Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Édito

California Dream

Écrit par Aurélien Girard, Epoch Times
13.10.2014
| A-/A+
  • Arnold Schwarzenegger. (Wikimédia)

Manuel Valls rêve-t-il de vacances en Californie ? À Blois, samedi 11 octobre, c’est la gorge serrée et le ton peu sûr que le Premier ministre, le regard ailleurs,  a répondu à distance aux critiques de l’Eurogroupe: «Il faut respecter la France, c’est un grand pays. Je n’accepte pas de leçons de bonne gestion. Je demande à chacun beaucoup de sang-froid, beaucoup de respect, surtout de la part de partenaires européens.»  

Plus tôt dans la semaine, M. Valls avait pourtant lancé aux banquiers de la City «My government is pro-business», comme De Gaulle aurait dit «Je vous ai compris». Une profession de foi insuffisante pour convaincre Jeroen Dijsselbloem, le chef de file de l’Eurogroupe qui a sévèrement jugé que «le projet de budget de la France est assez loin de l’objectif, à la fois en terme de déficit et de mesures effectives, concernant le déficit structurel et le nombre et la qualité des réformes qui doivent être réalisées».

Samedi dernier, notre Premier ministre semblait donc proche de la dépression saisonnière: «Moi je n’accepte pas cette vision que l’on porte de la France, chez nous malheureusement, mais aussi de l’extérieur.» Il n’est pas le seul à se lasser de ne rencontrer que larmes, soupirs et moqueries: «Soit on se complaît dans la misère et on est de plus en plus déprimé, soit on voit le verre à moitié plein», philosophe le nouveau président de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, revenu de Londres à Paris et que cite Le Figaro du week-end: «La différence entre les deux, c’est la confiance et le positive thinking propre aux États-Unis».

La différence est aussi le pragmatisme, pourrait ajouter le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, qui a plaidé semaine dernière pour un «new deal» européen favorisant l’agilité économique à l’excès de normes et aux corporatismes coupant les jambes à toute tentative de sortie de l’ornière.

«Pro-business», «new deal», «positive thinking», quelle abondance de locutions anglophones pendant cette semaine aussi marquée par des inondations historiques dans le Sud de la France! Les pieds dans l’eau et le couteau entre les dents, une atmosphère de film de guerre, et donc un moment idéal pour accueillir à Paris Arnold Schwarzenegger – portant avec lui, comme une ceinture de grenades, quelques idées venues de Californie sur les relais verts possibles pour notre économie.

La grande idée de l’ancien gouverneur est que, comme pour un blockbuster hollywoodien, la réussite se construit sur trois piliers: l’action, l’action, l’action. «On nous a traités de malades, on nous a prédit un déraillement de l’économie. Les constructeurs automobile nous ont déclaré la guerre quand nous avons voulu introduire de nouvelles normes sur les carburants. Mais c’est l’inverse qui s’est passé: l’économie californienne croît davantage que celle du reste du pays. Nous attirons plus de 50% de tous les investissements verts des États-Unis. Il n’y a pas à choisir entre environnement et économie.»

La Californie a maintenant une efficacité énergétique 40% supérieure au reste des États-Unis et garde l’économie la plus dynamique du continent. Tout cela parce que, insiste l’ancien gouverneur, l’approche verte a été rendue «cool» et tendance – et que ses produits sont donc devenus commercialement attirants – que ce soit un jacuzzi alimenté par des panneaux électriques ou un Hummer roulant à l’hydrogène. Le bon et l’utile ne sont pas forcément tristes, tout comme la réforme et la rigueur peuvent être enthousiasmantes plutôt que déprimantes.

Let’s do it, guys, mais en vrai et en profondeur!

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.