Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Une collaboration étroite avec les plantes sauvages

Écrit par Sandra Kunzli, Epoch Times
04.06.2013
| A-/A+
  • L’aspérule odorante est séchée préalablement pour exprimer son parfum puis utilisée pour des tisanes, des sirops et des liqueurs. (Stéphane Meyer/Epoch Times)

Pratiquer l’agriculture biologique, c’est être respectueux envers les plantes, les animaux et bien sûr, les humains. Plus subtile est la collaboration qui existe entre le jardinier ou le maraîcher avec les plantes sauvages.

Pour se nourrir, on peut aussi profiter de ce que la nature nous offre tout près de chez nous, ou lors de nos promenades en forêt. C’est facile, économique et sain. Les vertus de l’alimentation ne se trouvent pas uniquement dans les légumes que nous achetons ou produisons, mais également dans ces plantes qui nous entourent et que nous ignorons parfois.

Communément appelées «mauvaises herbes», considérées comme envahissantes, dérangeantes et au cœur même de la raison d’être des désherbants nocifs et polluants, elles sont les indésirables, les exclues.

Mais à chaque niveau de la chaîne, à chaque maillon, nous avons notre raison d’être, notre rôle à jouer.

Ainsi, par méconnaissance, ces plantes sont taxées d’embarrassantes. La question est: pourquoi sont-elles aussi présentes, quoique nous fassions, au détriment des plantes environnementales ou alimentaires?

  • Merveilleux pesto qu’offre les feuilles d’ail des ours. Les fleurs, plus douces, accompagnent la salade. (Stéphane Meyer/Epoch Times)

La réponse est qu’elles sont tout simplement indissociables de la terre. Elles sont la continuité évidente du sol, révélatrices de qualités ou de problèmes. Elles sont son langage ou son appel, sa protection ou son remède. Ces plantes, fleurs ou graminées, sont le lien avec l’herbivore ainsi que l’Homme, mais encore faudrait-il les reconnaître, les écouter, les apprécier.

Ainsi, nous pourrions vivre en symbiose, comme elles savent le faire avec leur hôte. Voire s’en servir comme aliment ou comme condiment, car beaucoup d’entre elles sont comestibles.

Un véritable garde-manger

Plutôt que de se laisser envahir et désespérer sur le désherbage, apprenons à reconnaître ces plantes saines et savoureuses et à les apprécier.

En Europe, plus de 1.600 plantes sauvages ont nourri nos ancêtres.

À l’heure actuelle, environ 80.000 espèces végétales sont utilisées pour l’alimentaire à travers le monde. En France particulièrement, nos conditions climatiques, nos sols et nos altitudes nous permettent de récolter plusieurs centaines de plantes gustatives et nutritives. De quoi enrichir nos recettes, notre palais et nos étals de légumes et de fruits!

  • Cette u00abmauvaise herbe» qu’est l’ortie contient huit fois plus de vitamine C que les oranges, autant de calcium que le fromage et d’avantage de protéines que le soja. (Stéphane Meyer/Epoch Times)

Cueillettes et bienfaits

Outre les formes, les couleurs, les saveurs et leur subtilité, la nature regorge de remèdes destinés à nos maux. Un abondant savoir en perdition! Sans parler de celui qui nous est nécessaire pour connaître les plantes elles-mêmes, leurs vertus, leur emplacement, les périodes de cueillette et leur consommation.

Certaines plantes offrent leurs feuilles. D’autres leurs fleurs, ou leurs fruits, leurs tiges ou leurs racines. Tout simplement étonnantes, elles ravissent les plus curieux et les plus gourmands d’entre nous. Les plus courantes sont l’ortie (Urtica dioica), le pissenlit (Taraxacum officinale), la bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris), la ficiaire (Ranunculus ficaria), l’ail des ours (Allium ursinum), les violettes (Viola odorata), les fleurs d’acacia (Robinia pseudo-acacia), le tussilage (Tussilago farfara), la primevère officinale (Primula officinalis), les asperges sauvages (Asparagus acutifolius), la mâche (Valerianella olitoria), la mauve (Malva sylvestris), le rumex alpin (Rumex alpinus)…

Pour en savoir plus:

- Dégustez les plantes sauvages de François Couplan et Marc Veyrat, aux éditions Sang de la terre

- Grignotages sauvages de Bruno Delaunay, aux éditions de Terran

- Sauvages et comestibles de Marie-Claude Paume, aux éditions Edisud

- Cueillir et cuisiner les plantes sauvages de Mireille Sicard, aux éditions Edisud

- Guide Ethnolobotanique de phytothérapie de Gérard Ducerf, aux éditions Promonature

- Mon cahier de tisanes, pour se soigner avec les plantes de Sophie Lacoste, aux éditions Mosaïques-Santé

- Plantes médicinales de François Couplan

web: aucoeurdesplantes.e-monsite.com

Recette simple avec les orties

Omelette aux orties pour 2 personnes:

Cueillir des jeunes feuilles d’orties à la cime des tiges

Battre 4 œufs avec du sel et du poivre

Émietter quelques morceaux de féta

Mélanger et laisser cuire à feu doux

Déguster avec une tisane d’orties (riche en fer).

Bon appétit!

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.