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Les Mosaïcultures, l’évènement incontournable de l’été

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
05.08.2013
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  • u00abL’homme qui plantait des arbres» est une œuvre géante de retour dans sa ville d’origine, Montréal, après avoir été présentée au Japon et en Chine, et avoir gagné des prix prestigieux. Il s’agit de la première œuvre phare de l’exposition. (Nathalie Dieul)

Exactement 10 ans après la dernière édition des Mosaïcultures Internationales à Montréal, le grandiose évènement est de retour dans sa ville d’origine après une édition en Chine et une autre au Japon. Les sculptures géantes en trois dimensions provenant de vingt pays différents sont exposées au Jardin botanique de Montréal jusqu’à la fin du mois de septembre.

L’origine des Mosaïcultures Internationales

Lise Cormier, directrice générale de Mosaïcultures Internationales de Montréal, a eu l’idée de créer cet évènement international lors d’un voyage en Chine, à la fin des années 1990. À l’époque, Mme Cormier était directrice des parcs, jardins et espaces verts et organisait une exposition de sculptures de glace chaque année. Elle avait donc fait ce premier voyage en Chine, à Harbin, pour discuter des conditions de la prochaine édition de ces sculptures.

«La première chose que j’ai vue, c’était une gigantesque œuvre de mosaïculture en plein milieu d’un carrefour giratoire dans le centre-ville», une œuvre de 30 pieds de haut représentant trois colombes. Elle était tellement impressionnée qu’elle s’est renseignée auprès de sa collègue, la directrice des parcs de Harbin, qui lui a appris qu’il y avait à peu près 80 de ces œuvres dans toute la ville. Lise Cormier a profité de sa visite pour voir toutes ces œuvres.

C’est ainsi que l’idée de créer un évènement de mosaïculture à Montréal a germé dans la tête de Lise Cormier : « À la fin de ma visite, j’ai dit : ce serait peut être plus intéressant de présenter de la mosaïculture que de la sculpture de glace.» En effet, la glace fondait une semaine après avoir été sculptée, alors que les mosaïcultures pourraient être présentées bien plus longtemps.

De retour à Montréal, la nouvelle passionnée de mosaïculture a contacté les services des parcs de par le monde, de Paris à Boston, en passant par Genève, pour leur demander : «Si je fais une compétition de mosaïculture à Montréal en 2000, pour le nouveau millénaire, seriez-vous intéressé? Ils ont tous dit oui.»

  • u00abTerre mère» est la deuxième œuvre phare de l’exposition et donne le ton au thème de cette année : terre d’espérance. (Guy Boily [Espace pour la vie])

C’est ainsi que le tout premier évènement international de mosaïcultures a eu lieu à Montréal en 2000. Il devait s’agir d’un évènement unique, cependant, devant le succès remporté par cette première édition, un comité international a été créé et il a été décidé que les Mosaïcultures Internationales seraient présentées tous les trois ans.

Lorsque les collègues de Mme Cormier lui ont demandé d’assumer la présidence du comité, elle a accepté à deux conditions : que le siège social soit à Montréal, d’une part, et que la deuxième édition soit présentée à Montréal. «À Montréal en 2003, vous allez m’aider et on va doubler le nombre de participants. En fait, on l’a triplé!»

M. Hu, qui siège sur le comité international et qui était à l’époque le directeur des parcs de Shanghai (aujourd’hui retraité), avait demandé que l’édition de 2006 ait lieu dans sa ville, proposition qui a été acceptée. L’édition de 2009 a eu lieu au Japon sous l’égide de la famille impériale. Celle de 2012 devait revenir à Montréal, «mais étant donné que nous avons des subventions du gouvernement et qu’il y a eu des élections, on a reporté à 2013», explique la directrice.

Déjà en 2003 à Montréal, il pouvait y avoir 20 000 visiteurs dans la même journée lorsqu’il faisait beau, pour un total de 755 000 personnes. En 2013, les organisateurs prévoient un million de visiteurs pour l’évènement dont le budget est de 25,7 millions de dollars, ce qui est plutôt raisonnable d’après la directrice compte tenu de « la portée et de l’essence de l’évènement». Il s’agit en effet d’une compétition internationale, et les retombées économiques sont estimées à environ 72 millions de dollars.

La réalisation d’une mosaïculture

La réalisation d’une mosaïculture commence toujours par une esquisse. Ensuite, l’équipe doit discuter avec les sculpteurs-soudeurs pour la réalisation de la structure qui soutiendra les plantes. L’étape suivante consiste à rencontrer les horticulteurs pour être conseillé dans le choix des plantes.

Les équipes provenant des différents pays ont l’obligation d’acheter les plantes et le substrat au Québec, à cause des règles phytosanitaires. Elles devaient donc envoyer leur design et leur commande de plantes au comité International de Mosaïcultures qui se chargeait de les produire, ce qui est l’étape la plus longue dans le processus de réalisation d’une mosaïculture.

  • La mosaïculture réalisée par Shanghai u00abUne histoire vraie» est inspirée de l’histoire d’une jeune femme qui aimait tellement les grues qu’elle est décédée en en sauvant une. (Guy Boily [Espace pour la vie])

Par exemple, les œuvres réalisées par les équipes chinoises en 2013 ont été réalisées en neuf mois environ. La ville de Pékin a expédié la structure de «Planter des platanes pour attirer le Phénix» et la ville de Shanghai celle de «Une histoire vraie» par bateau. «Quand la structure est arrivée, les équipes sont venues, on leur a fourni les plantes et le matériel dont ils ont besoin», détaille Mme Cormier. L’équipe de Pékin, composée d’environ 24 personnes, et celle de Shanghai, de 18 personnes, ont travaillé très fort pendant près d’un mois sur place à Montréal à assembler les plantes sur la structure.

Une petite mosaïculture peut être réalisée en trois mois, comprenant toutes les étapes, de la première esquisse à la réalisation. Pour les grosses œuvres, il faut plutôt compter un minimum d’un an. Dans le cas de «L’Arbre aux oiseaux» réalisée par Mosaïcultures Internationales de Montréal, il a fallu cinq années de travail avant d’atteindre le résultat, «parce que c’était nouveau, il y a de la structure, il avait beaucoup de défis, donc ça a été plus long», explique la directrice de Mosaïcultures Internationales de Montréal.

À savoir :

•    prévoyez un minimum de deux à trois heures pour avoir le temps d’admirer la cinquantaine d’œuvres réparties sur 2,2 km. L’idéal est de profiter de la journée au complet pour redécouvrir le Jardin botanique, en apportant son pique-nique.

•    Le tarif d’accès (25 $ pour un résident du Québec adulte, 70 $ pour une famille de 2 adultes et 3 enfants maximum) donne droit à deux visites à deux dates distinctes (avant le 29 septembre 2013). En effet, les mosaïcultures étant en perpétuelle évolution, il vaut la peine de les visiter deux fois à quelques semaines d’intervalle (par exemple une fois en plein été et une fois en septembre).

•    Pour éviter les longues files d’attente de la billetterie en plein soleil, vous pouvez acheter vos billets en ligne : www.billets.espacepourlavie.ca/billetterie/regulier

•    Le Jardin botanique est ouvert tous les jours de 9h à 19h jusqu’au 5 septembre, puis tous les jours de 9h à 21h en septembre.

•    Pour de plus amples informations : www.mosaiculturesinternationales.ca ou www.espacepourlavie.ca/programmation/les-mosaicultures-internationalesr-au-jardin-botanique ou par tél. : 514 872-1400

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