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Des dissidents chinois ont attiré l’attention du président Obama sur le devenir d’un cinéaste

New York a été le témoin de la commémoration du massacre de la place Tiananmen

Écrit par Aric Chen, Epoch Times
12.06.2013
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  • Le dissident chinois Wei Jingsheng lors de la commémoration du massacre de la place Tiananmen qui s’est tenue en face du consulat chinois à New York, le 4 juin 2013. (Epoch Times)

New York – 500 dissidents se sont réunis mardi après-midi en face du consulat chinois à New York pour commémorer le 24ème anniversaire du massacre de la Place Tiananmen et ont fait une demande toute particulière au président Barack Obama: Renseignez-vous sur le devenir de Du Bin.

Le Président Obama a rencontré le 7 et le 8 juin dans le sud de la Californie le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping. Les dissidents souhaitaient qu’Obama demande à Xi des informations concernant le sort du cinéaste de documentaire Du Bin, dont on craint la «disparition» en Chine.

Du Bin a réalisé le film Au-dessus de la tête des fantômes: Des femmes du camp de travail de Masanjia, qui racontent les tortures subies pas les détenues de ce camp de travail notoire. Alors que le film ne pouvait pas être diffusé en Chine, il a récemment été présenté à Hong Kong.

Liu Hua, le personnage principal du film, a sonné l’alarme à propos de Du Bin lors d’un entretien téléphonique avec un journaliste de la TV indépendante du réseau NTD, qui l’a contacté le 4 juin à Hong Kong.

Liu Hua a dit qu’ordinairement elle s’entretient tous les jours au téléphone avec Du Bin, mais ces entretiens n’ont pas eu lieu depuis plusieurs jours. Quand elle s’est rendue à son domicile à Pékin, personne n’a répondu lorsqu’elle a frappé à la porte.

Wei Jingsheng, parfois appelé le grand-père du mouvement pro démocratique chinois, a déclaré que le Président Obama ne devrait pas seulement parler du sort de Du Bin avec Xi Jinping, il devrait également lui poser des questions concernant précisément le système des camps de travail proprement dit.

Depuis janvier, différents responsables chinois ont suggéré que la réforme des camps de travail allait être inscrite à l’agenda du régime, mais aucun changement significatif n’a encore eu lieu. Il n’est pas encore certain que Xi ait l’intention d’apporter des modifications au système des camps de travail.

Wei Jinsheng a souligné qu’il était illégal, qu’en vertu des propres lois du Parti communiste chinois dans les camps de travail, des prisonniers soient détenus pendant des années sans aucune formalité juridique.

Wu’er Kaixi, un ancien dirigeant des étudiants de la Place Tiananmen a déclaré que si le Président Obama ne soulève pas la question des droits de l’homme, ni le système de camp de travail ou celui du sort de Du Bin avec Xi jinping, il fera du tord aux Etats-Unis.

Wu’er a aussi avancé que le gouvernement américain et les autres gouvernements occidentaux ont envoyé un message en direction de la Chine selon lequel, ils ne se souciaient que d’économie mais pas des droits de l’homme. Cette atténuation est responsable de la situation actuelle, a t-il précisé.

Par ailleurs, il a déclaré: «Nous rappelons à l’administration Obama que cette politique (d’apaisement) trahit la liberté et la démocratie et n’est pas conforme aux intérêts américains». «Si cette politique se poursuit, les intérêts américains seront détruits par elle.»

  • Le dissident chinois Yang Jianli lors de la commémoration du massacre de la place Tiananmen qui s’est tenue en face du consulat chinois à New York, le 4 juin 2013. (Epoch Times)

Pour sa part, Wei Jinsheng a soutenu: «Nous souhaitons que le gouvernement américain ne ferme pas les yeux sur le PCC avec cette politique d’apaisement… [Cela] est équivalent à la culture du régime pervers. [Le gouvernement américain] devrait prendre les droits de l’homme comme un point fondamental de la politique étrangère, exerçant une pression sur l’ensemble du [régime]».

Dr. Yang Jianli, un ancien dirigeant des étudiants de la Place Tiananmen et président de la Force civique, a analysé la pression qui peut être appliquée par les gens de la Chine.

Il a souligné qu’il y a maintenant plus de 200.000 incidents chaque année au cours desquels des groupes de Chinois cherchent à protéger leurs droits. Yang a déclaré que si tous ceux qui ont protesté pouvaient s’unir en une force démocratique, cela obligerait le gouvernement à s’ouvrir.

«Nous ne pouvons pas mettre notre espoir dans les dirigeants du PCC. Mais si un jour il souhaite mettre en place des réformes, le prix à payer par les gens [pour réaliser le changement] sera modéré. Une fois que cela arrivera, le PCC va s’effrondrer», a-t-il déclaré par la suite.

Le nombre de participants pour la commémoration du 4 juin de cette année a atteint un record pour un tel événement dans la grande région de New York. Les participants étaient des membres du Parti démocratique chinois, de l’Alliance chinoise pour la démocratie, de la Fédération pour une Chine démocratique, le parti démocratique libre de Chine, l’Alliance des citoyens, Les griefs publics chinois, le Printemps de Pékin et d’autres groupes de militants pour la démocratie. Kwok ka-ki, un membre du Conseil législatif de Hong Kong était également présent.

  • Les participants à un rassemblement commémorant le massacre de la place Tiananmen face du consulat chinois à New York, le 4 juin 2013. (Epoch Times)

Les slogans de la manifestation étaient «pas de fonctionnaires corrompus, la Chine appartient au peuple chinois» et «pas de dictature du Parti unique, construction de la démocratie».

Même après 24 ans, les souvenirs de ce qui s’est passé le 4 juin 1989 à Pékin était encore frais.

Wang Juntao, président national du Parti démocratique de la Chine a déclaré: «Je me souviens encore profondément, il y a 24 ans, de la tristesse et de la colère de ces étudiants et comment leurs rêves d’une Chine de droit et de justice ont été écrasés par des chars et des canons».

Yang Jianli a abordé tout ce qui s’est passé au cours des 24 dernières années: la persécution par le PCC des pratiquants de Falun Gong, des Tibétains et des Ouïghours, le sort de ceux qui protestent contre la démolitions de leurs maisons, les victimes des prisons noires et autres atteintes aux droits humains – cela montre que les massacres de la Place Tiananmen sont toujours en cours.

Wei Jinsheng a déclaré que Xi Jinping fait maintenant face à un choix entre la fin du règne du PCC ou voir le Parti échouer. S’il met en place un grand changement et rend le pouvoir au peuple chinois, alors il pourra obtenir le pardon, poursuit Wei. Mais, si aucune réforme n’a lieu, le PCC va s’effondrer.

Version en anglais: Chinese Dissidents Urge Obama to Ask About Filmmaker

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Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.