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The Butler

Un classique sans originalité

The Epoch Times
20.08.2013
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  • Le couple Gaines (Forest Whitaker et Oprah Winfrey) est sans cesse perturbé parce que leur fils rebelle Louis (David Oyelowo) ne cesse de troubler l’ordre établi.(Les Films Séville)

Après l’excellent Precious et l’ordinaire Paperboy, le réalisateur Lee Daniels présente son dernier long métrage The Butler. Bien que le film dépeigne la dure réalité du racisme à travers le temps, il compte sa part de finesse. Très peu novateur, Daniels a opté pour une œuvre assez conventionnelle.

Inspiré de la vie du véritable Eugene Allen, Cecil Gaines (Forest Whitaker) a été un témoin privilégié des grands moments au tournant de l’histoire américaine, alors qu’il a été majordome à la Maison-Blanche. Durant sa carrière qui a duré plus de trente ans et ayant eu aussi une vie de famille instable, il a été amené à confronter les extrêmes et les paradoxes de la soumission et de la liberté.  

Le thème de l’injustice raciale sont ce qui domine les interprétations des grands noms et des grands acteurs dans The Butler. Les scènes sont parfois assez dures, ce qui fait que l’on se sent rapidement immergé dans le film, et ce, dès la première scène. Les décennies qui défilent tout au long du récit gardent une cadence convenable. Les images et les archives superposées au film relèvent bien les moments clés des impacts et des enjeux du racisme aux États-Unis, mais aussi à l’international. L’histoire de la famille centrale et de son entourage est plutôt classique. Pas de risque pris pour se démarquer des autres films du genre du côté du scénariste (Danny Strong, Seabiscuit, Pleasantville). Ce qui est le plus intéressant dans The Butler, ce sont les oppositions entre la servilité et l’indépendance, mais surtout ses zones floues. Lee Daniels a su faire quelques séquences comparatives captivantes.

Provenant de l’univers musical, Mariah Carey est méconnaissable en tant que mère de Cecil Gaines. Les rares secondes de son interprétation sont particulièrement difficiles pour le public et ont été sans doute éprouvantes pour l’actrice. Aussi du milieu de la chanson, Lenny Kravitz interprète un sobre et sérieux majordome. Il joue avec précision son personnage durant les quelques passages où il est présent. Carey n’en est pas à ses premières apparitions cinématographiques ou télévisuelles, elle qui a joué, entre autres, dans Precious, Tennessee et WiseGirls. Quant à Kravitz, il a aussi joué dans Precious, mais plus récemment dans Hunger Games et dans sa suite prévue en 2013.

  • Les majordomes Cecil Gaines (Forest Whitaker, à gauche) et Carter Wilson (Cuba Gooding Jr., à droite) se trouvent dans une des nombreuses cuisines de la Maison-Blanche.(Les Films Séville)

Plusieurs présidents des États-Unis se succèdent dans The Butler, dont Eisenhower, Nixon, Kennedy, Johnson et Reagan. Sans noter des interprétations époustouflantes parce que leur passage dans le scénario et au grand écran est limité, voici en ordre les meilleures interprétations de la plus intéressante à la moins pertinente. Alan Rickman (Harry Potter), en tant que Reagan, est très convaincant. Robin Williams (Dead Poets Society), en tant qu’Eisenhower, fait un bon travail. On a bien arrangé le portrait à Liev Schreiber (Ray Donovan) pour qu’il ressemble à Johnson et le jeu derrière le maquillage est satisfaisant. James Marsden (Straw Dogs) faisant Kennedy et John Cusack (2012) sous les traits de Nixon sont acceptables, mais soulèvent un questionnement par rapport à la distribution. Pourquoi avoir fait ces choix d’acteurs discutables pour ces rôles?

Cecil Gaines, incarné par Forest Whitaker (Ghost Dog: The Way of the Samurai, The Last King of Scotland), est à la fois un beau rôle pour un acteur très capable et déjà sympathique. Whitaker est très à l’aise dans ce type de personnage et surprend même par moments. Oprah Winfrey en Gloria Gaines, femme de Cecil, s’est vraiment donnée et a été généreuse dans ses nuances. Oprah a déjà quelques films à son actif (The Color Purple, Beloved), mais aussi plusieurs apparitions en tant qu’Oprah. Son temps devant la caméra est non seulement plus important dans The Butler, mais l’animatrice à succès confirme son talent d’actrice. L’aîné de Cecil et de Gloria, Louis, interprété par l’acteur David Oyelowo (Jack Reacher, The Last King of Scotland), offre pour sa part un jeu très juste comme rebelle militant.

 

 

 

 

   

 

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