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L’Italie adopte une mesure d'urgence contre le maïs de Monsanto

Écrit par Vincenzo Cassano, Epoch Times
12.08.2013
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  • Le 30 juillet 2010, des militants de Greenpeace arrachent du maïs MON810 planté par Giorgio Fidenato à Vivaro en Italie, avant qu'il ne contamine les cultures non OGM. Au mois de juin 2013, Fidenato a de nouveau semé du maïs MON810, poussant le gouvernement italien à prendre une décision rapide pour mettre fin à la culture du maïs MON810. (Greenpeace)

BARI, Italie – Au nord de l’Italie, un hectare de terres agricoles est au centre du débat national. Giorgio Fidenato, chef de la Fédération des Agriculteurs Italiens, est très confiant sur son droit de cultiver des OGM, l'incitant à planter des souches de MON810, le maïs génétiquement modifié de Monsanto, malgré toutes les protestations.

Fidenato a profité de la décision de l'Union européenne de septembre 2012, qui a refusé à l'Italie, le droit d'interdire la culture du maïs MON810. C’était la seule souche d’OGM autorisée dans le pays, toutefois, les agriculteurs italiens devaient obtenir un permis gouvernemental pour la cultiver.

En 2010, dans un acte de désobéissance civile, Fidenato avait planté du maïs MON810 sans permis. Toutes ses demandes d’autorisation préalables avaient été rejetées. Des militants de Greenpeace avaient arraché des plantes avant qu'elles ne puissent contaminer les champs voisins. Fidenato a été condamné à 25 000 euros d’amende pour avoir illégalement cultivé le maïs. Les militants de Greenpeace, quant à eux, ont été condamnés à payer 86 250 euros pour empiétement de terres agricoles.

Dans la région de Friuli Venezia Giulia, il cultive ses terres avec plus d’entrain depuis cet été, puisqu’il a obtenu l'appui de la décision de l'UE. Toutefois, le 12 juillet, l'Italie adoptait une position ferme contre le maïs MON810. Le gouvernement italien a signé un décret interdisant la culture du maïs MON810 dans le pays pour 18 mois, au cours desquels des mesures permanentes peuvent être mises en place. L’Italie devra obtenir l'approbation de l'UE afin de pouvoir interdire totalement le maïs MON810, qui relève du droit européen.

Le décret pointe en particulier le MON810 de la Friuli Venezia Giulia, en stipulant précisément qu'une attention particulière doit y être portée afin d’empêcher la contamination des cultures non OGM. Dans un communiqué, le ministre italien de l'Agriculture, Nunzia De Girolamo a déclaré : «La biodiversité et la qualité sont les socles de notre agriculture, et cela doit continuer, s’il le faut, sans ces entreprises qui, même du point de vue économique, ne nous rendent pas plus compétitifs.»

La majorité des Européens veut que les aliments OGM soient étiquetés en tant que tel; et le consensus reste que le marché est maigre pour ce type de produit.

«Le décret d'aujourd'hui n'est que le premier élément le plus urgent d'un certain nombre d'initiatives supplémentaires qui nous permettront de définir un nouveau cadre, dans le domaine de la culture des OGM dans notre pays», annonçait le ministre.

La nouvelle étude sur le maïs MON810, publiée le 12 juillet dernier, pointe du doigt les impacts négatifs sur la biodiversité. L'étude doit être examinée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Alors que les projecteurs sont braqués sur sa plantation de maïs MON810, Fidenato se demande combien d'autres cultures transgéniques sont cultivées en Italie et passent entre les mailles du filet.

«Lorsqu’en 2011, je me suis rendu en Espagne pour acheter des graines, ils n'étaient pas surpris de voir un Italien venir acheter des graines», s’est-il confié à Epoch Times.

Version originale : An Emergency Measure Against Monsanto Corn in Italy

 

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