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Un ancien délégué politique chinois «quitte» le Parti communiste

Écrit par Annie Wu, Epoch Times
09.07.2013
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  • Li Lianpao, un ancien délégué du cinquième Congrès national du peuple, a posté sur son compte de microblogging Weibo Sina une déclaration annonçant sa démission du Parti communiste chinois. Il a révélé les événements qui l’ont conduit à une désillusion vis à vis du Parti. (Weibo.com)

Li Lianpao, délégué de sa ville natale de Shishi dans la province du Fujian au cinquième Congrès national du peuple en 1978, a annoncé sur son blog et son compte Sina Weibo qu’il démissionnait du Parti communiste chinois. Bien que son message sur Sina Weibo, une plate-forme de micro-blogging semblable à Twitter, ait été effacé par les censeurs chinois, le message sur son blog était toujours disponible au moment de la rédaction de cet article.

Dans son message posté, Li mentionne un accident de bateau de pêche, qui s’était produit il y a six ans, comme étant l’élément qui a déclenché le début de sa désillusion vis à vis du Parti communiste chinois (PCC). Le 3 février 2008, un accident avec un bateau de pêche, qui appartenait à Fujian Distant Seas Fishery Corporation, a entraîné la mort de 15 personnes, ne laissant que 5 survivants. Quatre de ces victimes étaient du village natal de Li, le village de Gangqian dans le Canton de Jinshang, où Li était à l’époque à la tête du comité du Parti. Li Xiangmou, le frère aîné de Li, était le propriétaire du bateau.

Les deux hommes étaient allés en Indonésie, où l’accident s’était produit, pour essayer  de sauver les victimes, mais ils se sont vite rendu compte que la compagnie  et les entrepreneurs ne voulaient pas les aider. Li a écrit: «Il y avait de nombreuses preuves de corruption et du manque de responsabilités des institutions et des dirigeants du Parti impliqués». Bien qu’il n’ait pas dévoilé les détails, il mentionne qu’il a signalé le problème aux départements concernés et a entamé la procédure de «weiquan», celle de la recherche de la protection des droits civils sous le système judiciaire chinois.

Selon Li, jusqu’à ce jour les familles des victimes n’ont pas été indemnisées et  la vérité sur l’accident n’a pas été révélée. Li a précisé que les autorités de la province du Fujian ont créé une équipe d’enquête et publié un rapport sur l’accident, mais ce document reste sous le sceau du «secret d’Etat».

En mars 2009, son frère a été arrêté. Il était soupçonné d’avoir amené un groupe de membres des familles des victimes à Pékin pour déposer une pétition. Selon Li, son frère a alors été condamné à la prison municipale de Yong’an dans la province du Fujian: où il se trouve encore sous la fausse accusation «d’aide à autrui pour traverser illégalement la frontière du pays». Li accuse le Comité des affaires politiques et législatives (CAPL), une puissante agence du Parti en charge du système de sécurité, d’être responsable de l’emprisonnement de son frère.

Par ailleurs, en raison de sa relation à son frère, Li était constamment surveillé, suivi et a été illégalement détenu par le comité local du Parti, dont neuf jours en mars 2010.

Selon Li, en juin 2012, le secrétaire du Parti a envoyé la police et d’autres employés du gouvernement local pour détruire la terre que sa famille avait légalement louée, cette terre n’est plus arable depuis.

  • Li Lianpao, un ancien délégué du cinquième Congrès national du peuple, a posté sur son compte de microblogging Weibo Sina une déclaration annonçant sa démission du Parti communiste chinois. Il a révélé les événements qui l’ont conduit à une désillusion vis à vis du Parti. (Weibo.com)

Plus récemment, en mars 2013, pendant la période des grandes réunions politiques à Pékin, Li a de nouveau été arrêté par la police et enfermé dans le bâtiment du gouvernement local pendant quatre jours. Li a précisé que chaque fois qu’il y avait une fête nationale ou une date «sensible», la police était envoyée à son domicile pour le surveiller.

Depuis que la version chinoise d’Epoch Times a créé un site en 2004 pour ceux qui veulent officiellement annoncer leur démission du PCC et de ses organisations affiliées, près de 141 millions de Chinois ont quitté le PCC par ce biais.

Yi Rong, le président du Centre mondial pour démissionner du Parti communiste chinois, a déclaré que beaucoup de personnes, tout comme Li, qui avaient à un moment placé leurs espoirs dans le PCC, les ont maintenant abandonnés et que, par ailleurs, nombreux sont ceux qui dénoncent ouvertement le Parti. «Beaucoup de personnes en Chine entament chaque jour la procédure de ‘weiquan’ car le régime totalitaire chinois oppresse et contrôle déjà à l’extrême les Chinois. Non seulement les citoyens ordinaires mais aussi les membres du Parti au sein du régime ont une vie difficile. Depuis longtemps ils ont pris conscience que le PCC agit à l’encontre des valeurs humaines et ne respecte absolument pas la vie humaine et les droits de l’homme, alors ils choisissent de démissionner du Parti».   

Malgré sa longue description des événements qui ont conduit à sa décision de démissionner du PCC, Li termine sa déclaration en disant qu’il «croit toujours fermement au communisme, au marxisme léninisme, au maoisme et dans la théorie du ‘socialisme avec les caractéristiques chinoises’ élaborées par le camarade Deng Xiaoping». Li suggère  que son souhait contradictoire de quitter le PCC et d’embrasser le communisme, pourrait très bien provenir de la crainte de la persécution suite à la publication de sa déclaration.

Il y a peu de temps, 5.000 anciens membres du Parti de la province du Hunan qui avaient projeté des films de propagande du communisme sous l’ère de Mao, ont renoncé publiquement au PCC.

Version en anglais: Former Chinese Political Delegate ‘Quits’ Communist Party

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Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.