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L’économie dirigée cause des pénuries au Venezuela

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
13.06.2013
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  • Les consommateurs Vénézuéliens ont envahi les magasins pour acheter après l’annonce de la dévaluation de la monnaie de 32%. (AFP PHOTO/Leo Ramirez)

Récemment, la mauvaise gestion de l’économie a atteint un nouveau sommet au Venezuela.  De nombreuses personnes se sont retrouvées sans papier hygiénique malgré la promesse du gouvernement socialiste d’importer 50 millions de rouleaux de plus.

«Même à mon âge, je n’ai jamais vu ça», déplore Maria Rojas, une dame de 70 ans. Elle dit avoir cherché du papier hygiénique pendant deux semaines avant d’en trouver finalement dans un supermarché du centre ville de Caracas.

Les rouleaux se vendent comme des petits pains chauds et les étagères se vident très rapidement.

«J’en ai acheté parce que c’est si difficile à trouver», explique Maria Perez sortant d’un magasin avec plusieurs rouleaux.

«Ici, il y a pénurie de tout: beurre, sucre, farine», remarque-t-elle. Selon elle, la dernière pénurie est particulièrement inquiétante, « parce qu’avant il y avait toujours du papier hygiénique».

Des économistes affirment que la pénurie de produits de consommation au Venezuela s’explique par le contrôle des prix visant à rendre certains biens essentiels accessibles aux secteurs les plus pauvres de la société, ainsi que par le contrôle des devises étrangères par le gouvernement.

Après une décennie de chavisme et de mauvaise gestion d’une économie dirigée, il semble que l’économie vénézuélienne soit en débandade et les pénuries ne représentent qu’un symptôme.

En février dernier, le Venezuela a annoncé qu’il dévaluait sa monnaie de 4,30 à 6,30 bolivars par dollar américain, une baisse de 32%. Il s’agit d’une opération plus facile à annoncer qu’à réaliser.

Le Venezuela doit imprimer assez de devises pour acheter des dollars sur les marchés internationaux pour faire monter le taux à 6,30. L’argent ne quitte en fait jamais le Venezuela, ce qui génère de l’inflation. De plus, les compagnies du pays devront maintenant payer jusqu’à 32% plus cher pour les produits importés. Ceci affecte la structure de coûts des sociétés, produisant une inflation galopante (les prix ont augmenté de 30% sur une période de 12 mois).

Pour empêcher un soulèvement populaire, le Venezuela impose un contrôle des prix et punit les compagnies qui ne respectent pas le mot d’ordre. Les entreprises doivent donc fournir des produits à perte et elles choisissent plutôt de cesser la production, déclenchant ainsi des pénuries.

Le président Nicolas Maduro, qui a été choisi par un Hugo Chavez mourant pour poursuivre sa «révolution bolivarienne», affirme cependant que des forces antigouvernementales, secteur privé inclus, causent les pénuries afin de déstabiliser le pays.

Le gouvernement a annoncé dernièrement qu’il allait importer 760.000 tonnes de nourriture et 50 millions de rouleaux de papier hygiénique. Le ministre du Commerce, Alejandro Fleming, a déclaré que la «demande excessive» de papier avait explosé en raison d’une «campagne médiatique orchestrée pour perturber le pays».

Il a mentionné que la consommation mensuelle de papier hygiénique était normalement de 125 millions de rouleaux, mais que la demande actuelle «nous porte à croire que 40 millions de plus sont requis».

«Nous allons en importer 50 millions pour montrer à ces groupes qu’ils ne nous feront pas abdiquer», a-t-il affirmé. Quant à ce qui motive la dévaluation de la devise, James Rickards, auteur du livre à succès Currency Wars, affirme que les pays pratiquent la dévaluation pour augmenter la croissance grâce aux exportations et pour se débarrasser de leurs dettes.

«Quand vous avez une économie mondiale qui n’a pas assez de croissance, les pays sont tentés de subtiliser de la croissance à leurs partenaires commerciaux en dévaluant leur monnaie.»

Le problème est que les coûts à long terme sont plus importants que les avantages à court terme, comme le démontre l’exemple du Venezuela.

«Peut-être que les exportations sont plus faciles, mais les importations sont plus dispendieuses. Cela entraîne un coût pour l’économie. Ce n’est pas une passe gratuite [comme le pensent certains]. Peut-être que c’est une bonne affaire [pour les compagnies qui exportent] […] pour le reste du monde, les conséquences sont négatives.»

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