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Un climat défiant les prévisions des plus grands laboratoires

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
21.09.2013
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  • Qingyuan, Chine - Inondation, après le passage du typhon Utor, le 19 août 2013. 20 personnes ont été tuées et 7 autres sont portées disparues. (China Foto Press/Getty Image0)

Selon une étude parue dans la revue scientifique américaine Nature, le ralentissement actuel de la hausse des températures est dû au refroidissement de l’océan Pacifique équatorial oriental. Ce refroidissement a permis d’enregistrer une pause de plus de dix ans, dans la hausse des températures qui a débuté autour de 1998. Pourtant les émissions de gaz à effet de serre sont en hausse et doivent, selon les théories climatiques, retenir la chaleur et provoquer la hausse des températures. Mais actuellement, ce n’est pas le cas.

El Niño et la Niña agissent dans l’océan

L’explication scientifique est qu’El Niño et la Niña interagissent dans l’océan et entraînent les eaux du Pacifique tropical ouest vers le centre et l’est du Pacifique. Ainsi, la partie orientale du Pacifique équatorial a une influence démesurée sur la météo mondiale. La pulsation du climat est spectaculaire dans ces lieux. Elle participe au déséquilibre du plus grand océan du monde, le Pacifique. Elle mène un basculement d’ouest en est du contenu thermique de l’océan, modifiant les échanges de température entre l’océan et l’atmosphère. Cette oscillation a des conséquences sur l’ensemble du globe, pouvant par exemple provoquer d’intenses sécheresses en Australie et d’immenses inondations en Amérique du Sud. Les chercheurs de l’institution océanographique de Scripps à la Jolla, en Californie, indiquent que sur les quinze années de la Niña, un phénomène de refroidissement inexplicable, 8% de la surface du globe, ont été affectées et cela peut expliquer le ralentissement de la hausse des températures mondiales.

Un refroidissement très puissant

Les scientifiques Yu Kosaka et Shang-Ping Xie s’étonnent de la force naturelle de cette variation tumultueuse du refroidissement de l’océan. «Ce refroidissement se montre très puissant pour compenser la hausse générale de la température venant des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine», estime le climatologue Shang-Ping Xie. Les deux chercheurs proposent des méthodes innovantes par le biais de l’informatique et simulent les tendances régionales des anomalies climatiques. Cela leur a permis de voir le réchauffement climatique de façon plus détaillée et de manière spatiale, révélant l’intensité de certains lieux: là où il n’y a pas eu de réchauffement et où il y a même eu un refroidissement. Ainsi, dit le climatologue Shang-Ping Xie, «le modèle permet d’expliquer les tendances régionales qui semblent défier l’inversion de la thèse du réchauffement climatique, y compris la chaleur record aux États-Unis l’année dernière, et la baisse continue de la banquise arctique».

Yu Kosaka et Shang-Ping Xie, en établissant ces nouveaux modèles, voient le récent refroidissement, mais ces modèles sont par nature incertains. Les résultats présentés dans l’étude suggèrent qu’ils peuvent être en désaccord, car les changements à venir s’établissent selon une variabilité naturelle. S’attendre à des fluctuations naturelles du climat s’avère être inexact. Le climat peut s’amplifier ou se réduire en fonction des activités plus ou moins polluantes dans de nombreuses parties du monde, ou par d’autres phénomènes encore inexpliqués. Ces fluctuations climatiques intrinsèques se produisent non seulement sur des échelles de temps interannuelles et décennales, mais aussi sur des périodes pouvant aller jusqu’à 50 ans. Ces incertitudes et les variations régionales dans les changements climatiques projetés sont une des conséquences de la nature chaotique de la circulation atmosphérique.

  • Les anomalies thermiques des eaux de surface ont des répercussions sur les phénomènes climatiques dans le bassin Pacifique avec la recrudescence de typhons. (Wikipédia)

Les modèles climatiques s’écartent des observations

Plusieurs climatologues s’interrogent et reconnaissent le fait que la température globale du globe n’a pas suivi le modèle prévu du réchauffement climatique.

Les recherches d’Edouard Hawkins, de l’université de Reading, en Grande-Bretagne montrent que depuis 2005 les températures jouent avec des estimations basses établies selon vingt modèles climatiques, et si elles se maintiennent ainsi, elles sortiront des normes établies d’ici à quelques années. «La stagnation de la température mondiale prouve que les modèles climatiques s’écartent des observations», affirme David Whitehouse de la fondation de la politique de réchauffement global. Il ajoute: «Si ce n’est pas déjà fait, les observations sont sur le point de devenir incompatibles avec la théorie dominante sur le changement climatique». D’après David Whitehouse, le facteur qui a rendu la température constante doit absolument être expliqué car cette pause dans le réchauffement a lieu malgré une nette augmentation des émissions mondiales de carbone.

Ne pas estimer le réchauffement climatique sur des modèles uniques

Ainsi, le décalage entre la hausse des émissions de gaz à effet de serre et les températures basses, se trouve être parmi les plus grandes énigmes de la science du climat à l’heure actuelle. Selon le journal The Economist le climat est moins sensible aux émissions de CO2 qu’on ne le croyait auparavant. On ne peut pas estimer le réchauffement climatique sur ces modèles uniques. Il doit y avoir d’autres explications, des influences climatiques spécifiques, des boucles de système amplifiant ou modérant le changement climatique. «Ces nouveaux résultats probants fournissent une puissante illustration de la façon dont la télécommande Est du Pacifique tropical guide le comportement du système océan-atmosphère de la planète. Dans ce cas, ils présentent une influence perceptible sur la récente pause dans le réchauffement climatique», a déclaré Dan Barrie, directeur au Bureau du Programme climatologique NOAA.

Selon les chercheurs de l’étude de l’institution océanographique de la Jolla, en Californie, la stabilisation actuelle ne serait que temporaire et, même si ce système de refroidissement pouvait se reproduire à l’avenir, la tendance du réchauffement «va très probablement se poursuivre avec l’augmentation des gaz à effet de serre», ont-ils précisé.

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