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Selon les groupes pro-démocratiques de Hong Kong, l’État de droit est menacé

Les groupes dénoncent la violence d’organisations dirigées par le Parti communiste et l’inaction de la police

Écrit par Lin Yi et Li Zhen, Epoch Times
07.07.2013
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  • À Hong Kong, les représentants de 11 groupes pro-démocratiques différents, lors d’une conférence de presse le 12 juin. Ils brandissent des panneaux annonçant u00abpas de violence». (Epoch Times)

Hong Kong – Le 12 juin les représentants de onze groupes pro démocratiques ont tenu une conférence de presse pour avertir que la liberté d’expression et l’État  de droit sont en danger à Hong Kong. Leurs préoccupations ont été déclenchées par le passage à tabac d’un résident de Hong Kong par des individus soupçonnés d’être membres d’une organisation dirigée par le Parti communiste chinois.

Mr. Chan, la victime de l’attaque, a pris la parole lors de la conférence de presse pour expliquer ce qui s’était passé. Le 6 juin, vers 18 h, il traversait le quartier animé de Mong Kok pour prendre part à une veillée pour Li Wangyang, un membre du mouvement d’étudiants de la Place Tiananmen, qui a été emprisonné en Chine pendant 21 ans et est décédé le 6 juin 2012 dans des circonstances suspectes, un an après sa libération.

Mr. Chan passait devant un stand  d’information du Falun Gong – un endroit où les membres de la pratique spirituelle de Falun Gong  déroulent des banderoles et distribuent des dépliants qui expliquent ce qu’est le Falun Gong et pourquoi il est persécuté en Chine – quand il a vu trois ou quatre hommes tenant une très longue bannière qui couvrait l’ensemble du stand de Falun Gong.

Un pratiquant de Falun Gong se tenait au stand, partiellement caché par la bannière. Mr. Chan ne pouvait pas supporter ce qu’il voyait. Il s’est approché du stand, a abaissé la bannière et a demandé aux hommes pourquoi ils l’empêchaient de prendre des documents de Falun Gong.

Les hommes, qui étaient membres de l’Association d’aide à la jeunesse de Hong Kong, l’ont injurié et l’un d’entre eux a frappé  Mr. Chan en le projetant contre la table.

Mr. Chan a déclaré: «Ils étaient trois ou quatre de ce groupe (de l’Association  d’aide à la jeunesse), j’en suis sûr, car ils portaient l’uniforme de cette association. Ils m’ont encerclé en se tenant à quelques centimètres de moi».

«Ils étaient agressifs et intimidants. L’un d’entre eux, qui semblait être leur chef, car il ne portait pas l’uniforme, m’a provoqué avec des mots vulgaires pour que je me bagarre avec eux. Il n’arrêtait pas de dire: ‘frappe-moi, frappe-moi’».

Attaqué par derrière

Le pratiquant de Falun Gong a conseillé à Mr. Chan de partir, mais ce dernier était déterminé à rester. Environ 10 membres de l’Association ont commencé à pousser Mr. Chan, obligeant le pratiquant de Falun Gong de lui conseiller à nouveau de partir.

Mr. Chan est parti, mais il est revenu vers 18 h 40 et a rejoint d’autres résidents qui admonestaient les membres de l’Association. Finalement, la police est venue pour séparer les deux groupes.

Selon Mr. Chan, «certains résidents ont commencé à sermonner les policiers en disant qu’ils sont des traîtres qui font du tort et ruinent Hong Kong».

Comme les membres de l’Association partaient et que la veillée n’avait pas encore commencée, Mr. Chan a décidé d’aller faire des courses. Il n’était pas très loin quand soudainement il a reçu un coup sur la tête.

«Après avoir fait 10 ou 20 pas, j’ai été tout d’un coup frappé sur la tête. Ma première réaction a été de me retourner pour voir ce qui se passait. J’ai vu un Chinois avec un T-shirt blanc et une coupe de cheveux militaire qui m’attaquait avec un tabouret pliant.»

«J’ai vu un autre homme avec un tabouret pliant et encore deux ou trois autres avec d’autres objets dans leurs mains qui m’attaquaient simultanément sans dire un mot. Ils me visaient à la tête», a ajouté Chan.

Il a reculé en essayant de se protéger, mais il a trébuché en se cognant contre une porte de restaurant. Mr. Chan a précisé qu’il était suffisamment alerte pour ramasser un tabouret pliant pour se protéger. Malgré sa réaction rapide, il a dû être hospitalisé pendant plusieurs jours et on lui a fait plusieurs points de sutures.

Mr. Chan pense que ses assaillants étaient des membres de l’Association et que cette organisation agit comme si elle était au-dessus de la loi.

  • Mr. Chan, avec ses yeux au beurre noir suite à un passage à tabac mené par des individus soupçonnés d’être membres d’une organisation dirigée par le Parti communiste chinois, s’exprime lors d’une conference de presse le 12 juin 2013 à Hong Kong. Mr. Chan a demandé aux membres du groupe les raisons pour lesquelles ils l’ont empêché de s’informer auprès d’un pratiquant de Falun gong, et attaqué par la suite. (Epoch Times)

«Ils étaient extrêmement violents, me visant la tête en m’attaquant sans avertissement avec leurs armes et pas juste en me donnant des coups de poings». «Je pense que l’Association d’aide à la jeunesse n’est pas seulement un groupe politique, mais c’est aussi un groupe violent. Ils agissent contre les lois de Hong Kong, sa police et ses citoyens: ce qui n’est pas une simple question politique», a précisé Mr. Chan.

Au cours de la conférence de presse, il a montré ses blessures et dit qu’il craignait que l’Association ne se venge et attaque les membres de sa famille.

En juin 2012, l’Association d’aide à la jeunesse de Hong Kong a commencé à harceler les pratiquants de Falun Gong, parfois d’une façon violente, afin de rendre les stands d’information du Falun Gong inaccessibles au public.

En août 2012, le magazine Next de Hong Kong a rapporté que selon un employé d’un bureau à Shenzhen, juste de l’autre côté de la frontière de Hong Kong avec la Chine continentale, l’Association partageait le même bureau et avait le même personnel que le Bureau 610 local – l’agence du Parti chargée de mener la persécution du Falun Gong. Le magazine a également signalé que le chef de l’Association était un fonctionnaire du Parti en Chine continentale.

«L’inaction de la police»

Lors de la conférence de presse, Li Zhuoren, le président de l’Alliance de Hong Kong (décrite sur le site de ce groupe comme «le plus grand groupe pro-démocratique de Hong Kong») et membre du Conseil législatif de Hong Kong, a demandé pourquoi la police n’a toujours pas présenté les résultats de l’enquête une semaine entière après l’incident.

Li a déclaré: «Une agression s’est déroulée en plein jour il y a une semaine mais la police n’a pas toujours pas arrêtée les criminels. Cela nous amène à  soupçonner que la police est de connivence avec les criminels pour nous faire peur et nous faire taire dans le futur; cela a fait du tort à la liberté d’expression à Hong Kong».

«Chaque fois qu’ils (l’Association d’aide à la jeunesse) ont eu recours à la violence, il ne leur ait rien arrivé. Je me demande maintenant si la police traite cette association comme une agence de sécurité de l’État. Cette série d’événements nous inquiète et nous amène à penser que l’État de droit est mis de côté à Hong Kong, le transformant un État sans loi, suite à l’inaction de la police», a ajouté Li.

Leung Yiuchung, un membre du Conseil législatif de Hong Kong, estime que la meilleure façon de résoudre ce problème consiste à changer l’attitude de Leung Chun-ying, le Chef de l’exécutif de Hong Kong.

«Dans le passé, le gouvernement de la RAS (Région administrative spéciale) a maintes et maintes fois toléré ces actes de violence, les coupables ont intensifié leurs activités criminelles», a ajouté Leung. «Au début, nous avons vu que ces groupes continuaient de provoquer le Falun Gong, mais la police s’associe maintenant avec les criminels et commence à surveiller et contrôler le Falun Gong.»

«Ils ont complètement inversé le noir et le blanc. Pourquoi ces criminels ne nous provoqueraient-ils pas de plus en plus sérieusement?»

Il a demandé que Leung Chun-ying condamne publiquement ces actes de violence. Sinon, il sera impossible de protéger la liberté d’expression du peuple de Hong Kong, a souligné Leung Yiuchung.

Toute la Chine

Shi Zangshan, un expert de la politique chinoise basé à Washington, a avoué  à un journaliste d’Epoch Times qu’en fait il est très facile pour la police de traiter une telle affaire criminelle, mais la police de Hong Kong l’a délibérément différée. Shi pense que la seule explication possible est que les attaquants ont un «soutien gouvernemental», c’est-à-dire qu’ils sont liés à ceux au pouvoir.

Il a ajouté que personne n’est isolée dans ce monde. Si quelqu’un est soumis à une oppression injuste, tôt ou tard cette oppression sera imposée à toute la population.

Selon Shi, l’existence du Falun Gong à Hong Kong est liée au fait de savoir si oui ou non les institutions libres peuvent exister à Hong Kong. Cela prouve aussi qu’il est impossible d’isoler Hong Kong de la politique de la Chine continentale.

«La vraie démocratie et la liberté à Hong Kong doivent être fondées sur la démocratie et la liberté de toute la Chine», a déclaré Shi. «Sinon, ce ne sera que de la fumée et des faux semblants.»

Version en anglais: Hong Kong Democracy Groups: Rule of Law Threatened

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