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Percer la stratégie de Warren Buffett

Écrit par Heide Malhotra, Epoch Times
25.06.2013
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  • Warren Buffett, le plus célèbre investisseur de la planète. (Nicholas Kamm/AFP/Getty Images)

Les professionnels de l’investissement observent de très près Warren Buffett, PDG de la Berkshire Hathaway, espérant percer ses stratégies et égaler sa réussite. Selon la liste des milliardaires du magazine Forbes, Warren Buffett est le quatrième homme le plus riche du monde. Le 25 mars, le site Forbes indiquait qu’il existe en tout 1.426 milliardaires. Sur les plus de 7,1 milliards de personnes sur cette terre, le nombre de milliardaires constitue 0,00002% de la population mondiale.

La probabilité d’atteindre la réussite et la richesse de Warren Buffett est très faible. Certains espèrent qu’un peu du succès des investissements de Buffett pourrait leur bénéficier, leur permettant au moins de rejoindre la liste des millionnaires.

En écoutant la plus récente interview de Buffett pour la CNBC (Consumer News and Business Channel) et à la lecture de ses déclarations, on peut se demander quelle est sa véritable stratégie. Selon un article de janvier paru sur le site WBS, Warren Buffett Secrets, Buffett offre une conférence sur le thème des «principes généraux du bon investissement». Mais l’article stipule que «Warren Buffett ne divulgue pas facilement les investissements qu’il fait en son propre nom ou au nom de Berkshire Hathaway. Chaque année, il présente son rapport sur les participations significatives de son entreprise à d’autres sociétés. Cependant, ces rapports ne fournissent que de petits indices sur les raisons de ses investissements.»

Quel est le secret de Buffett?

À partir de 2008, Buffett a renforcé son soutien envers deux institutions financières, Goldman Sachs Group et JP Morgan Chase, qui continuent à être poursuivies pour des procès concernant des fausses déclarations ou des problèmes éthiques.

Selon un article du 19 février  paru sur le site WBS, Greg Smith, ancien vice-président de Goldman, détaille dans un livre les intrigues des employés de la société. Du fait de son «manque de respect des principes éthiques» selon Smith, on se demande pourquoi Buffett soutient Goldman. «Buffett est intervenu publiquement et a soutenu Goldman Sachs en prenant position sur des actions préférentielles à coup de milliards de dollars, ce qui a donné implicitement à Goldman le sceau de l’approbation lors de l’effondrement financier», selon l’article de WSB. L’auteur s’interroge sur le soutien de Buffett à une entreprise qui continue de s’exposer aux violations des règles établies, «étant donné qu’il a souvent souligné l’importance de l’intégrité dans les affaires.»

Récemment, les médias ont connu une journée intense concernant JP Morgan Chase, notamment, avec l’appel des grands cabinets d’experts-conseils pour révoquer les membres du conseil d’administration, ainsi que la séparation des fonctions de président et de directeur général du PDG Jamie Dimon.

L’institution financière JP Morgan est toujours confrontée à la SEC (Security and Exchange Commission) pour d’autres enquêtes et poursuivie par des organismes de réglementation concernant des cas de violations et d’abus.

Pourtant, Buffett soutient Dimon. Lors d’une récente interview pour CNBC, il a indiqué que Dimon devait conserver ses deux positions, en déclarant: «Je pense que c’est très bien si c’est le cas. Bien sûr.»

Le site Motley Fool a interrogé les actionnaires ayant assisté à la réunion de la Berkshire Hathaway portant sur les sujets que Buffett aurait dû évoquer sans l’avoir fait. La question à l’esprit des actionnaires était la suivante: «Buffett étant âgé de 82 ans, qui prendra les rênes de Berkshire à l’avenir?». Selon un article du 8 mai dernier du Motley Fool: «En fait Buffet n’a pas seulement refusé de nommer son futur remplaçant. De plus, il taquine les gens à ce sujet».

Un investisseur s’est intéressé à l’acquisition que Warren Buffett projetait de faire, car la dernière acquisition de HJ Heinz Co. a été faite à un prix trop élevé. Cela pourrait donner des indications aux marchés si Buffett se lançait dans une nouvelle tendance. Un autre investisseur s’est plaint du fait que les réponses de Buffett étaient vagues, superficielles et non orientées vers un budget d’investissement inférieur. Selon l’article du Motley Fool, déplorant que Buffett n’ait rien révélé de sa stratégie financière, un investisseur aurait déclaré: «Il aurait été très bon de parler d’investissement plus en profondeur et d’une façon plus précise».

Faut-il acheter des actions Berkshire?

Selon l’avis de la plupart des professionnels de l’investissement, il serait bon d’acheter des actions Berkshire. Mais dans un article du 8 mai dernier, un conseiller en placement sur le site Street Authority le déconseille.

Les raisons avancées par l’article sont que Buffett ne verse pas de dividendes aux actionnaires et cela en dépit des liquidités abondantes de Berkshire. Pour faire valoir ce point, l’auteur de l’article cite l’analyse de Ned Davis Research Group: «De 1972 jusqu’au 30 septembre 2012, le rendement des actions de l’indice S&P 500 versant des dividendes était de 8,7% par an, dépassant de loin le rendement de 1,6% pour des actions qui ne versaient pas de dividendes».

La société d’investissement Berkshire de Warren Buffett détient des actions de 40 entreprises dont 30 versent des dividendes depuis des années.

Par ailleurs, les liquidités de Berkshire sont abondantes. Selon les états financiers du premier trimestre 2013, la société détenait 44 milliards de dollars en trésorerie et équivalents de trésorerie, soit 1,6 milliard de dollars de plus qu’à la fin 2012. Dans le même temps, Berkshire a gagné 1 milliard de dollars en intérêts, dividendes et autres revenus de placements au cours du premier trimestre de 2013 et 4,5 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année 2012.

Un article du 20 août 2012 du Motley Fool recommande à ceux qui détiennent des actions Berkshire de les vendre, compte tenu du rythme de sa croissance. Le taux de croissance annuelle moyen de l’entreprise a été de 6% au cours des cinq années précédentes, alors que la croissance de 211 entreprises du S&P 500 a été plus rapide.

La deuxième raison avancée est que le mode de croissance de la société de Buffett se maintiendra difficilement sans lui. «L’impressionnante prouesse de Warren Buffett dans l’allocation du capital de Berkshire a été la cause principale de la réussite de l’entreprise. Sans Buffett, les profits seront toujours là, mais la réaffectation du capital ne sera plus aussi sophistiquée», stipule le Motley Fool.

Malgré les perspectives favorables concernant les actions Berkshire, quelques conseillers en placement ne sont pas convaincus que l’action Berkshire soit un achat «absolu». Un certain nombre de raisons légitimes doivent être considérées avant d’acheter ou de vendre des actions Berkshire.

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