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Les fonctionnaires chinois volent les terres agricoles et arrêtent les agriculteurs qui dénoncent ce vol

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
04.01.2014
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  • Le 7 juillet 2009, la police anti-émeute chinoise est prête à en découdre avec les femmes ouïgours manifestant à Urumqi dans la province de Xinjiang à l’ouest de la Chine. Récemment, des agriculteurs du Xinjiang ont été arrêtés pour s’être battus afin de récupérer les terres qui, selon eux, leur avaient été confisquées par des fonctionnaires qui annulaient les baux de location. (Parks/AFP/Getty Images)

Plusieurs agriculteurs dans la province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir parlé aux médias de ce qu’ils considèrent être une annulation illégale de leurs baux par des fonctionnaires qui par la suite volaient leurs terres.

Comme l’a annoncé la Radio Free Asia (RFA), suite à son enquête du 18 décembre sur la mainmise sur les terres dans la région, la police armée a fait irruption au domicile de plusieurs agriculteurs, emmenant les membres de leurs familles et confisquant les téléphones portables et les ordinateurs.

Les proches ont déclaré à RFA que les autorités avaient arrêté et interrogé les agriculteurs qui étaient soupçonnés d’avoir divulgué des secrets d’État et d’avoir parlé aux médias «hostiles».

«Ils ont convoqué mon mari au poste de police, (où) j’ai entendu le policier dire que quelqu’un avait appelé la Radio Free Asia», a déclaré la femme d’un agriculteur à la rédaction en mandarin de la RFA.

«Ils n’arrêtaient pas de lui demander, encore et encore, s’il avait appelé la Radio Free Asia ou répondu à leurs appels.»

Selon la RFA, un autre agriculteur a déclaré qu’au moins huit personnes avaient été arrêtées et qu’une femme avait été amenée sous la menace d’un fusil. Tous étaient des agriculteurs se battant ouvertement contre l’annulation illégale par les fonctionnaires locaux de leurs baux de 30 et 50 ans.

Ces agriculteurs, un mélange de minorités ethniques de Kazakhs, d’Ouïghours et de Xibe ainsi que des migrants chinois, habitent dans plusieurs communautés du canton autonome de Qapqal Xibe de la préfecture d’Ili au nord-ouest du Xinjiang.

Ceux-ci ont affirmé à la RFA que les fonctionnaires avaient «brutalisé» les agriculteurs qui essayaient de négocier la résiliation du bail et leur avaient dit de s’en aller. Ils ont affirmé qu’ils étaient prêts à payer des frais supplémentaires, suite à la montée rapide de la valeur des terres, mais les fonctionnaires n’ont pas voulu négocier.

Les agriculteurs et leurs familles ont migré dans cette région dans le cadre du plan national de développement économique lancé à partir de l’an 2000. Selon eux, ils ont investi des «millions de yuans» pour transformer les terres arides en terres agricoles productives.

«Nous avons investi beaucoup d’argent», a déclaré Chen Ying, interviewée par la RFA au début du mois. «À l’époque il n’y avait que du désert et des terres inutilisables, alors nous avons embauché des gens pour enlever toutes les pierres du sol... et nous avons planté des arbres.»

«Maintenant, ils le reprennent sans aucune compensation. Ils disent que nous pouvons garder les maisons où nous habitons, mais pas la terre» a-t-elle ajouté.

«Dès que nous avons rendue la terre fertile, ils sont devenus envieux et maintenant ils s’en accaparent.»

Au début de décembre, la police a arrêté plusieurs agriculteurs de Qapqal qui avaient fait signer une pétition contre la saisie de leurs terres, la police les a condamnés à des peines allant jusqu’à 2 mois de détention administrative pour avoir «endommagé des terres agricoles». Les habitants locaux ont aussi dit à la RFA, que d’autres agriculteurs avaient été placés en résidence surveillée. Les policiers ont aussi confisqué leurs pièces d’identité et leurs ordinateurs.

La mainmise sur les terres, comme cela a été le cas dans le canton de Qapqal, est un problème majeur dans le Xinjiang ainsi que dans le reste de la Chine. La confiscation des terres alimente les tensions au Xinjiang et au Tibet. Les résidents accusent les Chinois de voler leurs terres au nom du développement, de les déplacer de leurs terres et domiciles, et de les priver de leurs moyens de subsistance ou de nouveaux emplois, tout en les gardant sous le règne de Pékin.

Selon RFA, ces acquisitions de terres au nom du développement représentent souvent des affaires extrêmement lucratives pour les autorités locales, tout en privant les habitants de leur part. Chaque mois à travers toute la Chine on voit éclater des milliers de manifestations des autochtones en colère, allant parfois jusqu’aux affrontements avec la police.

Version en anglais: Chinese Officials Steal Farms, Then Arrest Farmers for Exposing Theft

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