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Paroles de conflits: 10.000 km à vélo

Écrit par Michal Bleibtreu Neeman, Epoch Times
16.06.2013
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  • À Pékin, Paroles de conflits Raphael Beaugrand. (Raphael Beaugrand)

«Pas loin de chez nous, des esprits vivent avec le conflit. Et les douleurs ont pris bien des visages, des visages qui témoignent que la guerre ne s’arrête pas pour autant lorsqu’elle disparaît des colonnes de l’actualité.»

Entre Srebrenica et Hiroshima, huit conflits, parfois brouillés par le temps, parfois pas assez connus, nous sont rapportés par le journaliste Raphaël Beaugrand.

Raphaël Beaugrand part à vélo à la rencontre de ces témoins. Il traverse l’Europe puis l’Asie. Il prend des risques pour écouter et nous faire partager les souvenirs et la générosité de ceux qui attendent toujours que justice soit faite, et que la paix et la stabilité règnent.

Raphaël Beaugrand décide de devenir journaliste après des études d’histoire, de droit et de langue. Le mandarin, il l’apprend sur place à Pékin et se promet d’y retourner un jour, à vélo... Dès son retour à Paris, il fait un stage de journalisme et des reportages pour le magazine Le Point. Les dépêches pour le journal ne lui suffisent plus. Intrigué par les gens qui ont survécu aux conflits, il décide d’allier sa passion pour le voyage à son métier.

Le 3 mars 2010, il reprend enfin la route: 10.000 km en 10 mois «là où le conflit et la guerre ont eu lieu, il y a quelques jours, quelques mois ou quelques années.»

Après avoir écouté les témoins, son voyage devient une mission. Faire passer leurs paroles devient une forme de reconnaissance envers leur générosité.

Pourquoi à vélo? Tout d’abord par passion, mais il remarque aussi que les gens ouvrent plus facilement leur cœur en le voyant arriver à vélo. Ainsi, cet étrange pèlerin est accueilli chaleureusement par les réfugiés, les victimes et les pauvres de Bosnie, de Moldavie, d’Ukraine, de Géorgie, d’Azerbaïdjan, de Chine, de Corée du Sud et du Japon. Ils ouvrent à la fois leur cœur et leur maison à celui qui a tracé des milliers de kilomètres pour venir à leur rencontre.

Ce film hybride, entre récit de voyage et documentaire, nous présente tantôt les péripéties d’un cycliste – une panne, un mal de mer ou tout simplement un trop plein de solitude, tantôt les ruines des guerres, des terres perdues, des cimetières remplis brusquement, mais aussi des visages pleins d’espoir.

  • Srebrenica, Paroles de conflits Raphael Beaugrand. (Raphael Beaugrand)

Certains de ces conflits sont plus connus, comme la bombe à Hiroshima, ou le massacre en Bosnie. D’autres un peu moins, comme la revendication de la Transnistrie soutenue par les troupes russes en Moldavie, ou les émeutes entre les Ouighours persécutés par le régime chinois et les Han.

D’ailleurs, à son passage dans ces deux pays, Raphaël Beaugrand a dû prendre des précautions pour ne pas se faire arrêter.

Plus que les horreurs de la guerre, ce film inspire l’espoir et la générosité. En février 2013, Chapeau melon distribution, la sarl Cinéma Chaplin, décide de distribuer le film au cinéma. Le projet Paroles de conflits a, en partie, été financé par un système de plateforme participative, le crowdfunding (collecte de dons): plus d’une centaine d’internautes ont pu investir pour soutenir financièrement la réalisation du documentaire. Une somme de 185.000 euros a pu être réunie.

Le film est sorti en mars 2013 et aujourd’hui, il est diffusé au cinéma et sur la chaîne Toute l’Histoire.

Paroles de conflits a été conçu pour être un web documentaire, et pour cette raison, le regarder en tant que tel sur le site est une expérience différente mais non moins passionnante. Là, le lecteur-spectateur peut profiter des trois médias utilisés: la vidéo, la photo et le texte. Il pourra choisir les épisodes à son rythme, se retrouver plus facilement sur la carte géopolitique, se renseigner plus profondément sur les conflits et connaître mieux les paysages. Il pourra ainsi profiter des témoignages et des anecdotes qui n’apparaissent pas toujours dans le film.

Merci Raphaël pour ce beau et grand web documentaire à partager sans modération.

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