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Un récit postmoderne sur la torture inhumaine en Chine

Le recueil de poèmes en ligne du photojournaliste Du Bin décrit «une honte pour l’humanité»

Écrit par Li Zhen, Epoch Times
23.08.2013
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  • La Couverture du livre La brosse à dents, écrit par Du Bin, qu’il a récemment publié en ligne. Sur la gauche la couverture en chinois, sur la droite en anglais. Le livre a été publié en version bilingue. (Capture d’écran/Epoch Times).

Le photojournaliste Du Bin, qui a été relâché par la police en juillet après un mois de détention, avait publié un livre en ligne, écrit quelques années auparavant, un ouvrage détaillant la torture en Chine. Le recueil est composé de poèmes, de peintures, d’ébauches onomatopéiques et de descriptions brutales de la torture. Le titre du livre est La brosse à dents.

Selon les témoignages recueillis par Du Bin, il s’avère que les brosses à dents sont devenues un instrument de torture entre les mains de la police chinoise et les responsables de la sécurité qui les enfoncent dans les vagins des pratiquantes de Falun Gong, une discipline spirituelle sous persécution depuis 14 ans.

Le travail de Du Bin, dévoilant la persécution, a probablement conduit à sa détention le 31 mai de cette année, dont il a été libéré le 9 juillet. Plus tôt cette année, il avait sorti un film intitulé Au-dessus de la tête des fantômes: Des femmes du camp de travail de Masanjia, couvrant uniquement un camp de travail en particulier et les techniques de torture qu’on y emploie, ainsi qu’un autre livre, intitulé Le massacre de Tiananmen.

Le livre La brosse à dents, dans lequel on trouve une page à l’intérieur avec La nuit étoilée de Van Gogh, et qui est composé de la poésie de Du, a été publié à Taïwan en 2011. Il reflète principalement la brutalité crue et le sadisme de la campagne du Parti communiste chinois à l’encontre des pratiquants de Falun Gong.

La brosse à dents, publié en version bilingue chinoise et anglaise, peut être téléchargé en format PDF à partir de Boxun et du site de Human Rights en Chine.

Un passage typique: «Planter un bâton électrique dans son vagin/décharges d’électricité.»

Un autre:

«Le puissant lui dit (et elle dit le chanceux):

Lave bien.

Je vais arracher tes organes tant que tu es encore en vie.

Elle gigote vainement dans l’air.

Cris.

Ce n’est plus un son humain.»

Du a déclaré, dans une interview, que son livre est «dur à lire», mais que «le contenu est très important pour notre époque. Une telle torture impitoyable doit être éliminée. C’est une honte pour l’humanité».

Le livre se réfère également aux prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong et aborde une variété d’autres méthodes de torture - le réservoir d’eau, l’alimentation au tube, et bien d’autres - inventées par les geôliers, en Chine, pour torturer les pratiquants de Falun Gong, en essayant de les faire renoncer à leurs croyances.

L’introduction du livre commence de cette façon: «9991 ap. J.-C., le communisme a unifié la terre. L’appelant l’Empire Brosse à dents. Le puissant a dévasté toute loi. Interdit la discussion ouverte de la loi. Mais il y a toujours ceux qui recherchent la liberté, la démocratie, la primauté du droit et la dignité: ceux qui refusent d’être réduits en esclavage. Ils ont formé un groupe en vrac de rebelles appelé Gonglunfa, ou Discussion ouverte de la Loi.»

«Gonglunfa» est un terme composé des syllabes de «Falun Gong» et «9991» se réfère probablement à l’année 1999, quand le Parti a commencé sa campagne de persécution contre les pratiquants de Falun Gong.

Dans le paragraphe suivant, il écrit: «C’est une histoire postmoderne. Toute ressemblance avec la réalité n’est que pure coïncidence.»

Du a déclaré que lorsqu’il a montré le livre à un journaliste du New York Times, avec qui il avait l’habitude de travailler comme photographe free lance, l’individu «soupira en lisant chacune des pages.»

«Il m’a dit qu’il avait été très affecté et qu’il avait entendu parler de ces choses abordées dans le livre auparavant. Après qu’il ait dit cela, je ne me sentais plus autant mal à l’aise. Je pense qu’il a compris pourquoi je devais écrire ce livre. À partir de là, j’ai eu le courage de faire connaître le livre et de le donner à toutes les personnes qui voudraient le lire», a ajouté Du.

Version en anglais: A Postmodern Account of Cruel and Unusual Torture in China

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