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OGM, un débat mondial

OGM, en Russie les règles ne sont pas appliquées

Écrit par Kirill Belan, Epoch Times
13.08.2013
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  • Un garçonnet éclate symboliquement des ballons sur lesquels se trouvent les inscriptions OGM (Organismes génétiquement modifiés), lors d’une manifestation contre les additifs génétiquement modifiés mis dans la nourriture pour bébés, devant le bâtiment du ministère de la Santé russe, à Moscou, le 1er juin 2006. (Mikhail Pochuev/AFP/Getty Images)

PYATIGORSK, Russie – Depuis 2007, le gouvernement russe a demandé à ce que la nourriture contenant plus de 0,9 % de composants génétiquement modifiés (GM) soit étiquetée, mais du fait du manque de contrôle mis en œuvre, de nombreux aliments génétiquement modifiés ne sont pas marqués.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont d’abord apparus sur le marché russe dans les années 1990. Actuellement, 17 souches de récoltes génétiquement modifiées – dont divers types de maïs, soja, pommes de terre, riz et betteraves – sont autorisées à l’importation en Russie. D’autres variétés non autorisées sont néanmoins souvent incluses dans de nombreux produits alimentaires entrant dans le pays.

Les composants génétiquement modifiés se trouvent dans des produits de boulangerie, la viande et les produits laitiers. Les activistes anti-OGM sont particulièrement inquiets de la présence d’OGM dans la nourriture pour nourrissons. L’additif le plus connu est le soja génétiquement modifié résistant à l’herbicide Roundup. 

La commission gouvernementale chargée de l’évaluation de la sécurité des cultures génétiquement modifiées n’a approuvé aucun de ces types de récolte comme étant saine. Par conséquent, la culture des OGM est officiellement interdite en Russie. En pratique, cependant, il est à craindre que les récoltes génétiquement modifiées puissent pousser dans le pays, puisque aucun contrôle rigoureux visant à vérifier les récoltes n’existe.

 

La nourriture génétiquement modifiée est-elle nécessaire en Russie?

Un inspecteur en chef de Rospotrebnadzor (le Service fédéral pour la Supervision des droits des consommateurs et du bien-être humain), Gennady Onishchenko, s’est exprimé le 21 mai 2013 sur les OGM, lors du Congrès international écologique de Nevsky.

Il a affirmé que la biotechnologie, y compris la modification génétique, est nécessaire afin de s’assurer que la population mondiale ait de la nourriture de qualité en quantité suffisante. Les cultures génétiquement modifiées sont souvent faites pour résister aux parasites, aux intempéries et autres facteurs impactant la santé des cultures.

Un mois plus tard, lors d’une réunion du Conseil de la Fédération, Onishchenko a déclaré qu’il considérerait les produits génétiquement modifiés comme étant une réalisation scientifique, mais reconnaît les risques liés à leur utilisation.

«[Les OGM] constituent une grande réalisation, ceci ne peut être nié», a-t-il déclaré. Mais nous devons comprendre que les risques dans l’utilisation des technologies de modifications délibérées et non intentionnelles ne peuvent être exclues. Pour cette raison, depuis le tout début [en rejoignant l’Organisation mondiale du commerce], nous avons commencé à mettre sur pieds un système de contrôle sur la sécurité des OGM. Initialement, lors des analyses scientifiques, nous avions des critères plus élevés pour nous-mêmes», a déclaré Onishchenko.

Elena Sharoykina, directrice de l’Association nationale pour la sécurité génétique (NAGS), n’est pas d’accord avec les tactiques de développement des OGM en Russie. Les scientifiques russes se posent encore de sérieuses questions sur la sécurité des OGM, alors même que ceux-ci sont autorisés à entrer dans le pays, a t-elle déclaré lors d’une conférence de presse annonçant les résultats des recherches menées par l’Institut A.N Severtsov d’écologie et d’évolution de l’Académie russe des sciences.

«Pourquoi les autorités n’ont-elles aucun doute sur l’autorisation donnée à 17 souches sur lesquelles il n’y a pas eu d’enquête complète en Russie?», a-t-elle demandé. «Nous avons trouvé des OGM dans des aliments n’ayant pas d’étiquettes montrant qu’ils en contenaient», a-t-elle déclaré.

Études en Russie sur les effets sanitaires de la nourriture génétiquement modifiée

En 2005, la biologiste Irina Ermakova a commencé à entreprendre des recherches sur l’impact d’une variété de soja génétiquement modifié sur la santé des rats et leur progéniture. Les rats nourris par des OGM montraient des effets physiologiques négatifs, dont une fertilité décrue et un taux de mortalité plus élevé chez leurs petits. Lorsque ses travaux ont été publiés en 2007, ils ont été contestés par plusieurs scientifiques de son domaine. Cependant, son travail a été cité dans une publication évaluée par ses pairs, The Open Nutraceuticals Journal.

Irina Ermakova est un ardent défenseur d’études plus poussées sur les impacts des OGM en Russie. En 2010, l’Institut A.N Severtsov d’écologie et d’évolution de l’Académie russe des sciences, à la demande de l’Association nationale pour la sécurité génétique, a mené une étude indépendante sur l’impact de la farine de soja comprenant des OGM sur les mammifères. Des hamsters ont été nourris avec de la farine de soja génétiquement modifiée, largement utilisée pour nourrir le bétail. Les hamsters de la troisième génération souffraient d’un taux de stérilité élevé.

Grâce à son réseau de correspondants dans le monde entier, Epoch Times décline la question des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans une série intitulée OGM, un débat mondial. Chaque article de cette série focalise sur le rôle et la diffusion des organismes génétiquement modifiés dans plusieurs pays dans le monde.

Version originale : GMOs, a Global Debate: Russia’s Regulations Not Enforced

 

 

 

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