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Plan social en préparation chez Michelin

Écrit par Charles Callewaert, Epoch Times
11.06.2013
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  • Avec la forte chute du marché automobile en France et en Europe, Michelin fait face à une conjoncture difficile. (Paul Gilham/Getty Images)

Le géant français du pneumatique, le groupe Michelin, prévoirait de supprimer 700 emplois sur les 926 postes de travail de son site de Joué-lès-Tours. L’annonce au personnel devrait être faite prochainement, mais le plan social éviterait les licenciements secs. Parallèlement, son président Jean-Dominique Senard a récemment annoncé devant l’Association de journalistes économiques et financiers (AJEF) que le groupe investirait 2 milliards d’euros chaque année d’ici à 2015 pour renforcer sa position sur les marchés émergents.

Le leader mondial du pneu touché à son tour par la crise européenne

Le groupe Michelin, dont l’enseigne est le célèbre «Bibendum», fut créé en 1889 à Clermont-Ferrand. Il possède également les marques Uniroyal, Kléber, BF Goodrich, et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 21,5 milliards d’euros pour un résultat net de 1,5 milliards d’euros.

C’est un des trois leaders mondiaux du pneumatique avec environ 14,6% de part du marché (166 millions de pneus vendus), à quasi égalité avec le japonais Bridgestone et l’américain Goodyear. Fin 2012, Michelin employait 113400 salariés dans 69 sites de production situés dans 18 pays et une présence commerciale dans 170 pays. En France, Michelin emploie près de 20.000 salariés dans une quinzaine de sites de production et 3.000 dans son centre de recherches.

Avec la forte chute du marché automobile en France et en Europe, et un marché convalescent en Amérique du Nord, Michelin fait en ce moment face à une conjoncture difficile. Son chiffre d’affaire a baissé de 8,1% au premier trimestre 2013, à 4,9 milliards d’euros, malgré une hausse des ventes en Asie et en Amérique du Sud. Après les plans sociaux dans les usines de Peugeot et Renault, la crise du secteur automobile français s’étend à présent à Michelin. Le segment du transport routier est particulièrement touché en 2012, avec une chute de 4% du marché européen des pneus de poids lourds de première monte et de 14% des pneus de remplacement.

Le site de Joué-lès-Tours sacrifié au profit de celui de la Roche-sur-Yon

En «concurrence» involontaire avec celle de la Roche-sur-Yon, l’usine de Joué-lès-Tours, qui est également spécialisée dans la production de pneus de camions, subit donc de plein fouet les restrictions nécessaires chez Michelin. Les rumeurs couraient déjà depuis plusieurs semaines, mais si cette annonce est confirmée, c'est donc un nouveau coup de tonnerre social en France.

Un premier plan social a déjà touché l'usine de Joué-lès-Tours en 2009 avec la suppression à l’époque de 340 postes. Selon le journal Le Monde, malgré la relance du site à l’époque, celui-ci ne tourne plus qu’à environ 60% de sa capacité. Par ailleurs, selon le quotidien Les Echos, sur les 700 postes supprimés à Joué-lès-Tours, 200 pourraient être concernés par des mesures de départ à la retraite anticipée et des propositions de reclassement sur d’autres sites pourraient être proposées aux 500 autres salariés concernés. On peut se poser des questions quant au sort à moyen terme des 226 salariés restant sur le site de Joué-lès-Tours.

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