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Histoires de la Chine ancienne: Honorer l’«Enseignant d’un seul mot»

Écrit par Cindy Chan, Epoch Times
06.01.2014
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  • Une jeune femme s’incline en signe de respect et de gratitude envers son professeur. L’histoire de L’enseignant d’un seul mot conseille aux gens d’accepter humblement de bons conseils et de ne pas attacher de l’importance à leur propre, ou autre, statut social ou à l’âge. (Violet Blue/Photos.com)

L’Expression chinoise 一字之師 (yī zì zhī shī), ou 一字師 (yī zì shī), signifie littéralement «enseignant d’un seul mot», ou «enseignant d’un seul caractère [chinois]». Elle décrit une personne de talent capable de magistralement transformer un écrit en améliorant ou en corrigeant la formulation d’un seul mot.

Le dicton tire son origine d’une histoire à propos de Qi Ji (齊己), un moine et poète de la Dynastie Tang (618-906 ap. J.-C.).

Un matin, après une nuit de lourde neige, Qi Ji découvrit que les fleurs de prunier sur plusieurs branches s’étaient déjà ouvertes. Il décida d’écrire un poème intitulé Prunier précoce.

Il y avait dans le poème deux lignes disant: «Dans le village sous la neige profonde, plusieurs branches ont fleuri la nuit dernière».

Qi Ji était très satisfait de son poème et le montra tout heureux à son ami Zheng Gu (鄭谷), lui aussi poète, pour lui demander son avis.

Zheng Gu étudia le poème et suggéra: «Si plusieurs branches ont déjà fleuri on ne peut pas dire que ce soit ‘précoce’. Pourquoi ne pas changer le mot plusieurs en ‘une‘ afin que ce soit plus approprié?»

Son changement d’un seul mot était vraiment la touche finale faisant toute la différence. Qi Ji remercia sincèrement Zheng Gu, et s’inclina devant lui pour exprimer sa gratitude et son respect. Plus tard, les gens firent l’éloge de Zheng Gu comme étant l’«enseignant d’un seul mot» de Qi Ji.

  • Une délicate peinture chinoise traditionnelle de fleurs de prunier. (RyanKing999/Photos.com)

Exprimer de la gratitude pour la correction d’une erreur

Il y a une autre histoire semblable à propos de Li Xiang (李相), un haut officier militaire sous la Dynastie Tang.

Li Xiang adorait lire, en particulier l’ancien classique Chunqui (春秋). Un jour, il était en train de lire le livre à voix haute et prononça de travers le dernier caractère du nom du personnage historique Shu Sun Chuo (叔孫婼).

Il remarqua une expression inhabituelle sur le visage d’un de ses subalternes. Li Xiang en fut troublé et demanda la raison à ce dernier.

Réticent à indiquer l’erreur de son supérieur, l’homme s’inclina et répondit: «J’ai cru entendre le général prononcer le mot 婼 (chuò) comme 若 (ruò), et j’ai réalisé que je ne l’avais pas prononcé correctement jusque-là, cela m’a fait honte».

Li Xiang pensait qu’il avait prononcé le mot correctement d’après le dictionnaire de la Dynastie Tang Jing Dian Shi Wen (經典釋文), littéralement «Écrits explicatifs sur les classiques et les canons», mais n’en était pas sûr.

«Peut-être ai-je fait une erreur», déclara Li Xiang. Il prit le dictionnaire sur l’étagère, voulant vérifier avec présence de son subalterne. En voyant l’attitude sincère et l’ouverture d’esprit de Li Xiang toujours prêt à apprendre, son subordonné eut alors le courage de corriger l’erreur de Li Xiang.

Li Xiang lui en fut très reconnaissant. Pour montrer sa gratitude, il observa immédiatement la cérémonie officielle d’hommage à un enseignant.

Plaçant sa propre chaise contre le mur nord, Li Xiang demanda à son subalterne de prendre un siège puis lui-même s’agenouilla et se prosterna devant lui, l’appelant respectueusement son «enseignant d’un seul mot».

L’histoire de l’«enseignant d’un seul mot» avise les gens de l’attitude correcte à l’égard de l’apprentissage: nous ne devrions pas attacher d’importance à notre statut social ni à notre âge, mais au contraire considérer comme maître ceux qui ont une connaissance plus étendue que nous sur un sujet donné, et devrions humblement rechercher leur avis.

Version en anglais: Story From Ancient China: Honouring the ‘one-word teacher’

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