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Entrepreneuriat social: des «jeunes pousses» à l’honneur

Écrit par Sarita Modmesaib, Epoch Times
12.07.2013
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  • L’entrepreneuriat et l’innovation sociale comme solution à la crise. (AFP PHOTO/Eric Piermont)

Des organisateurs au parcours unique

En sanskrit, Ashoka signifie «sans souci» ou «sans inquiétude», donnant ainsi le ton des missions que se donne Ashoka depuis 30 ans. Créée en en Inde en 1980 par Bill Drayton, celui qui a popularisé le terme d’ «entrepreneur social», Ashoka est maintenant présente sur tous les continents. Considérée comme le plus grand réseau d’entrepreneurs sociaux existants, Ashoka apporte un soutien à tous ses entrepreneurs membres (les Fellows Ashoka) dans le domaine professionnel (juridique, ressources humaines, stratégie, communication, etc.) et avec l’aide de spécialistes (Accenture, Mc Kinsey, Latham & Watkins, L’Express, etc.). En France, en Belgique et en Suisse, ce sont 47 Fellows qui ont été accompagnés depuis 2006.

Véritable entreprise sociale, le groupe SOS s’est construit sur des activités de lutte contre les exclusions pour ensuite se diversifier. Il intervient aujourd’hui dans cinq secteurs essentiels de la société: la jeunesse, l’emploi, les solidarités, la santé et les seniors, à travers lesquels il crée ainsi un impact social par la mise en place d’établissements créateurs d’activités économiques; ceci en excluant tout versement de dividendes à des personnes physiques. La qualité de service est alors bien présente, complétée souvent d’une innovation sociale prégnante.

Présenter son projet d’innovation sociale

C’est dans cette optique qu’ont été créées les Up Conferences, destinées à promouvoir l’innovation sociale dans la société. Pour cela des objectifs «ambitieux»: l’intervention d’acteurs de cette innovation (entrepreneurs «classiques», responsables politiques, universitaires, personnages clés de l’économie sociale et solidaire), la mise en débat des grandes tendances sociétales en croisant les différentes visions de chacun et en apportant des éléments de réponse; avec l’aide notamment de la communauté Up, dont le but est d’inspirer l’innovation sociale.

Des personnalités telles que l’ancien Premier ministre Michel Rocard, le prix Nobel de la paix 2006 Mohammad Yunus ou encore Philippe Vasseur, ancien ministre et président du réseau Alliances, se sont succédés sur le plateau afin de partager leur vision sociétale des modèles obsolescents et les changements possibles; l’objectif final étant l’application de ces idées et grandes tendances au quotidien ou dans la vie professionnelle.

Sur le site des Up Conferences, on peut ainsi lire: «L’expérience des Up Conferences vous entraîne dans un monde réinventé, à la rencontre de celles et ceux qui démocratisent un savoir pointu, dont les solutions sortent des sentiers battus, repoussant les frontières du possible et poussant résolument vers l’optimisme. Venir aux Up Conferences, c’est prendre conscience que le changement est à portée de main!»

Dreamstorming solidaire autour de nouveaux projets

Après le succès des six premières éditions, quatre nouvelles «jeunes pousses» de l’entreprenariat social ont ainsi été sélectionnées afin de présenter leur projet et de recevoir un accompagnement personnalisé de quelques professionnels et challengers qui permettront de lever les freins au lancement de leur projets.

«Pour que les rêves deviennent projets», tel est le slogan du Dreamstorming, qui va apporter à ces jeunes pousses les éléments nécessaires à leur croissance: le terreau, une équipe d’experts qui tenteront de répondre aux nombreuses questions se posant lors de la création d’un projet entrepreneurial; planter les graines, à travers la présentation du concept de chacun en public et la confrontation à des questions permettant d’orienter la réflexion vers l’avancement du projet; la récolte, à travers les contacts établis, les réponses aux questions posées.

Ce sont donc 28 jeunes pousses qui ont pu bénéficier des six premières éditions de Dreamstorming.

Cette année, quatre jeunes pousses ont été sélectionnées parmi une cinquantaine de projets pour leur caractère à la fois dynamique et novateur.

Garance et Bastien Yverneau ont créé un espace multi-services, Happy Families, dans lequel les parents, accompagnés de leur(s) enfant(s) trouveront des aides et une écoute, tant sur le plan médical, professionnel qu’éducatif. Jérôme Lhote met en place Koom, une plate-forme web participative, où chaque citoyen Koomer, pourra s’impliquer, à travers l’engagement à réaliser une action citoyenne incitative dans le développement durable auprès d’une collectivité ou d’une entreprise. Pia Doisy met la mode ethnique à l’honneur, avec son projet Mary Fil Ethnic, destiné à la fabrication d’accessoires: «Nous lançons une collection créative d’accessoires de mode, brodés main, mélange entre exotisme de l’Inde et qualité française, afin d’améliorer les conditions de vie des femmes fragilisées ici et là-bas.»

Alexandre Heuzé a présenté TalenTroc, la création d’une plateforme web sur laquelle on échange gratuitement des heures de formation à des compétences. Si vous donnez une heure de formation relative à une compétence, vous aurez droit à une heure de formation dans la compétence que vous recherchez. Véritable secteur d’avenir où l’argent n’est plus roi, le troc de produits, de services ou de compétences, fait de plus en plus d’émules qui se rassemblent sur des plateformes par groupes d’affinités ou de besoins plus ou moins grands.

Interrogé par Epoch Times, Alexandre Heuzé a pu ainsi expliciter son projet. Pour lui, cette plateforme web  d’échanges est destinée à tous, non seulement aux demandeurs d’emploi, mais aussi aux jeunes diplômés, étudiants, et tous ceux qui peuvent donner de leur temps, tout en souhaitant compléter ou affiner leurs domaines de compétences. Après un test réalisé sur un panel d’utilisateurs pendant l’été, la plateforme ouvrira ses colonnes à tous en septembre prochain.

Ayant été personnellement confronté à ces besoins, Alexandre Heuzé, diplômé de l’école de commerce Audencia Nantes, a su faire de cette expérience un atout, en identifiant les besoins propres à ce type de projet: «En étant moi-même demandeur d’emploi, j’ai pu me rendre compte des besoins propres à cette population. J’avais une frustration car j’avais du temps et des compétences mais ne pouvais utiliser ni l’un ni l’autre…» d’où la création de cette plateforme en réponse à la question: «Comment faire de ce handicap – car être un demandeur d’emploi est un peu un handicap - une force qui soit aussi un projet entrepreneurial et aider les autres personnes dans la même situation?».

L ‘entrepreneuriat social constitue ainsi une forme d’intégration socio-économique porteuse de projets et d’innovation, tout en proposant des solutions participatives à ceux qui en ont besoin.

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