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L’agence d’investigation secrète du Parti dispose d’un site Web destiné au public

Écrit par Leo Timm, Epoch Times
10.09.2013
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  • Le 2 septembre 2013, le secrétaire de la Commission centrale de Contrôle disciplinaire, Wang Qishan, présente le site officiel de son agence lancé récemment. Les Commissions et les ministères directement contrôlés par le Parti communiste chinois (PCC) ont rarement des sites accessibles au public. (Capture d’écran/Epoch Times)

Depuis un an, un puissant organisme du Parti communiste qui reste principalement dans l’ombre, a enquêté sur la corruption des fonctionnaires: contournant le système judiciaire, il les conduisait dans des lieux éloignés pour mener des interrogatoires secrets dont on prétend qu’ils auraient impliqué la torture.

Désormais, l’agence propose la transparence grâce au lancement d’un nouveau site web, où les préceptes de lutte contre la corruption du Parti communiste sont expliqués, et les utilisateurs peuvent même ostensiblement signaler des fonctionnaires corrompus.

Cependant, le Parti peut avoir du mal à persuader la population du bien fondé d’une telle démarche.

«Je n’oserais rien rapporter. J’ai peur qu’ils ne m’accusent de calomnies et que cela ne m’apporte des difficultés sans fin», a écrit un utilisateur dont le surnom est Qingkongmodao.

Fushengrumeng, un autre utilisateur, a déclaré: «Je veux savoir pourquoi Liu Hu a été arrêté et inculpé d’’incitation au désordre’ quand il a présenté un rapport de corruption officielle en utilisant son vrai nom. Comment expliquent-ils cela?»

La création du site est aussi survenue peu de temps après l’arrestation, largement médiatisée, de militants exigeant des fonctionnaires de rendre public leurs actifs, tel que Xu Zhiyong, qui a été détenu  le 16 juillet, après une longue période d’assignation à résidence.

Selon de récents discours prononcés par les hauts dirigeants, la corruption au sein du Parti communiste, et l’énorme mécontentement qu’elle a engendré dans la société menacent la stabilité du régime communiste. La lutte contre la corruption a été l’une des principales préoccupations du secrétaire général du PCC, Xi Jinping, depuis qu’il occupe ce poste suite au 18e Congrès du Parti, fin 2012.

Institutionnellement, le site est une création de la Commission centrale de contrôle disciplinaire du Parti communiste chinois et du ministère de la Supervision, un organisme gouvernemental qui a pratiquement le même rôle, éradiquer apparemment la corruption.

Il est inhabituel pour un organisme central du Parti d’avoir un site web accessible au public. Le Département central de la propagande, par exemple, n’a pas de site web, et il est situé dans un immeuble anonyme à Pékin.

Le site propose un forum de discussion publique, affirmant saluer les critiques et conseils des internautes pour la gouvernance du PCC, ainsi que les efforts menés dans le cadre de la lutte contre la corruption. Dans quelle mesure les observations seront censurées, voilà un élément qui ne semble pas clairement précisé.

L’internaute Zhongzhenbuyu s’est montré très pessimiste: «Le gouvernement dit que les gens doivent se conformer à la loi, mais lorsque l’administration fait quelque chose d’illégal, ils finissent par faire une réforme. Les gouvernements locaux effectuent des démolitions sans respecter les lois d’indemnisation. Les juges et les tribunaux reconnaissent l’argent, mais pas la justice».

«C’est trop tard», a écrit Dingtianlidi, un internaute. «Ce n’est qu’auprès d’un système fiable d’application des peines contre la corruption que le problème peut être résolu à la racine.»

Version en anglais: Secretive Party Investigative Agency Gets a Public Facing Website

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