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La bulle chinoise semble être prête à éclater

L’augmentation du crédit et la diminution de la croissance économique annonce un désastre

Écrit par Gao Zitan, Epoch Times
09.05.2013
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  • Le 2 janvier 2013, un trader parcours les cotations à la bourse de Hong Kong tandis que le prix des actions s’affichent au-dessus. Les économistes s’inquiètent des conséquences d’une énorme dette accumulée en Chine. (Antony Dickson/AFP/Getty Images)

Analyse

Le 23 avril, HSBC Holding, une banque et organisation multinationale de services financiers, a publié pour le secteur manufacturier le Purchasing Managers Index (PMI), qui était au niveau de 50,5 au mois d’avril en Chine, ainsi que l’indice de la production manufacturière qui était à 51,1. Chaque indice était inférieur à ceux des mois précédents.

Ce jour là, l’indice boursier des actions A, publié par la bourse de Shanghai et évalué en yuans, a chuté de 2,57%. Cette baisse est considérée comme étant au-dessous de la zone de confort psychologique estimé à 2.200 points.

On n’a pas besoin d’être un expert du marché pour savoir que l’indice PMI n’était pas la seule raison de la chute de l’indice boursier.

Une semaine avant la publication des indices, le Bureau des statistiques du régime chinois a annoncé que le taux de croissance économique lors du premier trimestre 2013 était de 7,7%. Ce chiffre est beaucoup plus bas que les estimations des analystes.

Malgré une croissance ralentie, les prestations du crédit lors du premier trimestre ont augmenté de 60% tandis que la masse monétaire M2 (la masse monétaire totale dans l’économie d’un pays, y compris tous les types de liquidités et l’argent détenu dans les banques) a augmenté de 15,8%. Selon un article du China’s National Business Daily du 15 avril, l’un et l’autre ont atteint de nouveaux sommets.

Le ralentissement de la croissance et l’augmentation des prestations du crédit inquiètent de nombreux analystes  du marché, car l’augmentation du crédit ne stimule pas la croissance économique.

Un article du 15 avril sur le site du Global Post cite Patrick Chovonec, principal stratège de Silvercrest Asset Management, il a précisé que: «le ralentissement de la croissance du PIB au premier trimestre 2013 malgré l’expansion massive du crédit, en grande partie ne figurant pas dans le bilan, annonce de très  mauvaises nouvelles pour l’économie chinoise».

La crise de la dette du gouvernement local et des entreprises

On doit noter que le régime communiste est confronté à une crise de la dette locale. Selon l’article du Financial Times du 16 avril, Zhang Ke, principal auditeur, président du cabinet d’expertise comptable Shine Wing et vice-président de l’association de comptabilité de Chine, a averti que la dette du gouvernement local est «hors de contrôle» et pourrait déclencher une crise financière plus importante que l’effondrement du marché immobiliier américain.

De plus, la crise de la dette des entreprises est déjà irréparable et signifie  que les dépenses étaient bien au-dessus des revenus gagnés. Un article du China Securities Journal du 22 avril cite JP Morgan Chase en affirmant que la dette des entreprises en Chine a atteint 110 à 120% du produit intérieur brut (PIB), dépassant de loin 90%, ce qui pourrait être interprété comme un niveau catastrophique. De tels niveaux de dettes sont considérés comme un risque pour la croissance et la stabilité à long terme.

Les industries dépendantes des matière premières, ainsi que les industries cycliques, telles que la construction navale, l’industrie photovoltaïque et l’industrie de l’acier, sont confrontées à des défis difficiles.

Les mauvaises créances accumulées dans l’industrie sidérurgique ont atteint un niveau ingérable. En mars, 209 procès  ont été intentés contre les marchands d’acier par 23 banques de Shanghai. Le 29 août 2012, le groupe Sinosteel Tianyuan a annoncé, que des produits en acier avaient disparu des stocks existants, et cinq autres compagnies ont déclaré des produits manquants au cours de ces cinq derniers mois. Apparemment, les produits d’une valeur de 1,3 milliard de yuans (159.63 millions d’euros), impliquant six sociétés cotées en bourse, ont disparu. Selon l’article du 23 avril de Sina, certaines banques spécialisées dans des prêts dans le commerce de l’acier aurait pu perdre des dizaines de milliards de yuans.

La crise de la dette a également atteint des niveaux ingérables dans l’industrie photovoltaïque chinoise. Selon le journal Xinhua, contrôlé par l’Etat, le groupe Shangde de la ville de Wuxi a déposé son bilan, car le 20 mars il avait fait défaut sur ses dettes. Les statistiques indiquent que la dette du groupe Shangde était de 3,58 milliards de yuans (440 millions d’euros) soit 81,8% de ses actifs en mars.

Un article sur le site Reason.com a cité le magazine Caijing disant que les dix plus importants fabricants de photovoltaïque de Chine ont accumulé une dette de 17,5 milliards de yuans (2.17 milliards d’euros), conduisant l’ensemble de l’industrie au bord de la faillite. Ces  données provenaient de l’agence d’investissement américaine Maxim Group.LDK Solar, le deuxième plus important fabricant mondial de tranches solaires et Suntech Power, le plus grand producteur de panneaux solaires au monde, sont susceptibles de se diriger vers la faillite.

Les experts du marché sont cyniques

La détérioration des éléments fondamentaux du marché sont la raison pour laquelle des investisseurs bien connus quittent la Chine.

Jim Chanos, connu pour être très critique au sujet des prouesses économiques de la Chine, a de nouveau donné une image défavorable du pays et de ses machinations économiques lors de sa présentation sur la Chine à la Conférence Wine Country et à la fondation Les Turner ALS.

George Soros, un autre analystre de premier plan, qui a gagné sa réputation lors de la crise économique en Asie du sud-est, a fait des remarques similaires à celles de Chanos au cours du Forum Boao pour l’Asie le 8 avril. Soros a averti que les banques parallèles chinoises, les plates-formes financières soutenues par  le gouvernement et la dette immobilière ont déclenché une crise d’endettement insoutenable, reflétant le risque des sous-primes hypothécaires qui a précédé la crise économique aux Etats-Unis. Selon le First Fiancial Daily, Soros prévoit  un dur atterrissage pour l’économie chinoise.

Les données officielles du régime confirment la prédiction de Soros. Elles montrent 524,3 milliards de yuans (64.65 milliards d’euros) en mauvaises créances détenues par les banques commerciales chinoises à la fin du mois de mars. Selon le First Fiancial daily cela représente une augmentation de 20,7% par rapport aux chiffres de mars 2012.

De plus, les trois agences internationales de notation du crédit – Standard & Poor’s Rating Services (S&P), Fitch Ratings et Moody’s Investors Service – ont toutes exprimé leurs inquiétudes concernant l’économie chinoise.

S&P a déclaré que Pékin devra assumer les conséquences de sa politique de relance économique.

Fitch a abaissé la note de la monnaie locale à long terme de AA à A+. C’est la première fois qu’une grande agence de notation a abaissé la note de la Chine.

Moody a confirmé sa notation de Aa3 des obligations du régime, mais a abaissé la perspective de la Chine de positive à stable.

Version en anglais: China Bubble Appears Close to Bursting

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