D’après une enquête sur la liberté de la population mondiale qui répertorie 142 pays, le Botswana est le pays d’Afrique possédant le plus haut niveau de liberté individuelle et de tolérance sociale.

Conformément à l’indice 2012 publié par l’organisme institutionnel de politique publique Legatum, la raison pour laquelle le Botswana partage sa place au milieu des nations de rang moyen à supérieur est due à une culture historique de respect pour les terres tribales ainsi qu’à son plan de développement économique progressif à long terme.

Le 21 mai a eu lieu la Journée mondiale des Nations Unies pour la diversité culturelle, un temps pour méditer sur le principe de tolérance. En effet, d’après l’institut Legatum, la tolérance et la prospérité économique sont en interrelation.

Selon Legatum, le Botswana évite les conflits dus aux ressources naturelles et les difficultés qui ont frappé ses voisins, en réinvestissant les recettes minières dans des infrastructures, la santé et l’éducation. Le Département d’État américain salue également le Botswana et le place en tant que modèle de la nation africaine, tout en indiquant aussi ses insuffisances.

«Le Botswana est un défenseur et un modèle de la stabilité en Afrique», affirme un rapport du Département en février 2013. «Durant les 46 années qui ont suivi l’indépendance, le Botswana a maintenu un gouvernement démocratique. Ce pays a géré de façon responsable ses ressources naturelles et a investi dans des ressources humaines et des infrastructures.»

Le rapport 2012 du Département d’État des États-Unis sur les droits de l’homme au Botswana a montré des problèmes allégués aux prisons, y compris des rapports non confirmés de mauvais traitements de détenus. Il y avait un cas, encore à l’étude, selon lequel le gouvernement aurait tué deux braconniers. Les forces de sécurité ont abattu les braconniers au moment où ces derniers tentaient d’entrer illégalement sur le territoire à bord d’un canot depuis la Namibie.

Le Département a également constaté que la pénurie de personnel a conduit à un arriéré d’affaires, affectant le respect des droits des citoyens lors des procès publics. Des affaires impliquant le travail d’enfants dans l’agriculture et autres travaux pénibles ont été répertoriées. Des discriminations existent aussi envers l’ethnie San, en plus d’une corruption de la police et de limites à la liberté de la presse.

Une grande partie de l’Asie, de l’Europe de l’Est et de l’Afrique du Nord est en rouge sur la carte Legatum, cette couleur indiquant les 30 pays les moins respectueux des libertés individuelles. Le classement place en premier le Canada puis la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Au plus bas de la liste se trouvent le Yémen, l’Irak et l’Égypte.

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