Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Culture expérimentale d'OGM: une contamination préoccupante

Écrit par Conan Milner, Epoch Times
19.09.2013
| A-/A+
  • Lorsque des tiges de blé GM venant d'un ancien champ d'essai Monsanto ont été trouvées au printemps en train de pousser dans l'Oregon, des acheteurs étrangers assez exigeants ont reporté leurs importations américaines. Les entreprises agroalimentaires mettent maintenant la pression à l'USDA pour qu'il intensifie la surveillance et la transparence sur les cultures expérimentales. (KAREN BLEIER/AFP/Getty Images)

En août, les représentants de plus de 150 entreprises agroalimentaires ont rencontré Tom Vilsack, le secrétaire américain du ministère de l'Agriculture (USDA). Aux États-Unis, les producteurs de blé, les agriculteurs, les entreprises semencières et les organismes agricoles sans but lucratif ont appelé à une meilleure surveillance et à une plus grande transparence concernant les cultures expérimentales génétiquement modifiées.

Selon Michael Sligh, co-organisateur de la réunion et directeur de l'organisme politique agricole sans but lucratif américain : RAFI (Fondation internationale pour l'avancement rural), l'objectif de la réunion était de présenter une perspective complète afin que les parlementaires puissent comprendre les véritables problèmes mondiaux sur la contamination des cultures.

«Je pense que nous en sommes tous venus à la conclusion que cette technologie est poreuse et qu'il est extrêmement difficile pour la technologie de ne pas avancer dans le domaine des cultures comme celles du blé et du maïs qui sont pollinisées par le vent et plantées sur de larges étendues», a déclaré Sligh.

La menace d'une contamination génétique pèse lourdement sur le blé américain, dont la moitié est cultivée pour les clients étrangers qui annoncent vouloir acheter leurs grains ailleurs si les États-Unis n'arrivent pas à préserver la pureté de leur alimentation. Lorsque des tiges de blé GM venant d'un ancien champ d'essai Monsanto ont été trouvées au printemps en train de pousser dans l'Oregon (un État où 90 % du blé est exporté), plusieurs pays ont rejeté les importations américaines.

Des exemples désastreux de contamination génétique, y compris un essai en 2006 de riz OGM qui a causé 750 millions d'euros en dommages, en ont fait un marché mondial capricieux. Surtout dans les pays où les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont étiquetés, il est indispensable de garantir la pureté du produit pour pouvoir sauvegarder les 6 milliards d'euros d'exportations de blé des États-Unis.

Les députés fédéraux ont approuvé plus de 400 essais en champs de blé GM au cours des deux dernières décennies, et les entreprises disposent désormais d'un délai pour améliorer et garantir la sécurité de leurs tests expérimentaux.

«Il est indispensable que nous ayons des systèmes en place pour que plusieurs marchés puissent avoir l'équité, prospérer, c'est le cœur du problème. Nous sentons que c'est indispensable qu'il y ait plus de surveillance et nous croyons aussi que les propriétaires de la technologie doivent prendre leurs responsabilités. Si ma brebis sort de la ferme et va manger le maïs des voisins, je suis responsable de cela», a déclaré Sligh.

Améliorer le protocole de contamination

Les deux parties ont demandé une réunion productive, et les parlementaires ont promis de répondre aux questions et aux inquiétudes des différents groupes, mais comment et si l'USDA va changer sa politique, ce n'est pas clair.

Dans une interview donnée à Reuters, l'USDA a constaté que des mesures ont été prises ces dernières années pour améliorer la surveillance des essais OGM. L'inspection des cultures tests a augmenté de façon significative depuis 2007, et la formation du respect du protocole s'est améliorée.

Matt Paul, le directeur du bureau des communications à l'USDA a minimisé les problèmes de sécurité liés aux OGM. Il a déclaré le 14 juin : «La détection de cette variété de blé ne constitue ni un problème de santé publique ni un problème de sécurité alimentaire. Monsanto a travaillé auprès de l'Administration des aliments et des médicaments (FDA) en 2004 pour terminer une analyse en matière de sécurité alimentaire. L'achèvement du processus d'analyse FDA signifie que cette variété est aussi sûre que le blé non transgénique actuellement sur le marché.»

Cependant, les différents groupes ont déclaré que malgré tant de chemins et de possibilités pour un mélange génétique et un protocole «terriblement inadéquat» pour relever le défi, les parlementaires ne donnent toujours pas à cette question toute l'attention qu'elle mérite. En 2012 , le Comité consultatif de l'USDA sur la biotechnologie (AC21) – un groupe spécial chargé d'examiner les impacts à long terme des OGM dans l'agriculture américaine – a été sommé de laisser le sujet des cultures non autorisées en dehors des débats et des discussions politiques.

L'incident en Oregon remet le sujet sur la table. En mai, l'USDA a lancé une enquête pour déterminer la propagation et la portée des échantillons de blé venant de l'Oregon – restes d'une souche d'OGM expérimentale qui a été plantée dans plus de cent champs d'essais dans seize États. Les principaux marchés, comme le Japon, la Corée et Taiwan, ont reporté leurs importations de blé blanc américain jusqu'à ce que les champs de blé américains soient considérés sans OGM.

«Nous avons beaucoup d'agriculteurs qui seraient lésés si en effet ce type de blé était sorti des marchés», a déclaré Sligh.

Version originale : GMO Field Trials: Contamination Concerns

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.