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Les nouvelles maladies de l’ours polaire causées par le réchauffement climatique

Écrit par Madeleine Almberg, Epoch Times
26.06.2013
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  • Les ours polaires sont de plus en plus touchés par le changement climatique. Leurs habitats se raréfient et l'incapacité de leur système immunitaire à réagir aux agents pathogènes liés aux températures plus élevées les rend vulnérables. (Gracieuseté d’Alan Wilson)

La fonte des glaces de l’Arctique en raison du réchauffement climatique engendre déjà des problèmes aux ours polaires dont l’habitat se raréfie et qui rencontrent davantage de difficulté pour se nourrir. Toutefois, les scientifiques ont récemment décelé un danger plus grand et potentiellement mortel constituant une menace pour les mammifères de l'Arctique.

Les scientifiques ont découvert que le système immunitaire des ours est incapable de s’adapter aux nouveaux agents pathogènes apparus à la suite d’une hausse des températures. La professeure Diana Weber au New College de Floride, associée à un grand groupe de chercheurs internationaux, a étudié le système immunitaire de 98 ours polaires au Canada.

«Avec le réchauffement climatique en Arctique, nous assistons à l’apparition de parasites et de maladies qui n’existaient pas auparavant ou existaientà un niveau très faible», a déclaré Mme Weber dans un courriel.

Il a déjà été démontré qu’en raison du réchauffement climatique des agents pathogènes se déplacent en Arctique. Les espèces de latitudes plus basses précédemment exclues par le froid vont désormais étendre leurs gammes à de plus hautes latitudes, apportant maladies et parasites.

«Désormais, nous observons la résurgence d’un certain nombre de maladies observées chez les animaux arctiques qui n’existaient pas auparavant ou du moins qui n'étaient pas aussi répandues. L'exposition des ours polaires à des agents pathogènes pourrait diminuer leur survie», a déclaré professeure Weber.

Le professeur Axel Janke  de la Biodiversité et du Centre de recherche sur le climat à Francfort a déclaré dans un courriel : «En fonction de l'ampleur du changement climatique, l'ours polaire va perdre des domaines importants de son habitat et sera confronté à une augmentation du nombre d'agents pathogènes.»

La recherche s'est concentrée spécifiquement sur les gènes codant le complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) qui fait partie du système immunitaire de tous les vertébrés.

L’étude a révélé que le système immunitaire de l'ours polaire peut varier faiblement, ce qui signifie qu'il a peu de différences dans l'ADN du CMH. Si les animaux disposent d’une grande possibilité de variation, leur système immunitaire reconnaît les nouveaux agents pathogènes de l'environnement et développe rapidement une réponse immunitaire, mais ce n'est pas le cas du système immunitaire des ours polaires, qui est plus limité dans sa variation.

«Cette faible variation immunitaire chez l'ours polaire est inadaptée aux agents pathogènes émergeant en Arctique. Face au changement climatique, l'espèce des ours polaires pourrait être en danger», a déclaré Weber.

Selon Mme Weber, l'ours polaire a très probablement une réponse immunitaire faible, car l'environnement arctique éloigne la plupart des agents pathogènes autorisant l'ours polaire depuis très longtemps à présenter une faible immunité.

Selon Janke, les ours polaires ont survécu à trois périodes interglaciaires (périodes plus chaudes).

«Il est probable qu'au cours des périodes de réchauffement climatique leur nombre ait diminué de quelques centaines d'animaux seulement», a expliqué Janke. «Jusqu'à présent, nous ne connaissons ni l’endroit, ni le nombre d’ours polaires ayant survécu aux périodes interglaciales. Il est possible que l'ours polaire puisse subsister dans de petites zones susceptibles de devenir leurs futurs habitats.»

«L'essentiel est de ralentir la fonte des glaces afin de réduire le développement des agents pathogènes en Arctique», a ajouté professeure Weber.

Version originale : New Diseases Harm Polar Bears as Climate Changes

 

 

 

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