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OPINION

Sauver la Terre? Se sauver soi-même!

Écrit par Jeff Feldmann
28.08.2013
| A-/A+
  • Madison Ave, New York, le 29 janvier 2013 (Samira Bouaou/Epoch Times)

J'ai fini par me lasser des mouvements pour sauver la planète. Cela peut ressembler à un blasphème, venant d'un écolo revendiqué, mais c'est vrai. Lorsqu'on leur demande de faire des présentations sur l'écologie à des groupes communautaires, mes hôtes proposent souvent des thèmes sur la protection de la planète. Ça devient fatigant. La vérité est que notre remarquable et résistante Mère Terre va bien. C'est nous qui sommes dans le besoin d’être sauvé.

Les êtres humains sont sans aucun doute en train de dévaster leur maison. Nous pillons ses ressources, modifions son atmosphère et tuons les autres habitants avec lesquels nous partageons sa splendeur. Mais quand tout est dit et fait, lorsque les derniers ours polaires seront à leur dernier souffle, quand la dernière goutte de pétrole sera brûlée, et le dernier filet de gaz à effet de serre sera émis, la Terre – déjà bien changée – perdurera. Nous, l'espèce humaine, peut-être pas.

Un grand nombre de scientifiques croient maintenant que nous sommes au milieu de la sixième extinction de masse majeure dans l'histoire de la Terre. Avec des millions d'espèces susceptibles d'être perdues, il n'y a aucune garantie que nous ne soyons pas parmi elles. Alors vous pourriez voir cela comme une condamnation et une vision obscure, mais ce n'est pas une prédiction, c’est plutôt une clarification de ce pour quoi nous nous battons. L'environnementalisme n'est pas sauver la Terre, il s'agit de nous sauver nous-mêmes.

Je suis optimiste. Des condors aux toilettes à compostage, j'ai beaucoup écrit sur la promesse et la possibilité d'un avenir meilleur et plus écologique. Un mouvement environnemental planétaire commence à monter. Les gens prennent des mesures. Les nouvelles et anciennes technologies vertes sont adoptées.

Cependant, mon écriture a aussi un côté pragmatique. J'ai abordé des thèmes sombres avec beaucoup de dangers : les produits chimiques toxiques qui se cachent dans nos maisons, les forages de gaz naturel qui augmentent dangereusement et notre déconnexion croissante du coût et des conséquences du dépérissement de notre précieuse planète.

J'ai beaucoup d'espoir. Je ne crois pas que notre destin soit verrouillé. Je suis convaincu que nous avons encore notre mot à dire sur cette question, encore un choix à faire. Mais je crois que notre marge de manœuvre pour faire ce choix se referme.

Il y a quelques années, j'ai proposé une série de textes éducatifs que j'ai appelé «choix pour l'avenir». Le principe est que vous et moi faisons des choix chaque jour, des choix importants. Allumer ou éteindre la lumière; acheter ce produit-ci au lieu de celui-là; jeter une canette de soda à la poubelle ou dans le bac de recyclage, tout cela aura des conséquences sur notre avenir.

Ces choix s'additionnent, jour après jour, personne par personne, sur la planète. Si nous sommes suffisamment nombreux à faire les bons choix, peut-être que nous préservons notre avenir. Si nous ne parvenons pas à cause de l'ignorance, l'apathie, ou l'opposition, c'est nos futurs enfants que nous mettons en péril, pas la planète. D'autres l'ont dit mieux que moi :

«Si vous croyez que la vie humaine a un sens ou un but ou une direction ou un destin, vous savez dans votre cœur que notre vie est liée à ce qu'il y a autour et toujours liée avec la vie des animaux qui étaient présents à notre création», a écrit le biologiste Victor Scheffer. «Si nous survivons, nous prendrons soin des baleines et d'autres créatures sauvages, et si nous périssons par notre propre intelligence, la fin des choses sauvages aura été un avertissement de notre folie.»

«Les yeux du futur regardent derrière nous et ils prient pour que nous voyions au-delà de notre propre temps», a écrit l'auteur et activiste Terry Tempest Williams.

Chacun de nous doit choisir pour lui-même, reconnaître que dans chaque choix individuel, nous sommes également en train de choisir pour l'autre, pour tous. Il en va du destin de l'humanité.

Jeff Feldman dirige GreenPath Consulting, un cabinet de conseil en bâtiment écologique. Il vit avec sa famille dans une maison en ballots de paille dans le comté de Berkeley, WV © Blue Ridge Press 2013

Version originale : Save the Earth? Save Yourself!

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