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Une année pour les droits de l’homme en Chine

Déclaration de l’archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la paix 1984 et du dissident chinois Chen Guangcheng

Écrit par M. l’archevêque Desmond Tutu et M. Chen Guangcheng
14.06.2013
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  • M. l’archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix 1984, pour son combat pacifiste contre le système de l'apartheid en Afrique du Sud et Chen Guangcheng, avocat chinois aveugle qui a défendu des dizaines de milliers de cas de violations des droits de l’homme en Chine, ont signé une déclaration commune le 4 juin 2013 en faveur des droits de l’homme en Chine. (AFP PHOTO/Shaun Curry et AFP PHOTO/Saul Loeb)

De juin 2013 à juin 2014, le monde s’approchera du 25e anniversaire du massacre de la place Tiananmen en 1989, quand les militaires chinois ont ouvert le feu et tué des milliers d’étudiants et d’autres manifestants pacifiques.

Aujourd’hui, des messages du nouveau président Xi Jinping appellent à une «renaissance» en Chine et à la réalisation du «rêve chinois». Parallèlement, de nombreux médias et des dirigeants chinois ont reconnu que le rêve chinois ne pourra pas devenir une réalité sans des réformes politiques et sociales.

Nous avons pris la déclaration du président Xi Jinping comme une petite opportunité pour que la Chine, dans son rôle grandissant de puissance mondiale, commence à rejeter certaines de ses pratiques les plus oppressives.

Il y a lieu de croire que lui et d’autres à la tête de la Chine, pourront entendre la voix des citoyens ordinaires à travers le globe, quand nous disons que le rêve chinois ne peut pas et ne pourra pas être réalisé tant que ses citoyens seront soumis à la «transformation de la pensée» dans le système oppressif des camps de travaux forcés, les laogaïs.

Depuis la Révolution culturelle en Chine, des millions de citoyens chinois au sens propre du mot, ont été emprisonnés dans des camps de rééducation par le travail pour des infractions en relation avec la pensée et l’expression. Ces derniers temps, ces citoyens comprennent un nombre croissant d’innocents, y compris des avocats, qui ont essayé de défendre leurs propres droits et les droits d’autrui, des gens ordinaires qui ont essayé de faire valoir leurs droits et se sont vus kidnappés et envoyés en prison pour y être persécutés ; et ceux qui n’ont rien fait d’autre que de déclarer leur loyauté en leur chef religieux, sa sainteté le Dalaï Lama, ceux qui participent à la foi chrétienne qui n’est pas « autorisée » par le parti communiste, ou ceux qui pratiquent le Falun Gong, une méditation spirituelle basée sur les anciennes traditions de la Chine.

Les témoignages d’anciens détenus des laogaïs révèlent des prisonniers au seuil de l’épuisement et de la famine, vivant dans des environnements épouvantables et infestés, et que l’on force à fabriquer des produits pour le commerce – des produits que nous achetons à notre insu dans les magasins en Occident. Un nombre incalculable de prisonniers, vraisemblablement des dizaines de milliers, ont été exécutés et leurs organes prélevés pour la vente – une pratique tellement ignoble qu’elle est au-delà de notre compréhension.

Comme nous approchons de cet anniversaire historique, les dirigeants actuels à travers le monde ont l’opportunité de se distinguer des dirigeants du passé qui, dans l’intérêt du progrès économique ou au nom de la sécurité nationale, ont fermé les yeux devant les atrocités commises par les dirigeants chinois contre leurs propres citoyens. Nous demandons à nos dirigeants de parler en notre nom au président Xi Jinping et au Parti communiste chinois. De leur dire ce qu’ils savent déjà – c’est-à-dire, que le rêve chinois ne peut être réalisé que lorsque la dignité et les droits humains universels de leurs propres citoyens sont soutenus et respectés. Et que le système des laogaïs, tout comme la répression brutale contre la liberté de pensée, de conscience et d’expression, les droits de l’homme les plus essentiels, resteront une blessure purulente pour le rêve chinois, jusqu'au moment où ils seront abordés et éliminés.

Que Dieu vous bénisse.

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