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Pékin favorise le mandarin au détriment des langues ethniques

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
19.01.2014
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  • On voit des caractères chinois sur cette photo d’un Tibétain (gauche) en costume traditionnel regardant les troupes paramilitaires chinoises en tenue anti-émeute marcher dans les rues de Guomaying, sur le plateau tibétain. La politique chinoise semble vouloir remplacer les langues ethniques par le mandarin. (Frederic J. Brown/AFP/Getty Images)

La semaine dernière, huit Tibétains ont été arrêtés dans le cadre des dernières mesures de Pékin pour lutter contre les langues locales et ethniques.

Selon Radio Free Asia (RFA), ces Tibétains avaient soutenu les efforts de leur peuple pour préserver sa langue et son  identité culturelle. L’enseignement de la langue locale est considérée comme illégale par les autorités chinoises au Tibet ainsi que dans les régions ouïgoures, où le régime chinois s’efforce de réprimer les langues ethniques en  les remplaçant par le mandarin, la langue officielle en Chine.

Des sources bien informées ont confié à RFA que les Tibétains étaient détenus dans l’agglomération de Karma, où Khenpo Kartse, une personnalité religieuse tibétaine bien connue, a également été détenu il y a près d’un mois, accusé d'avoir organisé des activités contre l’État, comme enseigner le tibétain.

Selon l’Administration centrale tibétaine, le régime chinois réprime la culture tibétaine en rendant superflue la langue tibétaine dans l’ensemble de la société au Tibet. En attirant particulièrement l'attention sur le système éducatif entièrement contrôlé par le Parti communiste chinois, l’Administration centrale tibétaine affirme  que ce système a été  établi spécifiquement pour servir les besoins des immigrants chinois plutôt que ceux des élèves tibétains.

Dans la région du Xinjiang, une répression linguistique similaire est imposée aux Ouïgours.

En 2012, Rebiya Kadeer, la Présidente du Congrès mondial des Ouïgours en exil, a averti lors d’une session du Congrès américain à Washington DC: «Avec la quasi-élimination de la langue ouïgoure du système éducatif et les restrictions imposées sur les pratiques culturelles, les Ouïgours risquent de perdre leur identité ethnique.»

Même les dialectes mineurs sont attaqués. Selon le média officiel chinois Global Times, l’Administration générale chinoise de la presse des publications, de la radio, du cinéma et de la télévision a donné l’instruction à tous les présentateurs des médias de promouvoir activement le dialecte mandarin de Pékin, renforçant ainsi la «force douce» de la culture chinoise.

Les présentateurs de la télévision et les animateurs de la radio ont été avertis de s'exprimer dans un mandarin correct et non en dialecte, précisait l’article.

En septembre 2013, Xu Mei, porte-parole du Ministère de l’éducation, a mentionné à Xinhua, l'agence de presse officielle de l’État chinois, qu’un tiers de la population chinoise, soit 400 millions de Chinois, ne savent pas parler le mandarin. Xu Mei a poursuivi en disant qu’au cours de 2013, le ministère concentrerait ses efforts sur la promotion de l’usage du mandarin dans les campagnes éloignées et les régions habitées par des minorités ethniques. 

 

Version en anglais: Beijing Pushes Mandarin, Punishing Ethnic Tongues

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