Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Hong Kong: la police reprend du terrain dans une action-éclair

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
15.10.2014
| A-/A+
  • 14 octobre 2014: des policiers frappent des manifestants pro-démocratie après que ces derniers ont réussi à prendre la route Lung Wo, une des artères principales de Hong Kong. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

HONG KONG – Des centaines d’agents de police ont récemment chargé une route et un tunnel, enlevé les barrières et repoussé les manifestants pour la démocratie jusqu’à ce qu’ils regagnent la position qu’ils occupaient plus tôt dans l’après-midi. 

Cette attaque était une réaction directe et rapide à la prise quelques heures plus tôt d’une voie importante qui connecte l’île de Hong Kong au reste du territoire. Les policiers étaient armés de coupe-boulons, de boucliers, de gaz poivré et de matraques. 

Le point de confrontation s’est déplacé vers la route Lung Wo dans la soirée de mardi, après que les manifestants ont lancé une attaque surprise et installé des barricades après que la police ait défait leurs défenses sur Queensway mardi matin.

La police a attaqué vers 3h du matin.

  • Des manifestants restent derrière les barrières après avoir été repoussés par la police à l’intersection de Lung Wo dans le quartier Central à Hong Kong. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Les policiers sont arrivés de deux directions dans un mouvement de pince, protégés par leurs boucliers et leurs matraques en poussant des cris coordonnés. Ceux qui ne voulaient pas bouger étaient assourdis par les cris, puis poussés ou tirés. S’ils ne bougeaient toujours pas, les matraques entraient en action. Certains ont également été touchés par les sprays de gaz poivré.  

Un homme a été projeté sur le sol pavé et au moins deux policiers l’ont maintenu au sol sous leurs genoux. Deux autres policiers sont arrivés et lui ont assené des coups de pied à la tête. Des policiers l’ont injurié avant de l’emmener. La police avait alors réussi à écarter les journalistes qui observaient la scène. 

Généralement, les policiers avertissent de leur intention d’utiliser la force. Des policières ont encouragé la foule à se déplacer en étant attentives à ne pas aviver la colère des manifestants.

De l’autre côté du tunnel, les policiers ont fait face à un mur de manifestants protégés de leurs parapluies qu’ils ont assaillis à coups de matraques avant de les attraper à bout de bras. Ils ont aussi écarté les journalistes à grands cris pour éviter qu’ils ne témoignent des violences.

  • Des policiers bloquent l’entrée de Lung Wo après avoir repris par la force l’artère occupée par les manifestants. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

En une heure, la police avait réussi à vider la route Lung Wo de tous ses occupants qui ont été repoussés vers les quartiers qu’ils occupaient précédemment.

Ce soudain retournement de situation et les moyens engagés pour y parvenir ont laissé de nombreux participants incrédules.

«J’ai vu des policiers frapper des manifestants y compris des femmes, en utilisant toute leur force. Et ils ont utilisé des spray de gaz poivré», a commenté Lee Ki, une étudiante en ingénierie âgé de 21 ans. «Nous ne sommes pas contents, vraiment.»

Elle a poursuivi: «Nous avions besoin de cette route pour obtenir une discussion avec le gouvernement. Maintenant, nous n’avons plus rien.»

Les étudiants et leurs sympathisants essaient depuis septembre dernier d’engager le gouvernement de Hong Kong dans des discussions formelles au sujet des possibilités d’établir la démocratie à Hong Kong qui est actuellement sévèrement contrôlé par le Parti communiste chinois (PCC).

  • Des manifestants restent derrière les barrières après avoir été repoussés par la police à l’intersection de Lung Wo dans le quartier Central à Hong Kong. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Hong Kong est une ancienne colonie britannique qui a été rétrocédée à la République populaire de Chine en 1997, avec la promesse que la démocratie serait progressivement intégrée, que l’autonomie serait garantie et que le système social de Hong Kong resterait inchangé pendant 50 ans.

Les manifestants ont l’impression que les récentes décisions prises par les autorités de Pékin sont en train de changer la situation et que les politiques adoptées ces dix dernières années par le gouvernement de Hong Kong n’ont fait que dégrader l’autonomie du territoire.

«Au début, je n’étais pas favorable pour prendre Lung Wo,» a reconnu Tim Fong, un employé dans les assurances âgé de 21 ans. «Mais tout le monde est parti là-bas, alors j’ai suivi.»

Les manifestants ont été profondément déçus lorsque la route a été reprise, a-t-il ajouté, mais il n’a pas approuvé que certains d’entre eux insulte la police «et leurs parents».

  • 14 octobre 2014: des policiers frappent des manifestants pro-démocratie après que ces derniers ont réussi à prendre la route Lung Wo, une des artères principales de Hong Kong. (Benjamin Chasteen/Epoch Times)

Après l’action de la police, la foule était d’une humeur généralement sombre. Calvert Law, un éditeur âgé de 40 ans, a conclu: «Le gouvernement a clairement fait comprendre qu’il ne céderait pas. J’ai perdu tout espoir. Le gouvernement a le sang vraiment froid.»

Version originale: Hong Kong Police Take Back Crucial Artery in Quick March

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.