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La saison des menaces arrive à Hong Kong

Écrit par Li Zhen & Lan Tian, Epoch Times
26.08.2013
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  • Sur cette photo, le chef de l’Exécutif de Hong Kong Leung Chun-ying lors d’une conférence de presse qui a suivi son premier discours politique, à Hong Kong le 16 janvier 2013. À Hong Kong, les militants pour la démocratie accusent Leung d’être soutenu par des membres de la mafia pour tenter de les intimider. (Philippe Lopez/AFP/Getty Images)

HONG KONG – Le 18 août 2013, un millier de résidents de Hong Kong, avec parmi eux des groupes de tous les grands partis démocratiques et plusieurs membres du Conseil législatif, se sont rangés des deux côtés de la route de Hong Ning, derrière l’école secondaire où le chef de l’Exécutif Leung Chun-ying rencontrerait quelque 280 citoyens de la ville. Les manifestants sont venus exiger la démission de Leung, tenter de guérir une ville qu’ils sentent se déchirer et signifier qu’ils ne se laisseraient pas intimider.

Le 11 août, une semaine auparavant, Leung Chun-ying avait tenu une autre réunion pour «recueillir les opinions des citoyens» et l’assemblée à l’extérieur du Tin Shui Wai Community Hall avait été dissoute dans le chaos. Des individus, dont certains avaient des tatouages et des cheveux dorés (teinte caractéristique des membres de la triade, la mafia de Hong Kong), attrapaient au hasard les manifestants pour les passer à tabac.

Deux jours plus tard, le 13 août, le journal Ming Pao de Hong Kong a publié une interview avec l’homme identifié comme le principal organisateur de l’événement réunissant les partisans de Leung, le 11 août. Tsang Shu-wo, le président du Comité rural de Ping Shan, avait été arrêté lors d’une opération policière précédente contre des gangsters.

Tsang a déclaré à Ming Pao: «Nous voulons désespérément avoir des affrontements sanglants» et, ce faisant, «réveiller les citoyens de Hong Kong».

Selon une source proche de l’affaire, l’interview en première page avec Tsang a été ordonnée par l’éminence grise du Parti communiste chinois Zeng Qinghong. Zeng Qinghong est un ancien membre du Comité permanent du Bureau politique qui pendant longtemps a tenu le portefeuille du Parti à Hong Kong. Il est connu pour être le mentor de Leung Chun-ying et a appelé, en coulisses, aux coups de feu.

Selon la source, l’histoire de Ming Pao et l’utilisation des truands pour frapper les manifestants sont censées envoyer un avertissement aux habitants de Hong Kong: ne protestez pas, ne parlez pas, restez chez vous.

Il y a eu d’autres menaces. Le 19 juin, des vandales ont détruit la porte en fer de la résidence de Jimmy Lai, qui possède la compagnie indépendante Next Media, qui rapporte souvent des agressions (franches) de la part du PCC. Une hache et un couteau ont été laissés à l’entrée de la maison de Lai.

Plus récemment, une campagne a été dirigée sur l’individu qui, cet été, en est venu à symboliser les revendications des Hongkongais: l’enseignante d’une école primaire, Madame Lam Wai-sze.

Madame Lam

Le 14 juillet, Madame Lam a vu un groupe de front du PCC, nommé le Hong Kong Youth Care Association, harceler des pratiquants de Falun Gong, tandis que la police se tenait là. Elle a réprimandé les policiers et une foule qui s’était rassemblée spontanément pour condamner le Youth Care Association a souri et applaudi.

Elle a accusé la police de ne rien faire pour protéger la liberté d’expression, évoqué son dégoût pour la Youth Care Association, le «mal extrême», que représente le PCC et la façon dont «les exterminations du PCC pour prélever les organes afin d’en faire commerce sont connues du monde entier ».

Cependant, une vidéo de Lam, publiée par les médias pro PCC utilisant un juron en anglais et deux jurons en cantonais, a été diffusée pour devenir la base d’une campagne menée contre elle par les groupes appuyant le PCC.

Les médias à l’intérieur de Hong Kong et la diaspora chinoise à l’étranger, dont on sait qu’ils sont contrôlés ou influencés par le PCC, ont, tambour battant et sans cesse, publié des articles dénonçant Lam.

Le World Journal, par exemple, a depuis le 3 août effectué dix reportages qui mettent l’accent sur les mots blasphématoires utilisés par Madame Lam, tout en ignorant la substance des propos. Le titre d’un article: «Dénoncer les blasphèmes hurlés en cantonais - Lam Wai Sze soupçonnée de fuir sa responsabilité», donne une idée de la ligne éditoriale du journal.

Le Sing Tao Daily et le China Press ont traité Madame Lam de la même façon.

Le 11 août, lors de son action pour rencontrer les citoyens, Leung Chun-ying est lui-même entré dans la controverse, en appelant à ce que le ministère de l’Éducation examine Lam. La vidéo de ses remarques a ensuite été postée sur son site officiel.

En conséquence, la brigade criminelle du quartier de Mong Kok a ouvert une enquête sur elle.

De grandes banderoles ont été laissées à son école demandant son renvoi.

Protéger les droits

Les Hongkongais ont cru que les attaques sur Madame Lam représentaient une menace pour leurs propres droits.

Le membre du Parlement de Hong Kong, Claudia Mo a déclaré pour Voice of America que quelqu’un avait «manifestement exagéré l’incident (Lam Wai-Sze) à l’infini, et à la fin, tentait d’attaquer la démocratie et les militants de la démocratie. Ils ont essayé de faire une généralisation, ceux qui cherchent la démocratie seraient violents, en criant et en agissant insolemment».

L’éditeur de l’Open magazine de Hong Kong, Madame Tsai Yung-mei, a déclaré: «La façon dont les médias locaux, suivis par les médias étrangers, se sont relayés pour vilipender Lam Wai-sze montre que leurs actions faisaient partie d’un effort coordonné par le PCC, une cohésion d’action du gouvernement et non une action volontaire dans le seul but de faire taire ceux qui parlent au nom de la justice».

Depuis le mois de juillet, 14 Hongkongais ont soutenu Madame Lam par le biais de plusieurs rassemblements. Le 18 août, toutefois, le ralliement n’était plus focalisé sur son cas, mais sur la situation de Hong Kong elle-même.

La foule scandait des slogans condamnant l’utilisation des triades par Leung Chun-ying, exigeant qu’il démissionne et disant: «À bas le Parti communiste».

Le membre du Parlement, Lee Cheuk-yan, a accusé Leung Chun-ying de «chercher à réprimer l’opposition et à déchirer la société».

Le membre du Parlement, Alan Leong, a souligné que l’objectif de cette manifestation était de demander à Leung Chun-ying de démissionner.

«C’est un message simple, demandez-lui de cesser de déchirer Hong Kong, car Hong Kong n’acceptera pas ce type de persécution», a-t-il déclaré.

Commentant à partir de Washington, l’analyste et expert de la Chine, Shi Cangshan a déclaré: «L’incident de Madame le professeur Lam, à Hong Kong, a dévoilé la peur du PCC. Poussé par la peur, le PCC est allé en guerre... craint vivement que le peuple de Hong Kong lance une série de manifestations de grande ampleur et provoque un changement soudain de la situation politique en Chine».

Version en anglais: Season of Threats Comes to Hong Kong

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Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.