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Les projectionnistes de films chinois, autrefois piliers de la propagande, en ont assez du Parti

Écrit par Shannon Liao, Epoch Times
21.06.2013
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  • Les pratiquants de Falun Gong canadiens participent à une parade pour célébrer les personnes qui ont quitté le Parti Communiste Chinois, tels les 5.000 projectionnistes de films.

Après une accumulation de frustrations dues à un manque de pensions et des résultats insatisfaisants concernant leurs pétitions, un certain nombre de projectionnistes de films, ayant travaillé durant des décennies pour aider à projeter des films de propagande du Parti, ont annoncé leur intention de renoncer à leur appartenance au PCC.

Plus de 8.000 projectionnistes de films, dont beaucoup sont des membres du Parti, vivent dans les régions rurales de la province du Hunan, où Mao Zedong a mené ses activités révolutionnaires de guérilla avant de prendre la tête du Parti. Il y a une trentaine d’années, ces villageois voyageaient à travers les villes de la région pour mettre en place des projections de films pour la propagande communiste du Parti.

«Nous avons tous travaillé pour le Parti communiste durant plus de trente ans, un dixième d’entre nous ne vivent plus», a déclaré un des projectionnistes à Epoch Times. «Ces gens ont consacré leur jeunesse au Parti communiste, cependant ils ne pouvaient pas mourir en paix. Beaucoup ont dit qu’ils allaient quitter le Parti».

Il a ajouté qu’environ 5.000 parmi eux se sont rendus à une convention collective pour quitter publiquement le PCC, et aller à Pékin afin de demander réparation pour mauvais traitements.

Les temps ayant changé, les projectionnistes ont été dépassés par la technologie qui a rendu leur travail obsolète. Obligés de retourner dans leurs villages, ils ont repris les emplois d’agriculteurs pauvres, appartenant à la génération de leurs parents, et n’ont reçu aucune subvention de l’État pour leurs années de service.

Selon le site Chinese Human Rights Defenders, les projectionnistes ont sollicité des pensions à titre de compensation pour leur fidélité passée au Parti. 2.000 projectionnistes âgés ont fait une pétition adressée aux responsables locaux le 14 juin pour que soient appliquées les lois de protection de l’État.

Mais la réception fut bien en-dessous des limites de la bienséance. «Aucun fonctionnaire n’est venu nous saluer», a déclaré à Epoch Times un représentant qui a souhaité garder l’anonymat. «Il faisait très chaud ce jour-là, plus de 40 pétitionnaires d’un certain âge ont dû être emmenés à l’hôpital pour y recevoir des soins... Les gens étaient furieux.»

Au lieu de cela, la police a chassé les pétitionnaires et arrêté six représentants parmi les militants. Les six ont été libérés et renvoyés chez eux.

Du fait de cette réponse de la part de la police suite aux pétitions, et en raison de la détention d’un autre militant local, les projectionnistes de films ont décidé de quitter le Parti communiste. Ces projectionnistes âgés ont décidé de se rendre à Pékin pour demander réparation.

La chance pour que Pékin verse des pensions est faible, a déclaré Tan, le directeur du Bureau provincial des lettres et des appels, affirmant dans une interview d’une franchise inhabituelle que leurs problèmes ne seraient résolus que «si le Parti communiste n’était plus là».

Les responsables locaux ont offert de verser aux projectionnistes une allocation mensuelle de 500 à 600 yuans (60.44 à 73.31 euros), mais ceux-ci se sont moqués de cette somme, précisant qu’ils auraient besoin d’au moins 1.000 yuans (123.30 euros) par mois, ce que les fonctionnaires ont refusé à leur tour.

Selon les personnes au courant de l’affaire, les fonctionnaires du ministère de la Sécurité d’État sont récemment intervenus. Ces derniers jours, ils ont visité un certain nombre des représentants des projectionnistes, pour «discuter». Le Parti communiste a finalement maîtrisé toutes ces personnes, nul n’osant plus dire un mot par téléphone.

Version en anglais: Chinese Film Projectionists, Once Propaganda Stalwarts, Say They’re Through With Party

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