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Les taux d’intérêt vont-ils poursuivre leur remontée?

Les marchés surréagissent aux nouvelles de l’amélioration de l’économie

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
20.09.2013
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  • La BCE a laissé ses taux directeurs inchangés lors du Conseil des gouverneurs le 5 septembre 2013 à Francfort. (Daniel Roland/AFP/Getty Images)

Depuis l’annonce de la banque centrale américaine en mai dernier d’un possible changement de sa politique monétaire, les taux d’intérêts remontent partout dans le monde. En quelques mois, les taux d’intérêt américain à dix ans ont passé de 1,60% à 2,99% le 5 septembre, au plus haut depuis juillet 2011. Il a dépassé son précédent pic sur l’année de 2,93% au 22 août. En parallèle, les taux d’intérêt allemand et français à dix ans ont suivi le chemin de la hausse: les taux allemands sont repassés au-dessus de 2% et les taux français ont affiché une hausse à 2,68%.

Les taux d’intérêt plus élevés peuvent être considérés comme une source de risque pour la conjoncture américaine et européenne. La hausse des taux longs est reportée mécaniquement sur les taux de crédit aux entreprises et des prêts immobiliers aux particuliers. Cette hausse impacte aussi directement le coût de la dette des États dont le financement de l’endettement s’alourdit avec la hausse des taux d’intérêt. De ce fait, l’amplitude de la hausse récente de taux d’intérêt peut alors peser sur la reprise de la croissance.

Les intervenants sur les marchés pêchent-ils par excès d’optimisme quant aux perspectives économiques? Si les données restent positives au niveau des indices de confiance américains, celles sur l’activité et le chômage confirment plutôt la nature peu solide de la reprise américaine. Quant aux pays de la zone euro, après six trimestres consécutifs de repli, la croissance du PIB avait atteint une progression positive de 0,3% au deuxième trimestre 2013, selon Eurostat. De forts rebonds d’activité ont été observés en Allemagne (+ 0,7%) et en France (+ 0,5%). Bien que plusieurs États soient encore en récession, comme l’Espagne et l’Italie, c’est surtout la contraction de l’activité qui s’est modérée et a soufflé un air d’optimisme.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, s’est dit «très prudent» sur la solidité de la reprise européenne lors de la traditionnelle conférence de presse à l’issue du Conseil des gouverneurs le 5 septembre. Parmi les risques baissiers sur la croissance, il a mentionné celui lié à des «prix des matières premières plus élevés en raison des tensions géopolitiques». Malgré l’embellie récente de l’activité, Mario Draghi a réaffirmé qu’il n’aura pas de changement d’orientation de la politique monétaire et que les taux directeurs resteront à leur niveau actuel ou plus bas pour une période prolongée. La BCE réussira-t-elle à convaincre les marchés et à éviter la poursuite de remontée des taux d’intérêts dans les pays européens?

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