Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Les investisseurs et les fonds se ruent hors de Chine

Les Chinois se précipitent pour acheter l’immobilier aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni

Écrit par Ren Yi, Epoch Times
05.06.2013
| A-/A+
  • Une photo du beau panorama de la ville canadienne de Vancouver, prise de West Vancouver. En 2012, le marché de l’immobilier de Vancouver se porte bien avec 40% d’achats provenant de Chinois. (Bruce Bennett/Getty Images)

Depuis 2011, on constate  une forte augmentation de l’acquisition de biens immobiliers dans les pays occidentaux par des Chinois et des transferts de leurs avoirs hors de la Chine, effectué à la fois légalement et illégalement.

Un analyste du secteur des finances identifie quatre groupes de personnes qui transfèrent actuellement leurs avoirs à l’étranger afin d’éviter des pertes liées aux troubles sociaux en Chine: les immigrés, les investisseurs, les propriétaires d’entreprises et les célébrités.

Il y a aussi le groupe de «fonctionnaires nus» – ceux qui  envoient les membres de leurs familles à l’étranger en restant seuls en Chine – ou des fonctionnaires corrompus qui transfèrent des fonds obtenus illégalement à l’étranger, au cas où ils devraient fuir la Chine à la hâte.

Le marché immobilier en expansion

Les acheteurs chinois stimulent les marchés immobiliers à travers le monde.

Selon le rapport annuel publié par l’Association nationale des agents immobiliers (NAR) des Etats-Unis, en 2007, les achats des biens immobiliers américains par les Chinois ne représentaient que 5% des ventes l’internationales.

Cependant, vers 2011, ils ont atteint 11%, et les Chinois (y compris les acheteurs de Hong Kong) ont dépensé 9 milliards de dollars (6.9 milliards d’euros) pour l’acquisition d’immobilier. Pour la deuxième année consecutive, la Chine reste  le deuxième plus important acheteur étranger d’immobilier aux Etats-Unis.

En 2010 et 2011, les acheteurs chinois ont investi 4,09 milliards de dollars australiens (3 billions d’euros) dans le marché immobilier australien en devenant le deuxième plus important acheteur étranger  en Australie.

Au début de 2012, la compagnie de conseil immobilier Colliers International, a publié un rapport montrant une nette augmentation des investisseurs chinois dans l’achat de l’immobilier au Canada au cours des vingt dernières années. La part des acheteurs chinois à Vancouver est passée de 29% en 2011 à plus de 40% en 2012.

Selon une enquête réalisée par Knight Frank, une compagnie de courtage immobiliers au Royaume-Uni, en juin 2011 les acheteurs chinois ont dépensé 120 millions de livres (139 millions d’euros ) pour l’acquisition  de biens immobiliers à Londres.

Cependant, le Rapport sur la  migration internationale chinoise  (2012) dans International Talent Blue Book a révélé que la Chine connaît actuellement une troisième vague d’immigration. En 2011, plus de 150.000 personnes ont quité la Chine pour s’installer de façon permanente dans plusieurs des principaux pays à travers le monde.

Les banques clandestines en plein essor

Selon un rapport de China Economic Weekly, dans le centre-ville de Shenzhen, dans le sud de la Chine, de nombreux magasins opérant sous la façade d’agents d’éducation, gèrent  des banques clandestines.

Ces banques permettent aux fonds transférés d’être raccordés à un compte sur le territoire. Par la suite, les banques clandestines déposent l’équivalent en devises étrangères sur un compte à l’étranger ouvert pour le client.

En général, pour ne pas être repérées, elles s’occupent à la fois de plusieurs comptes. Les banques encaissent une commission de 0,8 à 1,5% en fonction du montant des transactions.

L’argent est également blanchi à travers des casinos offshores, et des virements par cartes bancaires ou en espèces sont effectués de la Chine vers l’étranger sans passer par l'Administration d'État des devises étrangères (AEDE).

Un président de la branche de la Banque chinoise de construction a avoué à un journaliste d’Epoch Times: «L’économie chinoise a des problèmes et un grand nombre de fonds licites et illicites sont transférés à l’étranger. Nous avons beaucoup d’argent en circulation chaque jour. Il y a un problème évident, à en juger par le flux des fonds et on constate aussi une anomalie par rapport aux montants d’argent et la période du chiffre d’affaires».

Le marché de l’import-export

Les compagnies commerciales chinoises ont mis au point un moyen pour augmenter les profits de leurs comptes à l’étranger en collaborant avec des sociétés étrangères. Les compagnies chinoises annoncent des prix à l’importation plus élévés et des prix à l’exportation plus bas, ce qui leur permet d’accumuler d’importants bénéfices sur des comptes étrangers.

Ce phénomène se reflète déjà dans les données commerciales officielles. Selon les statistiques douanières officielles, au cours du premier trimestre de cette année, les exportations de la Chine vers Hong Kong ont atteint 105,6 milliards de dollars (80.88 milliards d’euros), soit une augmentation de 74,2% sur la base annuelle.

Les experts trouvent qu’une augmentation d’exportations aussi importante, qui dépasse de loin les prix à l’importation, est inhabituelle pour le premier trimestre. Zhu Haibin, le principal économiste pour la Chine de JP Morgan a précisé à China Economic Weekly, que leurs analystes «n’excluent pas la possibilité que le capital et les profits soient transférés à l’étranger à travers  les exportations à Hong Kong».

De plus, les analystes estiment qu’en 2011 le régime chinois a approuvé dix fois plus d’investissements à l’étranger, ce qui augmente aussi le montant des fonds transférés.

Version en anglais: People and Funds Surge Out of China

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.