L’été sera l’occasion de se rendre au musée Dior à Granville où est actuellement présentée l’exposition Impressions Dior, à l’occasion du festival Normandie impressionniste.

L’été sera l’occasion d’apprécier les parfums et les couleurs de la nature normande, sources d’inspiration de Christian Dior. La villa Les Rhumbs, la maison d’enfance de Dior, avec son jardin surplombant les îles de Chausey, révèle les sources d’inspiration du couturier. Elle révèle son goût pour les fleurs, les roses, les muguets aussi bien que pour les nuances de la mer et du ciel: gris, mauve ou bleu. Ce lien fort à la nature caractérisait également les peintres impressionnistes qui puisaient, eux aussi, leur inspiration dans leur jardin, dans les champs ou dans la lumière capricieuse des paysages maritimes.

Florence Muller, commissaire de l’exposition, nous raconte la maison d’une enfance épanouissante: «La maison est complètement ouverte sur la nature qui l’entoure, sur le jardin et sur l’au-delà du jardin: sur la mer. Cette maison occupe une place très particulière au sommet d’une falaise. Un grand jardin protégé par un haut mur et dans lequel peuvent s’épanouir des roses et des muguets qu’il aimait énormément. Et puis au-delà du mur, on voit un horizon infini, très impressionnant, très romantique. Christian Dior a passé la première partie de sa vie dans cet environnement qui fut aussi sa première source d’inspiration.»

En 1947, Christian Dior conçoit le New Look sur l’image de la femme-fleur et rend hommage aux femmes et à leur ligne féminine. Il lance une silhouette sinueuse comme la corolle de la fleur ou étroite comme la tige, des tissus légers en fleurs, aux couleurs du ciel et de la mer.

La robe d’après-midi Vilmorin (1952), d’organza blanc bordé de pâquerettes, fait référence à la maison Vilmorin, un fameux grainetier à Paris dont Dior aimait feuilleter le catalogue dans son enfance.

Les autres créateurs de la maison Dior sont eux aussi au rendez-vous, Raf Simons, John Galliano, Gianfranco Ferre, Yves Saint Laurent, qui, au-delà des différences, gardent tous la ligne tige ou la ligne corolle à la taille marquée, avec la même inspiration dans les textiles puisés dans l’univers florale.

Le rapprochement avec les impressionnistes se trouve également dans le retour aux chapeaux, la capeline, comme l’exige l’élégance féminine. Une collection de chapeaux est proposée aux visiteurs: des fantaisies des années 1960 toujours en référence au monde floral, ainsi que des chapeaux traditionnels en paille et rubans de velours.

Nous retrouvons les mêmes formes et les mêmes sources d’inspiration que chez les impressionnistes. Les femmes onduleuses, les femmes aux toilettes, les femmes aux jupons et aux corsets, peints avec tant d’amour, ont inspiré également le couturier dans la création d’une lingerie raffinée et nostalgique. Le bal est encore une source d’inspiration qu’il puise dans l’impressionnisme.

Le bal, chez Christian Dior, est très important: ce sont des robes qui magnifient la femme avec des jupes larges et des bustiers qui donnent un côté très romantique aux femmes d’après-guerre. Dior travaillait les matières nobles comme la soie, la fourrure ou la dentelle.

À chaque thématique, des tableaux impressionnistes font écho, le bal de Degas, les scènes maritimes de Renoir, les paysages de Monet.

Pour clore cette visite harmonieuse, ne pas manquer le jardin: le bassin dessiné par Dior lui-même, les pins maritimes et la roseraie, sans oublier la terrasse d’où l’on distingue les îles anglaises. Les visiteurs pourront se réjouir également d’un parcours olfactif: dix étapes d’œuvres impressionnistes mises en relation avec les parfums Dior par François Demachy.

Musée Christian Dior

Rue d’Estouteville

50400 Granville

Du 4 mai au 22 septembre 2013

Tél: 02 33 61 48 21 www.musee-dior-granville.com

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