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En Chine, une dose de vitriol de la part des médias accompagne l’interdiction du lait en poudre

Écrit par Shannon Liao, Epoch Times
14.08.2013
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  • Capture d’écran du West Strait Morning Post, le journal de Xiamen, le 5 Août 2013, a présenté une Faucheuse se cachant derrière les bouteilles de lait infantile en provenance de l’étranger. Les médias officiels chinois ont attaqué lundi la compagnie de Nouvelle-Zélande produisant du lait en poudre Fonterra, pour cause de lait en poudre toxique. (West Strait Morning Post)

La veille d’un rappel de produit très médiatisé d’une marque de lait en poudre étrangère le 6 août, les médias officiels chinois sont passés à l’attaque, lançant le sujet du lait en poudre qu’achètent certains en termes fortement nationalistes.

«Vous prosternez-vous toujours devant le lait en poudre étranger»; questionne le média officiel Chengdu Evening News, alors que d’autres journaux de la ville avaient affiché les graphiques des bactéries. Selon Danwei, une société d’analyse des médias chinois, le West Strait Morning Post de Xiamen aura même présenté, lundi, une Faucheuse se cachant derrière les bouteilles de lait infantile étranger.

Le professeur Gu Junren, de l’université de Shanghai, a été cité par Evening News, alors qu’il affirmait que le lait en poudre étranger était tombé de son «autel divin» et que les produits laitiers locaux devraient travailler dur pour les remplacer.

Un article d’opinion du média officiel, Global Times, a déclaré que la préférence des consommateurs chinois pour les produits étrangers «constituait une discrimination et signifiait que les Chinois ont le mépris de soi».

«Les problèmes de contrôle de la qualité ne s’arrêtent pas à la frontière, celui qui a encore une foi aveugle dans les marques étrangères doit se réveiller!», déclare l’article. «Notre gouvernement doit soutenir pleinement les produits nationaux et diriger la nation vers la consommation des produits chinois.»

Un jour, après le rappel de la préparation pour nourrissons de Fonterra le 6 août, le directeur général du géant laitier de la Nouvelle-Zélande a déclaré que le risque d’intoxication avait été résolu.

Les bactéries résidant dans des tuyaux encrassés, dans une usine Fonterra de la circonscription agricole de Waikato, en Nouvelle-Zélande, s’étaient développées en mai 2012 dans les échantillons tests datant de mars, mais il a fallu attendre le 31 juillet pour que le test indique la présence d’une souche bactérienne pouvant provoquer le botulisme, ce que l’on nomme aussi intoxication alimentaire.

Les internautes chinois sur Sina Weibo, le twitter chinois, n’ont pas été convaincus par la campagne médiatique, nombre d’entre eux faisant cas de leur propre histoire en Chine avec le lait en poudre empoisonné.


La formule locale de lait, contaminé à la mélamine, a tué six bébés et en a rendu malade 300.000 en 2008, voilà qui attise la volonté des consommateurs chinois à payer une prime pour la préparation infantile de Nouvelle-Zélande, du fait des normes de sécurité des denrées alimentaires, de l’image populaire du pays renvoyant à un environnement préservé et isolé.

Selon un célèbre acteur chinois, Sun Haiying, sur Weibo: «Si nous voulons du lait en poudre chinois qui soit sûr, le producteur doit être digne de confiance. Perdre du temps à essayer de faire passer pour toxique le lait en poudre d’autres pays n’est pas la façon de faire!»

«Après que le gouvernement a interdit le lait en poudre de Nouvelle-Zélande aujourd’hui, j’ai regardé l’historique de mon magasin et j’ai trouvé que j’avais vendu bien plus de lait en poudre japonais», a commenté Wuyuesanren, le propriétaire d’une boutique en ligne avec plus de 900.000 adeptes, «je comprends désormais que personne ne veut donner à ses enfants du lait en poudre chinois. Leur argent va à ceux qu’ils soutiennent».

«Les mots ‘lait en poudre empoisonné’ font partout les gros titres. C’est comme si le pot de terre se moquait du pot de fer», a déclaré Yule, un internaute de la province du Guangdong. «Si vous demandez aux personnes en Chine de choisir entre le lait en poudre de la Nouvelle-Zélande et le lait en poudre chinois, je crois que le lait en poudre néo-zélandais serait plus populaire. Nous sommes probablement déjà immunisés contre les poisons désormais.» 


Version en anglais: Ban of Milk Powder in China Comes With Dose of Media Vitriol

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