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Les actions chinoises entrent dans un marché baissier

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
30.06.2013
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Le pic de tous les temps de 5.903 a été atteint en octobre 2007. Depuis lors, l’indice composite de Shanghai est en baisse, malgré une brève montée en puissance à 3.412 en 2009, suite à une relance  massive du gouvernement. Maintenant, la jauge du marché boursier chinois est sur le point de tomber à nouveau à son niveau le plus bas.

Les actions chinoises ont chuté de 5,3% le lundi 24 juin 2013, soit la plus forte baisse en quatre ans. Les actions ont continué leur chute mardi, s’approchant rapidement du seuil historique de 1.728 réalisé durant la crise de 2008.

Cependant une rumeur, selon laquelle la banque centrale pourrait intervenir, a sauvé la journée ramenant les actions de 1.852 à 1.959, soit une inversion de 5,8% en l’espace de quelques heures. Néanmoins, l’indice est en baisse de 20% depuis un sommet récent en février, marquant officiellement un marché baissier.

Dans un marché soumis aux mesures politiques comme celui de la Chine, une telle volatilité est un phénomène rare et le comportement récent indique qu’un élément important est en déroute dans les marchés.

Le véritable problème a commencé fin mai, lorsque les rapports ont émergé indiquant que la Banque industrielle et commerciale de Chine n’a pu rembourser un prêt interbancaire.

Depuis lors, les taux des prêts à court terme sur le marché interbancaire ont atteint des niveaux records, ce qui n’est pas sans rappeler l’explosion du LIBOR vu en Occident à l’époque de la crise Lehman Brothers. Le 20 juin 2013, un autre rapport est apparu signalant l’intervention de la Banque populaire de Chine (BPC).

Tous ces signaux créent de fortes tensions dans le système bancaire, et en Chine l’économie dépend totalement du système bancaire et du déploiement de nouveaux prêts pour financer l’investissement principalement: ce qui représente près de la moitié du PIB.

Le lundi 24 juin 2013, Caijing a rapporté que la Banque de Chine a suspendu tous les transferts vers, et à partir, des comptes d’exploitation. Bien que le problème était probablement informatique et que les services aient repris plus tard ce jour-là, un autre rapport de ce type c’était trop pour les investisseurs inquiets en voyant leurs actions en chute.

La chute a continué sans relâche, la rumeur selon laquelle la banque centrale pourrait intervenir en injectant des liquidités sur le marché circulait. Plus tard cependant, la banque centrale a annoncé que sa liquidité était «largement suffisante» et a déclaré que le resserrement récent était dû à des «facteurs saisonniers», selon Bloomberg.

C’est précisément cette attitude de non-intervention de la banque centrale qui a surpris et effrayé les investisseurs, qui jusque-là pouvaient toujours compter sur la banque centrale pour injecter des liquidités dans le système. Un éditorial récent du journal officiel China Daily indique que cette politique est appelée à se poursuivre.

«Il est encore trop tôt pour conclure que les autorités monétaires vont rester les bras croisés alors que le marché financier se verrouille et le marché boursier continue à chuter. Mais les décideurs ont rapporté le message selon lequel la manière de faire par le passé consistant en une croissance économique soutenue par l’investissement basé sur le crédit ne devrait plus continuer», affirme l’éditorial.

Le régime chinois au cours des dernières années a mentionné des réformes structurelles visant à changer la façon dont l’économie se développe, au détriment des investissements pour relancer la consommation. Jusqu’à présent, peu de mesures ont pris les devants et le choix de la BPC de réduire l’argent bon marché pour des projets d’investissement pourrait marquer le début.

«Le prix élevé du logement, l’augmentation des dettes des collectivités locales, le secteur privé endormi et, plus récemment, les conditions de resserrement monétaire des banques, tout met en avant les risques d’une économie à la limite de ses capacités si nous n’accélérons pas les réformes structurelles en retard», explique le China Daily, souvent utilisé par le régime chinois pour communiquer ses mesures politiques.

Le Dr. Frank Tian Xie, un professeur de commerce à l’Université de Caroline du Sud, Aiken, conclut de manière similaire: «Si le gouvernement actuel poursuit la tendance des prêts imprudents comme avant, la bulle de l’immobilier et l’inflation vont devenir un casse-tête beaucoup plus important; seul le moment de la rafale peut être retardée, mais la bulle va inévitablement devenir plus grande.»

Version en anglais: Chinese Stocks Enter Bear Market

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