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La Chine pourra-t-elle échapper à la malédiction des gratte-ciel?

Une corrélation historique existe entre la construction des plus hauts édifices et les crises économiques

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
22.08.2013
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  • La Shanghai Tower en construction le 4 août 2013, devant devenir le deuxième plus haut édifice au monde. (STR/AFP/Getty Images)

Les nouveaux gratte-ciel géants en Chine sont-ils de mauvais augure, annonçant l'éclatement d'une bulle économique? Pékin semble croire que oui. C'est aussi ce que suggère le Skyscraper Index (indice des gratte-ciel) qui établit une corrélation entre la construction d'édifices très élevés et l'effondrement économique.

Quelques jours après que le réseau CNN a affirmé que le boom de construction de gratte-ciel en Chine pourrait être un «signe avant-coureur de l'éclatement d'une bulle économique» et annoncer un effondrement économique imminent, le régime chinois – par l'entremise des médias officiels – a sévèrement réprimandé les villes qui sont impliquées dans des concours de gratte-ciel.

Soulignant que le Skyscraper Index n'est pas un concept scientifique, les médias officiels ont quand même admis que la frénésie entourant la construction de gratte-ciel fait sonner l'alarme. Il y a en Chine 470 gratte-ciel non résidentiels, 332 gratte-ciel en construction et 516 autres devant être construits prochainement, dont certains compétitifs comme un de 660 mètres à Shenzhen, un de 700 mètres à Qingdao, et Wuhan qui planifie la construction du plus haut gratte-ciel du pays, selon WantChinaTimes.com.

Mettant en garde les villes de se modérer et leur rappelant qu'un nombre excessif de gratte-ciel pourrait exacerber la bulle immobilière, l'organe officiel Global Times a corrigé «l'interprétation superficielle de l'urbanisation» des villes chinoises, tout en admettant qu'il pourrait exister une corrélation entre les gratte-ciel et les cycles économiques.

De manière inattendue, les autorités ont mis un frein à la construction du plus haut gratte-ciel au monde, Sky City à Changsha, peu après que l'entrepreneur impatient a commencé à préparer le terrain à la fin de juillet sans avoir obtenu l'aval officiel.

Quand le Financial Times a demandé l'année dernière au promoteur de Sky City, Zhang Yue, s'il s'attendait à obtenir le feu vert pour commencer la construction, il a répondu : «Nous allons certainement obtenir l'autorisation. Ce n'est qu'une question de synchronisme.» Les autorités ont stoppé les travaux quand Zhang Yue est allé de l'avant sans avoir obtenu l'autorisation.

Skyscraper Index

Les analystes déjà nerveux en raison du ralentissement économique en Chine surveillent avec anxiété le Skyscraper Index et la bulle immobilière depuis la déclaration d'une banque d'investissement en janvier 2012. Barclays Capital a montré du doigt la Chine et l'Inde, avertissant que leur «Skyscraper Index continue de démontrer une corrélation malsaine entre la construction de gratte-ciel et une crise financière imminente – New York 1930; Chicago 1974; Kuala Lumpur 1997 et Dubaï 2010», a rapporté AFP.

Chacun de ces endroits a construit ou a commencé à construire le plus haut gratte-ciel au monde juste avant un effondrement économique.

«Si l'Histoire a raison, ce boom de construction d'édifices en Chine et en Inde pourrait simplement être le reflet d'une mauvaise allocation de capital, ce qui pourrait provoquer une correction économique chez les deux plus grandes économies d'Asie dans les cinq prochaines années», a conclu Barclays Capital.

Avec une précision inquiétante, le Skyscraper Index «a établi 150 ans de corrélation entre les plus hauts édifices du monde et des ralentissements économiques ou des récessions», affirme l'économiste Andrew Lawrence du CIMB Group, qui a inventé l'indice.

«Pour la Chine, il n'y a aucune raison que cette corrélation va changer», a déclaré M. Lawrence à CNN ce mois-ci.

Les médias officiels chinois ont rassuré leurs lecteurs en indiquant qu'il n'y avait rien à craindre, soulignant que la fin de la construction en 1931 du plus haut édifice au monde, l'Empire State Building, lorsque les États-Unis étaient en croissance (plutôt qu'en réalité dans le creux de la grande dépression), n'avait pas mené à l'effondrement du pays.

Les médias officiels n'ont pas indiqué à leurs lecteurs que les plans de l'Empire State Building avaient été publiés deux mois seulement avant le krach boursier de 1929, lorsque les États-Unis sont entrés dans la grande dépression.

Version originale : Can China Escape the Skyscraper Curse?

 

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