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Planète Q et R: Retour sur l’évacuation mortelle des manifestants en Égypte

Écrit par Kremena Krumova, Epoch Times
22.09.2013
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  • Un manifestant égyptien affiche le symbole des membres de la mosquée al-Adawyia Rabaa (montrer ses quatre doigts) lors de la manifestation qui a dégénéré en affrontements entre les partisans des Frères musulmans, du président égyptien déchu Mohamed Morsi et les forces de sécurité, au Caire, le 30 août 2013. (AFP PHOTO/MOHAMED EL-SHAHED (Mohamed El-Shahed/AFP/Getty Images)

Mieux saisir un fait d’actualité, c’est regarder les composantes de l’intérieur. À la suite de la démonstration de force mortelle de l’armée égyptienne lors de la dernière grande manifestation des Frères musulmans le 30 août au Caire, une de nos journalistes a collecté les témoignages de plusieurs acteurs de la société égyptienne afin de comprendre de l’intérieur du pays les réactions et positionnements de la population face à cette actualité qui a fait réagir toute la communauté internationale.

LES QUESTIONS

1. Que pensez-vous de l'utilisation de la force par la police égyptienne contre les manifestants qui ont appelé à rétablir le président Morsi? Les militaires ont-ils bien fait de renverser le président Morsi? Est-ce que c’est ce que souhaitait la population égyptienne?

2. Avez-vous été témoin de la dispersion des camps des protestataires par la police? Des amis ou des membres de votre famille l’ont été? Que vous ont-ils raconté des événements?

3. Quelle est la prochaine étape pour l'Égypte? Il y a-t-il des perspectives de paix pour le pays?

4. Quel est l'état d’esprit des gens en Égypte en ce moment? Quelles sont leurs préoccupations, de quoi parlent-ils et qu’espèrent-ils?

Mohamed Khairat, 21 ans, créateur du site internet «les rues égyptiennes», un média installé au Caire

1. La dispersion des pro-Morsi par la force était regrettable. Malheureusement, le gouvernement était dans une impasse, et l’évacuation par la force était devenue inévitable, en raison de l'impossibilité de parvenir à un consensus politique. Toutefois, la qualifier «d’attaque» ou «de massacre» est inexact. On aurait pu parler de massacre, si ceux qui étaient à Rabaa ou à Nahda étaient impuissants, désarmés et qu’ils ne pouvaient pas se défendre alors que les forces de sécurité ouvraient le feu sur eux. Ce n’était pas le cas : nous avons vu des échanges de tirs à balles réelles entre les deux parties et des blessés des deux côtés. Il est vrai que la police n’y est pas allée de main morte, mais si les policiers ne s’étaient pas retenus, alors on parlerait aujourd’hui de milliers ou de dizaines de milliers de tués ce jour-là. Il faut cependant rappeler que toute perte de vie est regrettable et constitue une perte pour toute l'Égypte et pas seulement pour un des «belligérants».

L'armée n’est intervenue pour évincer Morsi qu’après la sortie dans les rues de millions de personnes qui montraient [qu’elles] n’avaient plus aucune confiance dans l'ancien président. Puisque l'Égypte n'avait pas d'institution au-dessous du Parlement, il n'y avait pas de moyens juridiques permettant à Morsi de quitter ses fonctions. L'armée a donc dû intervenir pour répondre aux aspirations de la majorité des citoyens égyptiens. Il est également important de rappeler que Morsi écartait en permanence ses adversaires – et la majorité des Égyptiens – en qualifiant souvent les opposants à son régime de «voyous», de «criminels» et en gouvernant par l’exclusion. Il avait promis d'être le président de tous les Égyptiens, mais il a fini par n’être le président de personne.

J'avais envoyé un tweet quinze minutes avant la dispersion pour dire qu’elle aurait lieu dans un quart d’heure. À ce moment-là, je n’en savais rien et je relayais des rumeurs qui, au final, ce sont avérées et c’est ainsi que j'ai fini par couvrir en exclusivité les premières heures des dispersions, puisque de nombreux Égyptiens et les journalistes dormaient.

J'étais tendu parce que j’ignorais ce que serait l’issue de la dispersion; réussirait-elle, occasionnerait-elle un bain de sang ou ferait-elle simplement pschitt? Je lisais, j’écoutais et je regardais l’utilisation des gaz lacrymogènes sur Rabaa, je tremblais avant d’envoyer chaque tweet. Je suis resté éveillé pratiquement 48 heures, couvrant chaque minute des événements de près. J’étais finalement soulagé lorsque la police a commencé à bouger : cela faisait des semaines que l'attente durait et tous les soirs des rumeurs à foison et, là, voir ce qui se passait était presque incroyable.

2. Je n’ai pas personnellement assisté aux événements. J’ai tout suivi à la télévision, sur Twitter et dans les articles de presse. Un de mes amis se trouvait malencontreusement à Rabaa ce jour-là. Il avait dormi chez son ami pour cette seule nuit, afin de pouvoir visiter Rabaa. Il s'est réveillé avant l’évacuation, avant que les sirènes assourdissantes et la police n’ordonnent aux manifestants de quitter calmement les lieux. Il était coincé dans l'appartement lorsque les tirs des gaz lacrymogènes ont commencé et il se souvient avoir entendu des coups de feu venant de l'intérieur de Rabaa et des alentours. Lorsque les violences ont commencé à s’intensifier, il est descendu, a pris sa voiture et a quitté les lieux. La police qui avait barricadé les rues latérales a envoyé une de ses voitures pour l'escorter en toute sécurité.

3. À mon avis, les violences vont continuer pendant quelques jours, voire quelques semaines encore. Après ces évènements, je pensais que la situation allait se calmer et que les forces de sécurité pourraient stabiliser le pays à nouveau et rétablir l'ordre. La paix est tout à fait réalisable en Égypte – il suffit que les différents partis veuillent bien s'engager dans un dialogue pacifique et diplomatique. S’il n’y’a aucun dialogue, alors les violences continueront encore quelques semaines et feront des victimes en plus, avant de se calmer.

4. C’est l’inquiétude qui domine en Égypte pour l’instant. Pour beaucoup de gens, les islamistes morts, sont «des terroristes morts», car ils estiment que ça leur pendait au nez. Concomitamment, de nombreux islamistes et partisans de Morsi ont célébré la mort des agents des forces de sécurité, expliquant que c’étaient la police et l'armée les vrais terroristes. En arriver à ce stade où la vie d'une personne ne vaut plus grand-chose est extrêmement inquiétant et montre les divisions de la société égyptienne.

Mais, dans l'ensemble, les Égyptiens avec lesquels j’ai discuté sont pleins d'espoir et sont convaincus que la situation va se pacifier et que nous atteindrons l'avenir auquel nous aspirons vraiment : une Égypte paisible, démocratique, qui représente l’ensemble de ses citoyens.

Une dernière chose. Il faut souligner que le gouvernement provisoire est composé de nombreux ministres très brillants. Le ministre des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, est un grand diplomate, très instruit, qui va sûrement conduire la politique étrangère du pays vers de nouveaux horizons. D'autres ministres, comme le ministre de l'Environnement est également un ministre solide qui, avec un large soutien de la population égyptienne, fera de l'environnement un problème auquel les Égyptiens voudront s’attaquer.

Abdelrahman Magdy, 25 ans, entrepreneur au Caire

1. Pour moi, les attaques font partie d’un terrorisme d'État contre les manifestants pro-Morsi et oui, l’armée a évincé Morsi par un coup d'État militaire pur et simple, avec le soutien populaire de la rue. Je ne sais pas si c'est la majorité des Égyptiens qui voulait ça, mais un grand nombre de personnes voulaient en finir avec Morsi, moi y compris, mais nous espérions plutôt des élections anticipées, et non une intervention de l'armée.

Une évacuation musclée était pour moi prévisible, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi violente; des tirs à balles réelles sur des groupes de population, cela dépasse la violence à laquelle nous pensions. Les photos et vidéos de l’intervention montrent qu’à tous les niveaux c’était catastrophique. L'armée a de nouveau montré son visage le plus laid.

2. Je n'ai pas personnellement été témoin des événements, mais notre médecin de famille a reçu une balle en pleine poitrine et est mort au cours de la dispersion, alors qu’il tentait de sauver des vies à Rabaa. Un de mes amis a également été tué et il est aujourd’hui dans un état critique. Deux entrepreneurs de notre cercle social ont été tués et beaucoup d’autres ont été arrêtés.

3. Je n’en sais rien. Je ne vois pas la fin du conflit pour bientôt. Les deux camps sont prêts à s’affronter aussi longtemps que possible, pour imposer leur point de vue.

4. Ma génération (la vingtaine aujourd’hui) est extrêmement déçue. Notre rêve de vivre dans une meilleure Égypte, qui a failli se concrétiser avec la révolution du 25 janvier est parti en fumée; il a cédé la place à la douleur devant tout ce sang versé et au retour d’un régime identique à celui de Moubarak. Beaucoup de gens ne pensent plus qu’à émigrer, et nous envisageons de lancer un programme pour faciliter l'immigration légale pour les entrepreneurs désireux de s’expatrier et de créer leurs entreprises à l'étranger.

Patrick Ervin, 43 ans, enseignant américain au Caire

1. Quelle que soit la ville au monde où la même situation se produit, à savoir que des manifestants s’installent dans la rue plusieurs semaines à la suite, le gouvernement les dispersera par la force s’il le faut. À mon avis, l’évacuation des manifestants a été brutale et rapide. L'armée était en droit de les disperser par la force, sauf que le gouvernement n'aurait jamais dû pousser les Égyptiens à sortir ou à affronter l’armée comme il l’a fait en juillet 2013. Une fois que les militaires ont essuyé des coups de feu, ils se trouvent en droit de riposter, et ce, en utilisant des balles réelles pour contrôler et disperser la foule.

En Égypte, on ne sait pas manifester pacifiquement et l'histoire récente nous montre qu’au Caire, la plupart des manifestations finissent dans la violence. La destitution forcée du président Morsi risque de replonger la Fraternité dans la clandestinité, rendant ces activités plus difficiles à suivre.

L'éviction du président Mohamed Morsi par l’armée n’est rien d’autre qu’un coup d'État militaire d’après moi. Beaucoup de pays qui aident l'Égypte hésitent sur le qualificatif à donner à l’action de l’armée parce que, par définition, c’est un coup d’État. Je pense que les Égyptiens ont voté pour la Fraternité sans en réaliser pleinement les conséquences à long terme. Dans une démocratie, vous êtes obligés d’attendre les élections suivantes pour espérer changer de gouvernants. C’est assez frustrant, mais c’est ainsi que fonctionne la démocratie.

La population égyptienne voulait la destitution du président Morsi. Ce dernier et les Frères ont conduit le gouvernement et joué leurs rôles en son sein au détriment du pays. Ils ont mis en place une constitution qui faisait la part belle à leur agenda, tout en négligeant les vrais enjeux du pays qui sont la lutte contre le chômage, l’insécurité, la criminalité, le harcèlement sexuel, d’une part et le tourisme, la production pétrolière et la sécurisation de leur économie d’autre part.

Malheureusement, les actions tant des Frères musulmans que des militaires auront des conséquences durables.

Maher Hamoud, 36 ans, rédacteur en chef du quotidien The Daily News Egypt, basé au Caire

1. Je pense que les attaques ont été très mal préparées et c’est une violation flagrante des droits de l’homme fondamentaux (sic) tant par la police que par l’armée. Dans une approche de «démocratie formelle», oui [il fallait que l’armée renverse Morsi]. Mais dans la dynamique de soulèvement de masses, c’est «une approximation révolutionnaire», parce que la foule voulait que Morsi soit destitué, alors l’armée répond à la demande des 23 millions de personnes – celles qui ont signé les pétitions de rejet de la confiance aux rebelles. Dans des élections mal organisées, avec leur lot de manipulation des votes, Morsi n’a recueilli que 12 millions de voix.

J’étais vraiment triste pour toutes ces vies perdues et je me disais que ce pays manque totalement de sagesse politique, que ce soit du côté des opportunistes Frères musulmans, des militaires ou des éléments de Moubarak, voire des novices en politique comme tous les autres.

2. Non, j’étais en déplacement à Stockholm pour la semaine. Actuellement [je suis] à Gand en Belgique pour deux semaines pour un travail de recherche. Oui, j'ai des amis qui étaient sur place, en plus de mon équipe qui couvrait les nouvelles pour le Caire. Mes amis étaient très choqués et attristés, surtout par la violence et la quantité de sang versée. Les membres de l'équipe m’ont dit que les manifestants vivaient dans leur bulle et isolé aux deux emplacements qu'ils occupaient.

3. Tout ça finira très bientôt. Il suffit que les dirigeants des Frères musulmans, de bon gré (s’ils signent un accord) ou par la force, cessent d’attiser leurs partisans et leurs sympathisants bien dociles. [...] À mon avis, cela va arriver dans pas longtemps. La paix s’installera véritablement si l’on permettait aux Frères musulmans d’entrer en politique, mais dans de bonnes conditions démocratiques et dans les principes laïques. Si on le leur interdit, nous allons revivre le scénario des années 1950. Ils reprendront leurs activités dans la clandestinité, ce que nous savons être une mauvaise et dangereuse chose pour notre pays.

4. Les gens sont très affectés par tout ce sang versé, qu'ils ont vu sur les écrans ou dans les échanges sur les réseaux de sociaux, même si la majorité d'entre eux soutient la répression de l'armée contre les Frères musulmans et les partisans islamistes. La société est en train de devenir fasciste de manière schizophrénique : d'une part, elle est écartelée entre la nature pacifique des Égyptiens et leur aversion pour les Frères musulmans et, d’autre part, elle est choquée de la façon dont ces derniers ont donné une si mauvaise image de l'Islam au cours de l'année écoulée, manipulant les jeux politiques depuis la chute de Moubarak, d’autre part.

Les gens ont peur d’une éventuelle riposte violente des autres groupes islamistes radicaux, de la dégradation de la situation économique et des menaces qui pèsent sur la souveraineté de l'État. Ils espèrent que leurs craintes ne se réaliseront pas.

The Big Pharaoh, 34 ans, blogueur vivant au Caire

1. Personnellement, j'étais contre la décision d’évacuer les manifestants. Malgré les divergences, je pensais que nous aurions pu vivre avec les deux camps. Politiquement, et en terme de vies humaines gâchées, le coût de la dispersion était scandaleux. Nous savions tous que certains manifestants étaient armés. Et nous savions aussi que des gens y ont été torturés. Pourtant, la grande majorité des personnes tuées étaient désarmées et innocentes.

En ce qui concerne le départ de Morsi, c'était inévitable. Vers la fin de sa présidence, Morsi était devenu très impopulaire et les plus grandes manifestations de rejet, de l'histoire du pays se sont produites contre lui et son organisation. Et dans la mesure où notre pays n'a pas de constitution viable, ni de droits, l'armée a dû agir lorsque les plus grandes manifestations de l'histoire du pays se sont élevées contre l'ancien président.

J'étais horrifié. Un mois avant l’évacuation des manifestants, j'avais dit que c'était une grosse erreur d’agir ainsi. J'ai aussi été horrifié par les violences perpétrées par les pro-Morsi contre les chrétiens et les pauvres agents de police. Depuis l’époque médiévale, on n’avait jamais vu une horreur semblable à ce que les sympathisants de Morsi ont fait aux chrétiens!

2. C'était la chose la plus effrayante que je n’ai jamais vue.

3. Pour le moment, les choses ne s’arrangent pas et je suis pessimiste quant à la moindre chance de réconciliation dans un avenir proche.

4. L’inquiétude domine! Une intense inquiétude. Les militaires jouissent du soutien populaire. L’armée est la seule institution dans laquelle les gens ont pu avoir confiance et je ne la blâme pas. La révolution n'a pas fait émerger de dirigeants politiques.

Nadine Sabry, 29, gestionnaire de portefeuille d’action au Caire

1. Avant de vous dire ce que je pense de l'attaque contre les sit-in de soutien de Morsi (si c’était une bonne ou une mauvaise chose?), laissez-moi vous expliquer comment tout cela a commencé selon moi.

Lors du second tour des élections présidentielles de juin 2012 qui opposait l'ex-président Morsi à Ahmed Shafik, les Frères musulmans ont menacé le pays et les électeurs de créer le chaos dans les rues si jamais Ahmed Shafik remportait les suffrages. Les menaces des Frères musulmans ne s'arrêtaient pas là. Même lorsqu’ils ont pris le pouvoir, ils continuaient de menacer tout journaliste ou militant qui s'opposait à leurs décisions politiques. Je suis fermement convaincu qu’aucun parti politique, qu’aucune société religieuse ne devrait proférer des menaces contre la nation et que l'Égypte ne va pas rester les bras croisés et l’accepter non plus. C'est pour cela que le 30 juin, la foule composée d’un large éventail de la population égyptienne est descendue dans les rues pour réclamer des élections anticipées. J'y étais et je suis encore surpris de la pleine représentation de la société égyptienne et du grand nombre de gens qui sont sortis. Malheureusement, compte tenu de l'entêtement de Morsi, des Frères musulmans et du manque de moyens légaux pour destituer le président, oui, je crois que l'armée a bien fait d’écouter les masses dans la rue et de renverser le président Morsi.

Parlons à présent des sit-in : j'habite tout près du lieu des manifestations de Nahda et je dois dire que le sit-in qui a duré un mois n'a pas été pacifique. Avec nos voisins, nous avons vécu des nuits de violence, avec des coups de feu et le chaos dans notre quartier. Il fallait que ça s’arrête; Morsi n'allait pas être reconduit. La seule question que je me pose est : «y avait-il une façon plus pacifique de mettre fin à ces manifestations?». Je déplore les pertes en vies humaines et présente mes condoléances aux familles [qui ont perdu leurs proches].

Au début, j'avais peur des affrontements et de leurs répercussions et puis j'ai senti une sorte de soulagement. Mon quartier et mon pays allaient enfin être débarrassés de ces menaces permanentes. Au final, quand nous avons pris connaissance du nombre de tués, je suis devenu triste et j’ai commencé à me poser des questions.

2. J'ai regardé les événements à la télévision, parce que je n'étais pas chez moi au moment de l’évacuation des manifestants. De ce que j’ai vu, il y avait de la violence des deux côtés.

3. L'armée fait un bon travail en rétablissant un peu de calme dans les rues du Caire, mais il est trop tôt pour dire si cela durera. Le risque d’une attaque terroriste ponctuelle existe toujours, mais je pense que la majorité des Égyptiens veut vivre en paix. Bien sûr, la paix va s’installer et la démocratie va arriver, mais pas tout de suite.

4. Les gens parlent de leurs espoirs, de leurs peurs, de leurs soulagements et de leurs inquiétudes. Les sentiments sont partagés. C’est le pays qui gagnera au final, mais ça prendra un certain temps, et ceux qui pensaient que la paix s’installerait en quelques années après la révolution sont naïfs. Pour moi, c’est au moins une décennie. Mais l'Égypte prévaudra.

Version originale : Q&A on the Deadly Dispersal of the Sit-Ins in Egypt

 

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