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Un magnat de l’immobilier chinois fait de la propagande anti-rumeurs pour le Parti

Écrit par Lu Chen et Matthew Robertson, Epoch Times
26.09.2013
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  • Une capture d'écran de Pan Shiyi lors de son interview à la chaîne de télévision d'État China Central Television. Il est apparu dans le but de soutenir la récente campagne du Parti communiste chinois contre ce qu'il appelle les discours-rumeurs sur l’Internet. (Epoch Times)

Les autorités chinoises ont intensifié leur propagande contre les «bruits» courant sur l’Internet, en particulier en recrutant récemment un promoteur immobilier bien connu pour participer à une séquence vidéo de quinze minutes, pour exprimer son soutien à la répression menée par le Parti.

Pan Shiyi est un magnat de l'immobilier avec seize millions d’internautes fidèles, connu comme un «Big V» sur le site de micro-blogging Sina Weibo»,  c'est-à-dire ayant un compte bien suivi. Dans la société chinoise, le terme «Big V» est souvent le synonyme de célébrité et  d'une certaine influence. Pan faisait partie de l’un des premiers groupes d’utilisateurs qui ont testé  cette plateforme.

Dans l'interview, il a défini Weibo comme un «espace public» qui nécessite d’être contrôlé et réglementé, en précisant que ceux qui propagent des rumeurs et de la diffamation en ligne devraient être punis.

Après avoir évoqué les belles années de la jeunesse innocente du micro-blogging, on lui a posé une série de questions sur la manière de définir et de comprendre le rôle du site Weibo. À la question «Weibo est-ce un espace public comme une route ou une station de bus, ou juste un pur espace virtuel?», Pan a répondu avec complaisance: «C'est certainement un espace public, comme un parc, le trafic ou des routes. C'est la même chose.»

«Si l’usage abusif dépasse un certain point, alors bien sûr il devrait être légalement puni», a-t-il ajouté.

Après avoir été questionné sur la responsabilité sociale d’un  «Big V», Pan s’est mis à bégayer légèrement en répondant: «Quand vous retweetez quelque chose, il peut y avoir des dizaines de milliers de personnes qui le voient. Des millions de personnes qui suivent  sont derrière elles. Je pense qu’en tant que ‘Big V’ on a beaucoup de fans. On se doit d’être plus discipliné: on ne peut pas être trop insouciant». En disséquant ses remarques, les internautes ont trouvé que sa façon de parler montrait une certaine nervosité. Un utilisateur a signalé: «Le petit Pan tremble!»

Pan est connu pour son léger bégaiement, mais il avait précédemment avoué qu'il était nerveux au sujet de cette entrevue. «La nuit dernière, j'ai appelé un de mes amis Big V, en lui disant: ‘La CCTV veut m'interviewer au sujet de l’interprétation judiciaire [restriction de la parole en ligne]. Je suis très nerveux. Que dois-je leur dire?’ L’ami a  répondu: ’Ne te laisse jamais interviewer par eux.’ J’ai répondu: ’C'est trop tard. Ils sont à 20 mètres et viennent vers  moi.’L’ami a répliqué: ’Alors, tu n’as qu’à dire que c'est méprisant de créer des rumeurs.’»

Ces derniers mois, les messages de Pan sur Weibo ont évité la politique. Lors d'entretiens avec la presse chinoise, il ne se positionne ni comme un fervent partisan ni comme un critique du Parti.

Son interview s’est vite propagée sur l’Internet peu de temps après sa diffusion par la China Central Television, la télévision d'État qui diffuse beaucoup de propagande télévisée en faveur de la nouvelle campagne du Parti contre l’Internet.

«Je viens de voir cette image», a mentionné l’utilisateur Ban Zha, en affichant une capture d’écran de Pan sur la CCTV. «J'ai senti qu'il manquait quelque chose. Maintenant, je sais ce qui manque: des menottes!»

Version en anglais: Chinese Real Estate Mogul Does Anti-Rumor Propaganda for Party

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