The Ides of March, Crazy, Stupid, Love.), Uma Thurman (Kill Bill Vol. 1 and 2, Gattaca) et Viola Davis (The Help, Solaris) jouent avec belle profondeur et considération pour la star des stars. Les actrices un peu plus mûres, Glenn Close et Ellen Burstyn (Requiem for a Dream, The Fountain), donnent leurs couleurs, rehaussant l’ensemble de l’œuvre. C’est à se demander pourquoi la réalisatrice/productrice Liz Garbus a senti le besoin d’ajouter Lindsay Lohan (I Know Who Killed Me, Mean Girls) et Elizabeth Banks (Hunger Games, The 40 Year Old Virgin) à la brochette d’actrices. Leur «performance» n’apporte guère à la production et n’est pas remarquable. Hope Davis (In Treatment, The Nines) fait une excellente hôtesse nous menant à l’expérience ultime Marilyn Monroe.

  • L’actrice Uma Thurman lit avec grandes émotions quelques passages des écrits personnels de Marilyn Monroe. (Métropole Films)

Le montage contribue à l’ascension du documentaire. Tous les documents retrouvés apparaissent et défilent à l’écran de manières variées. La musique vient ajouter quelques vagues aux eaux troubles de la planète Marilyn Monroe. La diversité des segments (extrait de biographies, enregistrement audio de Marilyn, archives photos et vidéos, etc.) enrichit l’ensemble et ne se ressemble pas. Durant presque deux heures, Liz Garbus est parvenue à faire un documentaire qui aspire complètement le spectateur pour le mener là où elle le veut.

La réalisatrice a gagné le pari de créer un contraste marqué entre le portrait populaire de Marilyn et ce qu’elle était de l’autre côté de son image. Elle ne met pas seulement l’accent sur les récentes découvertes sur Marilyn, mais part de son enfance et se rend jusqu’à sa mort, incluant différentes visions des biographies existantes. Love, Marilyn est une vision achevée, originale et riche en contenu sur une légende du cinéma.

 

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