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L’ancien Premier ministre chinois se défend dans une lettre

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
22.01.2014
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  • Wen Jiabao photographié lors d’une conférence de presse en mars 2012, lors de laquelle il a publiquement critiqué l’ancien membre du Politburo Bo Xilai. Les révélations au sujet des richesses de la famille de Wen jiabao ont surgi un peu plus tard la même année (Lintao Zhang/Getty Images)

Wen Jiabao, ancien Premier ministre chinois, s’efforce de blanchir son nom. Après avoir été visé en 2012 par des articles peu flatteurs du New York Times accusant sa famille de s’être personnellement enrichie au cours de son mandat, Wen Jiabao s’est adressé par écrit à un chroniqueur de Hong Kong clamant n’avoir jamais abusé de son pouvoir.

«Je n’ai jamais et n’abuserai jamais de mon pouvoir pour mon profit personnel, car aucun intérêt matériel ne pourrait ébranler mes convictions,» déclare-t-il dans la lettre dont des photos ont été largement diffusées sur les sites chinois depuis ce 18 janvier.

Cette lettre a été adressée à Ng Hong-mun, un chroniqueur célèbre du quotidien Ming Pao, édité en langue chinoise à Hong Kong. Wen Jiabao a confié souvent lire et admirer les chroniques de Ng Hong-mun et les deux hommes semblent avoir été amis pendant un moment.

La lettre longues de trois pages a été rédigée dans une calligraphie élégante. C’est la deuxième fois que Wen Jiabao réagit publiquement à un long article du New York Times publié en octobre 2012, alléguant que sa famille contrôle des actifs d’une valeur de près de 2,2 milliards d’euros. L’article suggèrait implicitement que sa famille ait pu s’enrichir grâce à l’ascension de Wen Jiabao au sein du Parti communiste chinois et du régime.

L’article du New York Times avait été publié après que Bloomberg News ait révélé le montant des actifs accumulés par la famille de Xi Jinping, l’actuel dirigeant du Parti.

Sans attendre, les commentateurs chinois ont estimé qu’il s’agissait d’une conspiration – dont les auteurs des articles n’étaient pas nécessairement au fait – instrumentée par la faction politique rivale à Wen Jiabao.

Plus récemment, la journaliste Gao Yu a déclaré dans un article du Deutsche Welle que Bloomberg avait reçu d’autres dossiers concernant la plupart des hauts dirigeants du Parti communiste, mais seules les informations concernant Xi Jinping ont été publiées.Les représentants de Bloomberg et du Times ont nié ces affirmations.

Selon Gao Yu, derrière la conspiration se tenait la faction associée à Zhou Yongkang, l’ancien patron de la sécurité chinoise qui a fait l’objet de suspicion et d’enquêtes au cours des derniers mois.

Ni le New York Times ni Bloomberg News n’ont révélé les documents à l’origine de leurs articles. Les journalistes et les représentants des publications ont affirmé qu’ils s’étaient fondés sur des informations accessibles publiquement.

Les allégations avancées par ces articles ont été considérées avec sérieux par les dirigeants communistes chinois : après la publication de chacun des articles, les sites Internet respectifs ont été immédiatement bloqués. Plus récemment, les journalistes auteurs de ces articles ont vu leurs demandes de visas retardées si longtemps que les rédactions ont craint de voir leurs bureaux simplement exclus de Chine. Finalement, la plupart des journalistes se sont vus accorder leurs visas.

Heng He, un observateur de la politique chinoise écrivant pour Epoch Times en novembre 2012, a déclaré: «La richesse des hauts responsables du PCC est un sujet très sensible. La plupart de ces cadres ont amassé des richesses indécentes au cours des dernières décennies et ils entendent tous bien que le peuple chinois, dont le niveau de vie a été raboté au profit de la promotion d’une économie chinoise basée sur l’exportation, les haïssent pour ces richesses acquises.»

D’autres familles du Parti, beaucoup plus riches que celle de Wen Jiabao, n’ont pas connu la même mauvaise presse. «En révélant la richesse présumée de Wen Jiabao, l’article l’a affaibli politiquement juste avant le 18ème Congrès du Parti du 8 novembre 2012,» continuait Heng He. Le 18ème Congrès constituait une rencontre charnière du Parti pour décider de la composition de l’actuelle équipe dirigeante.

Dans sa lettre à Ng Hong-mun, Wen Jiabao a déclaré jouir d’une vie tranquille: «Pendant ce temps, je suis à la maison, menant une vie de vieux retraité: je m’exerce, je lis des livres, je m’entraîne à la dissertation, je reçois des visiteurs.»

Plus loin dans son message, il a écrit: «Maintenant que je suis à la retraite, je veux bien parcourir cette dernière étape de la vie humaine. Je suis venu au monde nu et c’est clair et propre que je quitterai le royaume des humains.»

 

Version en anglais: Former Chinese Premier Defends Himself in Letter

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