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La volte-face de la Fed

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
24.09.2013
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  • Ben Bernanke, président de la Fed, a surpris les marchés en décidant de maintenir son programme mensuel d’achat d’actifs à 85 milliards dollars. (Mark Wilson/AFP/Getty Images)

À l’issue de sa réunion de politique monétaire mercredi 18 septembre, la banque centrale américaine (Fed) a surpris les investisseurs en décidant de maintenir le rythme d’injections des liquidités (quantitative easing ou «assouplissement quantitatif») dans l’économie, alors que le consensus tablait sur un début de l’inflexion de cette politique.

En mai dernier, Ben Bernanke, président de la Fed, a annoncé que la réduction de ses injections des liquidités (un tapering)  était «envisageable» à partir de l’automne avec un arrêt total prévu à mi-2014. La normalisation annoncée de la politique monétaire avait pour but de prévenir la formation des bulles spéculatives sur des prix d’actifs, créés par ces mêmes injections des liquidités. La mise en place de tapering était conditionnée par des indicateurs économiques d’inflation et d’emploi. Les dernières statistiques publiées depuis la réunion de la Fed le 31 juillet, avaient globalement surpris à la hausse. Pour autant, la Fed a choisi «d’attendre plus de preuves que la récente amélioration peut être maintenue avant d’ajuster son rythme» d’intervention.

Pas d’amélioration de la croissance et tensions politiques

Plusieurs facteurs ont été évoqués dans le communiqué de la Fed pour expliquer cette volte-face. Il y a des inquiétudes sur les effets de la récente hausse des taux longs sur la croissance, l’emploi et l’immobilier américains. Puis, l’inflation reste faible, en dessous de la cible de la Fed de 2%. Enfin, on note le climat politique tendu lié à l’incertitude sur les futures négociations budgétaires 2014 et le relèvement du plafond de la dette américaine. La politique budgétaire  avec des coupes budgétaires automatiques pourrait être l’un des éléments qui «limitent la croissance économique», selon le communiqué de la Fed. On peut en déduire que la Fed considère que l’économie américaine a toujours besoin de soutien. Cependant, l’efficacité sur l’économie des différentes vagues «d’assouplissement quantitatif» mises en place depuis la crise de 2008 par la banque centrale américaine semble limitée, d’après les experts.

Par le passé, la Fed «guidait» les anticipations de marché. Aujourd’hui, la politique monétaire américaine n’est plus aussi «lisible». Derrière la décision sur la poursuite de faire marcher «la planche à billets», la Fed a-t-elle eu connaissance d’un autre risque financier? Ce revirement de la situation affaiblit la crédibilité de la Fed et risque de créer une source supplémentaire d’instabilité et de la volatilité sur des marchés financiers. La prochaine réunion de la Fed le 29 octobre donnera-t-elle aux investisseurs une nouvelle clé de lecture?

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