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The Lone Ranger: Le justicier masqué

Combinaison du pénible et du joli signé Disney

Écrit par Mark Jackson, Epoch Times
09.07.2013
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Johnny Depp avait l’air prometteur avec ce maquillage de guerre, n’est-ce pas? Allez, admettez-le. Vous avez vu l’affiche et vous avez pensé : «Wow! Un autre maquillage qui est entre une vedette de rock et Jack Sparrow… Et regardez le corbeau mort sur sa tête. The Lone Ranger : Le justicier masqué va être vraiment bon!» N’est-ce pas ce que vous avez pensé? Une chose que je peux dire, c’est que The Lone Ranger : Le justicier masqué est un gaspillage de superbes costumes.

Ça aurait dû être fantastique ou du moins très bon. L’équipe de Depp et le réalisateur Gore Verbinski ont eu le vent dans les voiles avec le premier Pirates of the Caribbean, alors comment n’ont-ils pas pu lancer une toute nouvelle franchise, relativement similaire, amusante et aussi drôle que la précédente? Le problème est que le producteur Jerry Bruckheimer a comme philosophie non pas «moins c’est plus!», mais «plus c’est plus!».

San Francisco, 1933. Un enfant portant un costume de Lone Ranger durant un carnaval se rend dans une tente du Wild West, qui ressemble au Musée américain d'histoire naturelle de New York. Tonto, l’acolyte comanche et fidèle ami du Justicier masqué, s’y trouve, étiqueté comme étant «le sauvage dans son habitat naturel». Il a l’air empaillé, comme l’ours grizzly pas très loin de lui.

Il adonne à être vivant malgré les apparences. Ce film se veut la résurrection d’une légende américaine, c’est un anti-épisode qui revient aux origines. Alors, le Tonto antique et un peu repoussant explique au petit enfant comment c’était vraiment au Texas en 1869. Ce retour aux sources, similaire à celui du récent Oz the Great and Powerful, fonctionne bien. On ne peut pas dire la même chose pour le reste du film.

Tout d’abord, l’intrigue est beaucoup trop pompeuse et chargée. Le chemin de fer transcontinental se rend jusqu’à l’Ouest et il y a de la construction dans le désert Monument Valley. Tom Wilkinson (Mission: Impossible - Ghost Protocol) joue un homme dévié, habitué des chemins de fer qui se trouvent derrière ce projet.

Butch Cavendish (William Fichtner, The Dark Knight) est un méchant hors-la-loi prisonnier à l’intérieur du train. Enchaîné à ses côtés, il y a Tonto qui porte un chapeau de corbeau mort, qu’il nourrit par intermittence en mâchant une poignée d’arachides en face de son bec.

Helena Bonham Carter (Les Misérables) est une femme de bordel avec une jambe d’ivoire tatouée, dans laquelle se trouve un fusil et qui peut tirer par le talon haut. Il y a un cheval qui boit de la bière et qui fait des rots. Il y a des bandits travestis et deux trains qui se poursuivent aux allures d’un manège de Disneyland. Il y a même des lapins vampires extraterrestres.

Comment tous ces éléments sont-ils interconnectés? Ce n’est pas très important. Ce n’est qu’un tableau de fond sur lequel le justicier masqué (Armie Hammer, Miroir, Miroir) agit comme un enfant inepte, un enfant à maman, dans un processus très lent de maturité pour devenir le héros que nous connaissons et aimons tous, tout en étant coupé continuellement par les répliques cinglantes de Tonto (Depp). En fait, elles ne sont pas si acerbes. Elles font souvent sourciller, ce qui est un peu triste.

Parlons maintenant des images et des paysages exceptionnels. Il y a vraiment de magnifiques images, dont celles du désert de l’Ouest américain et des étendues rouges qui sont éblouissantes. Et vous vous dites : «Comment ce film peut-il être à la fois si beau et si mauvais?

Le problème? L’identité du film : il ne sait pas ce qu’il veut être. C’est clairement une comédie, à cause de l’apport de Depp et de sa folie. Cependant, tout à coup, il y a une musique sérieuse et d’horribles tueries. Est-ce un film western sérieux? Non, puisqu’il y a des lapins vampires extraterrestres.

Il y a trop de scènes faites à l’ordinateur dans ces mésaventures ridicules au plus haut point, qui n’ont aucune tension ou crédibilité. Alors, on ne peut même pas considérer le film comme une virée folle et remplie d’action comme White House Down.

Quand le puéril justicier masqué atteint finalement une maturité d’homme, la fameuse musique de Rossini, elle, commence à jouer à l’infini. Les gens dans la salle se mettent à regarder collectivement leur montre et leur téléphone cellulaire.

On passe son temps à mâchouiller dans ce film. On y mâche des arachides. L’enfant dans la tente du Wild West croque affreusement ses arachides. Tonto fait de même avec son chapeau d’oiseau mort. Quand le justicier masqué et Tonto sont enterrés jusqu’au cou et que des scorpions marchent sur leur visage, le cheval les lèche et les croque.

Crunch-crunch-crunch. On boit en faisant du bruit et on ingère. Nous avons déjà parlé du cheval qui avale de la bière et qui fait des rots. Tout ça constitue un running gag. Ça exaspère. C’est comme vivre avec une épouse qui mange sa soupe bruyamment. On rêve de divorce.

Malgré tous les beaux costumes, la peinture de Depp sur son visage et le corbeau mort, le film est plutôt décevant.

 

 

 

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