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Le microcrédit au secours des entreprises italiennes touchées par le séisme

Écrit par Marco Tistarelli, Epoch Times
20.08.2013
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  • Une église endommagée du Mirandola, le 22 mai 2013, soit un an après le tremblement de terre qui a frappé la région d’Émilie en Italie. Les programmes de microcrédit ont permis au processus de reconstruction d’avancer dans la région d’Émilie. (Olivier Morin/AFP/Getty Images)

FLORENCE, Italie — Il y a un an, le tremblement de terre de la région d’Émilie a causé près de 13 milliards d’euros de dégâts et frappé 35 000 entreprises. Aujourd’hui, un certain nombre des entreprises les plus touchées ont retrouvé l’espoir, non pas grâce aux assurances, ni aux prêts bancaires, ni même aux aides gouvernementales, mais grâce au microcrédit.

«Le microcrédit vient au secours des personnes exclues des circuits bancaires, parce qu'elles ne présentent pas les garanties personnelles ou financières exigées», a expliqué Marco Santori, président de la Fondation Etimos, responsable de la gestion des 5 millions d'euros mis à disposition par Renzo Rosso, le propriétaire de la marque Diesel.

Etimos Fondation et une autre organisation, MXit-Microcredit for Italie, ont volé au secours de 80 petites entreprises. Il ne faut pas confondre le microcrédit avec les dons de solidarité ou les subventions. Il s’agit d’un prêt à plus petite échelle, débarrassé des  exigences d'un prêt bancaire commercial classique.

Santori, le prêteur du microcrédit, prend un risque direct, qui est atténué par deux facteurs : tout d’abord, une profonde connaissance de l'environnement économique et social au niveau local; ensuite, un accompagnement du travail sur la durée, ce qui implique la présence et l'écoute des bénéficiaires, avant et après la livraison des fonds.

«Contrairement aux banques, cela nous permet d'ouvrir davantage l’accès au crédit», se réjouit Santori. «Les premiers résultats, poursuit-il, sont très encourageants et tendent vers une croissance significative. Le microcrédit est un acte de respect et de confiance qui offre la possibilité de bénéficier et de rendre en retour.»

Manuela Malavasi dirige une entreprise qui fabrique des vêtements pour des tiers à Mirandola, une ville durement touchée par le séisme. Son usine a été endommagée et, cinq mois durant, elle était incapable d’honorer ses commandes.

«Dès que nous avons eu vent du microcrédit, nous avons commencé à travailler là-dessus», a confié Manuela. «Nous voulions être responsables envers nos huit employés. Nous craignions de ne pas pouvoir payer leurs salaires. Les 30 000 euros qui nous ont été accordés nous ont apporté une bouffée d’oxygène... mais le tremblement de terre a détruit notre optimisme quant à l'avenir.»

Sarah Bellini est une jeune sage-femme de la petite ville de Cavezzo, frappée de plein fouet par le séisme. Avec 20 000 euros, elle a pu ouvrir une clinique, où elle suit les femmes pendant la grossesse et la phase de sevrage.

Entre le 20 mai et le 3 juin 2012, de violentes secousses, de niveau 5 sur l'échelle de Richter, ont touché les provinces italiennes de Modène, Ferrare, Mantoue, Reggio Emilia, Bologne et Rovigo. Le séisme a fait 27 victimes, des centaines de blessés et ravagé les habitations de dizaines de milliers de personnes.

Maino Benati, le maire de Mirandola, constate que le microcrédit a été efficace, mais il demande une participation du gouvernement au-delà des 9 milliards d'euros déjà mis à disposition par Rome.

Il s’en explique, «nous avons trois besoins». En premier lieu, «il nous faut un régime fiscal plus avantageux pour ceux qui ont subi des dommages physiques et des revers économiques; ensuite, nous avons besoin d’un milliard d’euros pour reconstruire les établissements publics qui se sont écroulés, comme les mairies, les musées, les théâtres et les églises; enfin, nous devons recruter plus de personnel pour les municipalités concernées, afin d’accélérer la collecte des cotisations».

Version originale : Microcredit Helps Quake-Hit Businesses in Italy

 

 

 

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