Une mère et comptable canadienne, Jin Jong, a parlé dans la salle bien remplie du tribunal de Toronto de son arrestation et sa détention avant d’émigrer de Chine: pour avoir osé demander au régime d’arrêter la répression de la pratique spirituelle du Falun Gong.

Son témoignage devant la Cour supérieure de l’Ontario a révélé la manière dont un réseau de fonctionnaires du Parti communiste chinois agissaient en marionnettistes dans les coulisses pour manipuler de nombreux organismes du régime chinois, de la police jusqu’aux administrations universitaires, ainsi que sa coopération avec le Bureau 610, une agence semblable à la Gestapo.

Nommé selon la date de sa création il y a plus d’une décennie, le 10 juin (6/10), le Bureau 610 a été établi pour éliminer le Falun Gong en Chine et relève directement du Parti communiste chinois (PCC).

Le troisième jour de l’audience de Jin, qui poursuit en justice l’ancien haut fonctionnaire du PCC Bo Xilai, le tribunal a pu entendre la manière dont le Parti imprègne la société chinoise.

Ceci inclut des étudiants qui sont endoctrinés par la propagande et l’idéologie politique du Parti tout au long de leurs années scolaires. Jin a avoué avoir dû étudier les enseignements politiques du PCC quotidiennement à l’université en assistant à deux cours par semaine.

Alors que ce cours politique n’avait rien à voir avec son diplôme en comptabilité, il était obligatoire pour tous les élèves, a-t-elle souligné au tribunal.

Le PCC dispose aussi de secrétaires du Parti placés à tous les niveaux. Alors que la Chine a des emplois gouvernementaux et des structures sociales normales, comme par exemple, un directeur du département de l’université, il y a aussi une structure parallèle du PCC.

Par exemple, le chef d’un département de l’université sera souvent aussi le secrétaire du Parti pour ce département. Les classes du troisième cycle ont aussi des étudiants secrétaires du Parti dans chaque subdivision spécialisée de chaque département.

Dans le cas de Jin Rong, l’ancien maire de la ville de Dalian, Bo Xilai était aussi le secrétaire du Parti de la ville et la personne à laquelle se rapportaient les secrétaires inférieurs du PCC.

Les secrétaires du Parti travaillaient en étroite collaboration avec le Bureau 610, a témoigné Jin en parlant de sa première détention dans un hôtel de Pékin utilisé comme prison par les agents du Bureau 610 de la ville de Dalian.

Ce réseau de fonctionnaires et d’agents du Bureau 610 travaillant sous la direction du Parti a détruit systématiquement sa vie, a affirmé Jin dans sa déclaration sous serment déposée plus tôt.

Dans son témoignage, mercredi Jin a raconté comment les membres du PCC de son université l’ont surveillée et réprimandée pour les avoir embarrassés aux yeux de Bo Xilai en se rendant à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong.

Sa camarade de chambre était également un membre du Parti qui était contrainte de la surveiller en permanence, l’accompagnant partout et l’attendant devant la porte quand Jin allait aux toilettes.

Jin a été détenue à deux reprises en 2000 et a été battue, menacée en permanence et soumise au lavage de cerveau dans un centre de rééducation.

Elle espère que son témoignage pourra aider à traduire Bo en justice pour ses crimes.

Bo a fait l’objet d’un récent procès de grande envergure en Chine pour corruption et détournement de fonds.

Jin a déclaré que ce ne sont pas ses vrais crimes.

«Il prélevait les organes des pratiquant de Falun Gong prisonniers de conscience.»

«C’est cela son crime principal. C’est pour cela que nous le poursuivons en justice.»

Bo et ses subordonnés sont étroitement liés aux prélèvements d’organes en Chine. Par ailleurs, il était également étroitement impliqué dans la première usine de plastination des corps humains qui ont fait le tour du monde dans des expositions bien populaires.

Selon des documents obtenus par la télévision NTD, la première usine de plastination a été autorisée en 1999 dans la ville de Dalian quand Bo en était le maire et secrétaire du Parti.

Version en anglais: Canadian Reveals Reach of Chinese Communist Party

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.