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Hong Kong: Les étudiants renforcent leur position dans les rues et demandent la démission du chef de l’exécutif

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
11.10.2014
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  • 10 octobre 2014 à Hong Kong: des milliers de manifestants pour la démocratie remplissent ce qu’ils appellent aujourd’hui la «place des parapluies» dans le quartier Central où se trouvent les bureaux du gouvernement. Des milliers de personnes sont venues en renfort après que le gouvernement ait annulé les discussions prévues ce vendredi avec les organisateurs du mouvement. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

HONG KONG – Ce vendredi, un des leaders étudiants des manifestations a appelé le dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) à étendre sa campagne de lutte contre la corruption au territoire de Hong Kong et à en écarter Leung Chun-ying, son chef de l’exécutif de plus en plus décrié qui vient d’être dénoncé dans une affaire de rémunération frauduleuse. 

Alex Chow, secrétaire de la Fédération des étudiants de Hong Kong, qui dirige les manifestations, a adressé ses remarques lors d’un rassemblement dans le quartier de l’Amirauté, bastion du gouvernement, aujourd’hui occupé par des milliers d’adolescents et de jeunes adultes. Il a aussi appelé à prolonger les manifestations. «Si nous abandonnons maintenant, nous finirons sur un échec et nous le regretterons plus tard», a-t-il déclaré.

En effet, les étudiants semblent bien décidés à accentuer les pressions envers les dirigeants de Hong Kong, surtout après les remarques faites jeudi par Carrie Lam, directrice de l’administration de Hong Kong, qui a dit que les étudiants semblaient avoir perdu leur volonté de manifester. Cela a été perçu comme un défi par les étudiants qui ont planté leurs tentes en attendant un accord avec le gouvernement, même si cela devait prendre des semaines.

  • 10 octobre 2014 à Hong Kong: des milliers de manifestants pour la démocratie remplissent ce qu’ils appellent aujourd’hui la «place des parapluies» dans le quartier Central où se trouvent les bureaux du gouvernement. Des milliers de personnes sont venues en renfort après que le gouvernement ait annulé les discussions prévues ce vendredi avec les organisateurs du mouvement. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

«Honte à eux!» a scandé Joshua Wong dans son cantonais haut perché, ce qui a déclenché les applaudissements et les cris de la foule. «Qu’il y ait tant de gens ici est un phénomène qui montre notre détermination». Il a ajouté qu’il fêterait son 18e anniversaire sur le site dans quelques jours et a encouragé tout le monde à amener ses tentes et à s’installer.

Ces 2,5 heures de rassemblement semblaient plus urgentes, plus bruyantes et plus directes que les précédents, ponctuées de chants et de réponses enthousiastes de la foule aux appels scandés par des hauts parleurs.

«Persévérons pour le suffrage universel; occupons pacifiquement le quartier Central; continuons de résister» disait l’un de ces chants. Alan Leong, membre du Conseil législatif du camp pan-démocrate, a dit: «Ils nous ont dit de partir!» Ce à quoi la foule a immédiatement répondu «Mais nous ne partirons pas!»

«Nous devons leur prouver que nous, le peuple, sommes ici et que notre nombre continue de grandir», a-t-il ajouté.

Il a expliqué que lors de la prochaine étape de la campagne, les étudiants commenceront à apporter leurs tentes et à s’installer de façon permanente sur la route à 12 voies traversant le quartier de l’Amirauté où se trouvent les bureaux du gouvernement. Les militants ont fourni des cartes désignant les toilettes les plus proches.

  • 10 octobre 2014 à Hong Kong: des milliers de manifestants pour la démocratie remplissent ce qu’ils appellent aujourd’hui la «place des parapluies» dans le quartier Central où se trouvent les bureaux du gouvernement. Des milliers de personnes sont venues en renfort après que le gouvernement ait annulé les discussions prévues ce vendredi avec les organisateurs du mouvement. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Gretel Chiu, une scénariste de 28 ans, s’était installée la veille avec son partenaire Marcus Hui. «Le sol est un peu dur. Il y a du bruit et du vent et le soleil se lève à 6h», a-t-elle reconnu, avant d’ajouter qu’ils n’ont pu dormir que quelques heures. Son ami Marcus se réveille à 7 ou 8h et rentre chez lui se doucher avant de se rendre au travail. 

Ils utilisent de fins matelas de mousse. Gretel en a attrapé un en disant: «Ceci, vous pouvez l’attraper facilement et courir avec.» Lorsqu’on lui a demandé combien de temps ils prévoient de rester là, elle a rétorqué: «Demandez au gouvernement.»

La participation de ce vendredi – probablement des dizaines de milliers de personnes – était la première mobilisation de masse presque entièrement organisée par les étudiants eux-mêmes et plus seulement en réaction des positions du gouvernement. Précédemment, ce sont les tirs de gaz lacrymogènes et la connivence de la police avec les triades attaquant les étudiants dans le quartier commercial de Mongkok, qui avait rassemblé les foules. 

Cette fois, les citoyens de Hong Kong se sont rassemblés après la coalition de groupes visant à renforcer le mouvement de désobéissance civile jusqu’à ce que le gouvernement ouvre le dialogue. La Fédération des étudiants s’est joint au groupe Scholarism conduit par le jeune militant Joshua Wong et à «Occupy Central avec amour et paix», le groupe qui avait initié les manifestations en septembre, avant que les étudiants ne commencent à appeler à quitter les cours et à se rassembler dans le parc Tamar. Aujourd’hui, ce rassemblement unifié ne fait que croître.

  • 10 octobre 2014 à Hong Kong: des milliers de manifestants pour la démocratie remplissent ce qu’ils appellent aujourd’hui la «place des parapluies» dans le quartier Central où se trouvent les bureaux du gouvernement. Des milliers de personnes sont venues en renfort après que le gouvernement ait annulé les discussions prévues ce vendredi avec les organisateurs du mouvement. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

L’appel à renforcer les positions a été clairement bien accueilli par des milliers de personnes, même si certains trouveront d’autres moyens de soutien que de camper à la belle étoile.

«J’y ai réfléchi», a dit So Man Ngok, un étudiant de 24 ans en sciences. «Mais je ne pense pas que je vais rester.»

Il a ajouté: «Pour être honnête, c’est un peu inconfortable. Différentes personnes peuvent se sacrifier chacune à leur façon.»

Version originale: Hong Kong Students Entrench Positions, Calling for Dismissal of Chief Executive

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.