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Un fils perdu, un régime révélé

Écrit par Epoch Times
16.06.2013
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  • Ding Zilin, la fondatrice des Mères de Tiananmen, parle avec les journalistes le 7 avril 2009, à son domicile. Ding évoque de la mort de son fils adolescent, tué sur la place Tiananmen. (Peter Parks/AFP/Getty Images)

Il y a 24 ans sur la place Tiananmen chaque manifestant tué était aussi un fils ou une fille, un mari ou une épouse, un frère ou une sœur. La tragédie politique du 4 juin 1989 est tissée de milliers de tragédies personnelles.

Dans une interview avec Voice of America en 2009, Mme Ding Zilin, la fondatrice des Mères de Tiananmen, tentera de faire comprendre ce que représente pour elle la perte de son fils, Jiang Jielian.

Autrefois professeur de philosophie à l’Université du Peuple de Chine, Ding explique que si plus de 20 ans se sont écoulés depuis l’incident du 4 juin, le chagrin et la douleur n’ont toujours pas disparu. En fait en vieillissant ces émotions ont empiré d’année en année. Elle vit avec la sombre perspective de porter cette souffrance jusqu’à la tombe.

Le professeur Ding a expliqué que les gens dans la même situation se réconfortent, s’encouragent et s’appuient les uns les autres, ce qui lui donne la force et le soutien pour continuer.

Le Département de la sécurité d’État chinois lui a déclaré qu’elle était «manipulée» lorsqu’elle acceptait d’être interviewée par les médias occidentaux. Ding ne pense pas du tout qu’elle soit «manipulée». Bien au contraire, elle pense que les médias lui offrent l’opportunité de s’exprimer.

Pour Ding la tragédie du 4 juin est une tragédie du système, le résultat de son autoritarisme, et c’est en vertu de ce système que Deng Xiaoping a pu ordonner à 300.000 soldats de tuer des étudiants non-armés.

Si ce n’était pas pour le système, cela n’aurait pas été possible, donc c’est un problème lié au système. Ding explique qu’il ne sera pas possible de résoudre le problème du 4 juin sous le système totalitaire en cours.

«Une fois que la vérité sera exposée et que résulteront les réactions en conséquence, je crains que sa puissance soit impossible à évaluer», a déclaré Ding.

Ding sanglote ouvertement lorsqu’on évoque son fils mort.

«C’est la mort de mon fils qui m’a aidé à sortir de la stupidité et de l’ignorance que la culture du Parti communiste avait moulé en moi, et m’a permis de retrouver la confiance en moi et la conscience d’un être humain», a déclaré Ding.

«Chaque fois que je pense à cela, à tout ce qui a coûté la vie et le sang de mon fils, je ressens de la douleur et du regret», dit-elle. «La seule chose que je peux faire pour rattraper cela est de faire de mon mieux, et continuer à servir, malgré les difficultés.»

Ding a voyagé pendant de nombreuses années pour se battre afin que justice soit rendue concernant son fils. Elle a été arrêtée, suivie et agressée verbalement par les agents de sécurité du département d’État.

Elle a déclaré que la seul objet qui l’occupe est d’essayer aussi longtemps qu’elle est en vie de faire de son mieux pour faire quelque chose pour résoudre l’épisode du 4 juin. Les Mères de Tiananmen ont décidé de demander trois choses au régime: la vérité, l’indemnisation, la responsabilisation.

Version anglaise: A Son Lost, a Regime Exposed

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