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Détestable moi 2

Une suite qui aurait pu être franchement meilleure

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
10.07.2013
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  • Gru (Steve Carell) et Agnes (Elsie Kate Fisher), dans un beau moment de tendresse (Universal Pictures)

Ayant eu peu d’information sur le scénario de cette nouvelle aventure de Gru, de ses trois filles adoptées et de ses minions avec des bandes-annonces plutôt réservées, il y avait de quoi nourrir des attentes concernant Détestable moi 2, version française de Despicable Me 2. Il serait peut-être mieux d’oublier toute attente que vous avez envers ce film, même si vous espériez la suite depuis trois ans. À la réflexion, vous pourriez même choisir un autre film à votre prochaine sortie cinéma. Le retour de Gru n’en vaut pas la chandelle, ni même un mardi à prix réduit.

Une nouvelle arme biologique est passée entre les mains d’un super méchant encore non identifié. Une organisation secrète «anti-méchant» tentera de mettre le grappin sur ce dernier grâce à l’aide de Gru (Steve Carell), un des plus importants méchants des dernières décennies. Il vit aujourd’hui une vie rangée où il joue le rôle de père et de producteur de gelées fruitées.

Détestable moi 2 est un sous-produit de cette franchise qui semblait pourtant originale, un peu comme Disney a fait avec des dérivés de ses films cultes en séries télévisuelles, tel qu’Aladdin ou encore Hercules. La qualité scénaristique très moyenne du long métrage d’Universal Pictures pourrait aussi être comparée avec le travail des studios Dreamworks quand ils ont sorti quelques aventures «extra» en DVD de certains de ses plus grands succès comme Shrek ou Madagascar. C’est un peu comme se lever un samedi ou un dimanche matin, debout, mais toujours endormi, en allumant la télévision. On regarde «les petits bonhommes», sans trop porter attention si on nous sert de bons dessins animés, alors qu’on nous passe à peu près n’importe quoi.

On a voulu transformer l’univers de Gru, du moins ce qu’il en reste du premier, en lui donnant une saveur de James Bond, ce qui a fait perdre une bonne couche d’innovation au second opus. Il y a trop de longs moments où apparaissent les minions, les petits esclaves jaunes et sympa de Gru. La limite me semble avoir été atteinte dans le premier Détestable moi quant à leur temps de présence à l’écran. Là, on les trouve deux ou trois fois plus! Pour bien des gens, ils sont à l’origine de plusieurs rires, tandis que, pour d’autres, ils sont synonymes d’ennui.

  • Les innombrables minions, fidèles petits serviteurs jaunes de Gru (Steve Carell), dans leur repaire. (Universal Pictures)

Le «monopole de la comédie» va sans conteste à la gent féminine. Le nouveau personnage de Lucy (voix de Kristen Wiig, qui avait aussi fait la voix de Miss Hattie dans Despicable Me), agente d’une organisation secrète toujours en train de se justifier, apporte un des seuls éclats de fraîcheur. On retrouve avec bonheur le personnage classique de la jeune Agnes (voix de Elsie Kate Fisher) qui, malheureusement, est beaucoup moins présente que dans le premier film avec ses répliques et mimiques à la fois craquantes et comiques. Ni Gru, ni Steve Carell (la voix derrière Gru) n’arrivent à déclencher plus qu’un sourire. Ils sont là, jouant presque l’ombre de ce qu’était Gru. Il est presque un personnage secondaire dans l’histoire.

Quant au méchant El Macho (voix de Benjamin Bratt), il est plutôt quelconque. Tout le potentiel qu’il a eu dans le film passe en moins d’une minute alors que Gru fait part à Lucy de ses souvenirs de cette légende du mal. L’équipe du film a cru plus drôle de le faire se dandiner, hors de son costume de méchant, en y ajoutant une tonne de stéréotypes mexicains qui accompagne presque chacun de ses passages.

Détestable moi (2010) était l’un des films d’animation ayant le mieux utilisé la technologie 3D alors que, dans sa suite, on semble l’avoir tenue pour acquis.

Un film à voir sur DVD si jamais un ami vous le prête.

 

 

 

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